Il est l’un des humoristes les plus connus de son pays et affiche plusieurs prestations internationales à son compteur. Lui, c’est Gogoligo, artiste humoriste togolais qui n’est plus vraiment à présenter, mais qui s’est quand même fait le plaisir de nous accorder cette interview exclusive et à juste titre, il a un scoop à partager avec le public et les lecteurs que vous êtes, à travers notre plume.

Lisez plutôt!

Bonjour Gogoligo

Bonsoir ou bonjour en fonction des lecteurs (Rire)

Comment allez-vous ?

je vais hyper bien, plus que parfait même!

Présentez-vous à nos lecteurs, à ceux qui peut être ne vous connaissent pas encore

Moi c’est Mawulikplimi komi N’TSULEY à l’état civil alias GOGOLIGO . Je suis artiste humoriste de nationalité togolaise.

Tout de go, pourquoi  Gogoligo ?

Gogoligo en Ewe (langue parlée au Sud-Togo) veut dire «  tout nu »! J’ai choisi ce nom comme nom d’artiste pour signifier le fait que l’homme doive accepter qu’il es nu pour apprendre à se vêtir. Tout un grand symbole derrière ce nom !

Parlez-nous de votre parcours.

Gogoligo

En fait, j’ai commencé très tôt , dès le collège pour être plus précis, où j’amusais la galerie lors des soirées récitals qui nécessitaient une présence humoristique . A cette époque j’avais comme nom de scène Mr. Lover-lover. Et c’est en classe de 3ème que le nom de GOGOLIGO est sorti lorsque je racontais une histoire  sur un homme appelé Gogoligo. Je l’ai trouvé plus parlant au delà du fait qu’il soit drôle, et depuis, le nom est resté et l’artiste avec.

Avant c’était un duo, Gbadagog, mais depuis quelques années on vous voit chacun prestant de son côté. Qu’est ce qui a motivé ce choix de carrière solo ?

Prouver que nous pouvions voler de nos  propres ailes chacun de son côté en sachant très bien qu’ensemble c’est quand même mieux. On va dire que c’était un défi et je crois bien que ça a donné quelque chose.

Et vous êtes parmi les meilleurs humoristes du Togo ; vous avez été sur plusieurs scènes internationales et foulé plusieurs sols pour représenter votre pays. Quels ont été vos sentiments et comment le public à l’extérieur vous accueille-t-il ?

Sans mentir le Togo est un pays formateur, si tu quittes le Togo tu n’aura plus peur d’aller prester dans un autre pays. Cela dit,  j’ai circulé un peu partout et je suis toujours autant épaté par l’accueil chaleureux du public .

Parlant de représentativité sur le les scènes internationales, des bruits de couloir voudraient nous faire croire que vous seriez pressenti pour rejoindre la Team de Mamane, Gowou et Digbeu du côté de la Côte d’ivoire sur la prestigieuse scène du Parlement du Rire. Est-ce vrai ?

En effet j’y serai belle et bien cette année !

Vous confirmez donc votre présence aux cotés de vos pairs à 100% !!!

Je confirme en effet que je serai aux côtés de mes pairs et doyens en cette 7ème saison du Parlement du Rire. J’ai plusieurs fois envoyé des textes qui malheureusement n’avaient pas été retenus mais cette fois-ci la roue a tourné et me voici dans la nouvelle équipe qui embarque aux cotés de Mamane. Et rassurez-vous je représenterai valablement Mon pays.

A quoi devons-nous nous attendre ?

Des surprises, beaucoup de surprises vous attendent. Tout le monde me connait au pays, je ne suis plus à présenter, il restait juste à impacter la scène internationale et c’est l’occasion justement de faire mes preuves. C’est le Togo qui gagne et c’est le drapeau togolais qui flotte de plus en plus haut pour la joie de tous.

Vivement cet instant de rire et de communion pour renouer avec le public et nous divertir à outrance. Dites-nous, au-delà de ce événement,  que nous préparez-vous de beau dans les jours à venir ?

