La vessie hyperactive se traduit par des envies soudaines et incontrôlées de devoir uriner et même sans que la vessie n’ait atteint sa capacité maximale. Les personnes souffrant  d’une vessie hyperactive vont aux toilettes plus de 8 fois par jour.

La vessie hyperactive (VH) se caractérise par une capacité limitée à gérer sa vessie, et donc ses envies d’uriner. Ceci se définit notamment par des besoins intenses et imminents d’uriner, sans forcément que la vessie ait atteint sa capacité maximale, soit entre 400 et 600 mL; Ou encore à de simples besoins d’aller aux toilettes régulièrement au cours de la journée, et/ou de la nuit.

Les causes de vessie hyperactive

Avoir la vessie hyperactive se traduit par un resserrement des parois internes de la vessie, quel que soit son niveau de remplissage.

En effet, la vessie peut être illustrée comme étant un ballon, capable de s’étirer lorsque celle-ci se remplit et de se resserrer après avoir uriné. Ce mécanisme est possible grâce à deux muscles de la vessie: l’urètre et le détrusor (muscle recouvrant l’intérieur de la vessie).

L’envie d’uriner est alors donnée lorsque ce dernier muscle se resserre. Soit lorsque la vessie atteint son niveau maximale de contenance.

Dans le cadre d’une vessie hyperactive, le resserrement du détrusor se fait, quel que soit le niveau de remplissage de la vessie. D’où l’envie d’uriner sans même que la vessie soit pleine.

Elle est causée par une hyperactivité de la paroi de la vessie, ce qui signifie que cette paroi se contracte de façon involontaire et excessive. La VH peut aussi être due à un trouble du système nerveux central. Un grand nombre de troubles médicaux peuvent accroître le risque de vessie hyperactive notamment :

La démence; le diabète; la sclérose en plaques; la maladie de Parkinson; un traumatisme de la moelle épinière et un accident vasculaire cérébral.

Le risque d’avoir une vessie hyperactive peut également être augmenté par l’ingestion de quantités excessives de caféine, d’alcool ou de liquide en général.

La constipation et certains médicaments peuvent aussi accroître votre risque de vessie hyperactive.

Les médicaments qui augmentent le risque de vessie hyperactive comprennent les diurétiques (pilules qui augmentent l’excrétion de l’urine) et certains médicaments utilisés pour soigner des troubles psychiatriques comme la dépression.

Les reins produisent de l’urine qui se déverse dans votre vessie. Lorsque vous urinez, l’urine passe de votre vessie à travers une ouverture au fond et s’écoule dans un tube appelé l’urètre. Chez les femmes, l’ouverture de l’urètre est située juste au-dessus du vagin. Chez les hommes, l’ouverture de l’urètre est à la pointe du pénis.

Lorsque votre vessie se remplit, les signaux nerveux envoyés à votre cerveau finissent par déclencher le besoin d’uriner. Lorsque vous urinez, les signaux nerveux coordonnent la relaxation des muscles du plancher pelvien et des muscles de l’urètre (muscles du sphincter urinaire). Les muscles de la vessie se contractent, repoussant ainsi l’urine.

Chaque individu peut se voir confronté à un problème de vessie hyperactive. Toutefois, ce problème est amplifié avec l’âge et les femmes sont le plus souvent confrontées.

Les symptômes de la vessie hyperactive

Les signes cliniques caractéristiques d’une vessie hyperactive sont :

  • Des envies d’uriner fréquentes (voire très fréquentes), même si la vessie n’a pas atteint sa capacité maximale de contenance ;
  • Des besoins de se rendre aux toilettes régulièrement, avec l’appréhension de devoir uriner à un moment inadéquat ;
  • Des fuites urinaires et des incontinences lorsque la personne n’a pas la possibilité de se rendre aux toilettes ou qu’il n’y a pas de toilettes à proximité.

Les facteurs de risque de la vessie hyperactive

Parmi les facteurs de risque d’une vessie hyperactive nous pouvons citer :

  • L’infection urinaire;
  • La présence de calculs rénaux;
  • Des troubles du système nerveux;
  • Une consommation accru de boisson contenant de la caféine.

Méthodes préventives de la vessie hyperactive

La prévention de la vessie hyperactive se base sur certains changements dans votre mode de vie. Une alimentation saine à forte teneur en fibres réduit le risque de constipation, et la diminution de votre apport en caféine et en alcool réduira le risque de vessie hyperactive.

En limitant la quantité de liquide que vous buvez avant de vous coucher, vous réduirez la probabilité d’avoir à uriner au cours de la nuit.

Si vous trouvez que certains médicaments comme les diurétiques ou les pilules qui augmentent l’excrétion de l’urine ont augmenté votre envie de vider votre vessie, vous devriez en parler avec votre médecin.

N’arrêtez pas de prendre vos médicaments sans en parler à votre médecin.

En termes de prévention de la vessie hyperactive, il ne s’agit surtout pas de limiter son hydratation mais d’éviter certaines boissons, telles que : l’alcool, les boissons contenant de la caféine, les boissons gazeuses.

Mais également de consommer modérément  certains aliments : les agrumes, les aliments épicés, le vinaigre, le chocolat.

Traitement

Plusieurs moyens permettent de traiter le problème d’une vessie hyperactive :

  • Des exercices de rééducation de la vessie, permettant de limiter les envies d’uriner;
  • Des médicaments spécifiques afin de réduire le nombre d’envies et de limiter les fuites;
  • Une injection de toxine botulique au niveau du muscle de la vessie, permettant à la vessie de garder plus d’urine;
  • Une stimulation du nerf tibial, situé au niveau de la cheville et jouant un rôle important dans la gestion de la vessie.

La vessie hyperactive est causée par les contractions involontaires du muscle détrusor, qui se trouve dans la paroi de la vessie. Bien que la vessie hyperactive puisse toucher les personnes de n’importe quel âge, elle est plus fréquente chez les personnes plus âgées mais  il ne faut pas la considérer comme une partie normale du vieillissement.

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