Beaucoup de projets sont en cours de réalisation. Mais le fait est que malheureusement, si ailleurs les projets de spectacle sont accueillis et soutenus par des personnes désireuses d’aider à sa réalisation, chez nous ce n’est pas forcément le cas. Beaucoup de haine et d’appréhension, ce qui fait qu’on est bien obligé de se cacher pour réaliser nos projets. Les résultats parleront d’eux même. Pour l’instant, juste pour vous mettre la puce à l’oreille, retenez le mois de juillet et novembre de cette année, c’est tout ce qu’il y a à dire pour le moment. Pour le reste « wait and see ».

Revenons à vous en tant qu’artiste Gogoligo, pensez-vous être au firmament de votre carrière ? Ou beaucoup reste encore à venir ?

Je dirai avec joie que par rapport à hier, aujourd’hui est meilleur et je suis fier de là où je suis arrivé. Quand on commence par t’apprécier, ça demande encore plus de travail et surtout lorsqu’il y a les jeunes frères qui poussent la barre encore plus haut en arrivant avec force, il faut toujours bosser pour préserver sa place.” I’m so proud of my place but it’s not the end of my career. So I’ll try to do my best, i’ll try every time to be the number one !! ” Excusez-moi pour le changement de langue hein, mais c’est venu comme ça !lol ! ( Je suis tellement fier de ma place mais ce n’est pas la fin de ma carrière. Donc, je vais essayer de faire de mon mieux, je vais essayer chaque fois d’être au Top ! Ndlr)

Comment l’imaginez-vous dans 10 ans ?

C’est dieu seul qui détient la clé du futur. On dit souvent celui qui a le temps et attend le temps perd son temps car le temps n’attend pas. Donc je m’occupe du temps présent. On attend de voir ce que le temps nous réserve dans le temps tout en essayant de tout faire pour ne pas perdre notre temps.

Gogoligo, vous êtes aussi philanthrope quand vous n’êtes pas sur scène, on vous connait entre autre une ONG qui œuvre dans le social. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je suis dans le social depuis que j’ai su que je suis un peu béni et que je peux, à travers ma personne, tendre la main aux nécessiteux. Je me suis juré que mes dîmes iront toujours aux orphelins, aux malades etc, et non à quelqu’un qui le mangerait tout seul. J’ai créé l’association ONG-AJCTM en 2009, mais c’est en 2013 que j’ai eu le récépissé m’autorisant à asseoir l’ONG. En 2016 j’ai reçu une attestation d’ONG puis un accord du gouvernement reconnaissant mon ONG comme étant une organisation œuvrant sur le territoire togolais. Toutes nos actions sont publiées sur mes plateformes respectives pour informer la population à cet effet.

Quel conseil pourriez-vous donner à la jeune génération d’humoristes  africains en devenir ?

Pour nos jeunes frères, je dirai que ce boulot demande beaucoup d’attention, d’écoute des autres, de lecture, d’écriture. A l’heure actuelle, on n’a plus vraiment besoin d’humoristes qui viennent raconter des histoires drôles. Les histoires drôles tout le monde peut en faire, elles sont légion sur les réseaux sociaux vous-même vous voyez. Tout le monde peut faire rire, mais pour être un professionnel il faut savoir écrire ses propres idées. J’exhorte donc nos jeunes frères à  personnaliser leur humour à travers l’écriture de textes s’ils veulent atteindre un niveau professionnel international.

Quel conseil à l’endroit de l’endroit de la jeunesse africaine en général et celle togolaise en particulier ?

Il n’y a pas de magie, se plaindre tout le temps ne sert à rien. Il faut se lever, se battre, car seul le travail paye. Il n’y a qu’un petit pont entre la souffrance et la réussite, et arriver à le traverser fait de vous un gagnant. Quoi qu’il arrive, continuez, essayez avec la dernière rigueur, faites encore un pas en avant. N’abandonnez jamais. J’en suis une preuve palpable.

Votre citation préférée !!

J’en ai beaucoup(Rire)! Mais je vais vous laisser l’une de mes meilleures ici en attendant : « Tout près n’est pas loin »

Vos derniers mots

Je vous remercie et par là, myafricainfos pour ce petit moment d’échange. Rendez-vous donc dans peu de temps pour plus de rire et de joie.

Merci Gogoligo

Vous pouvez suivre l’artiste Gogoligo sur:

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Rédacteur sur MyAfricaInfos.com

1 Comment

  • Etso'o sylvester, 17 mai 2019 @ 14 h 46 min Reply

    Un peu n’est pas la chose!Briser tte les limites c’est le projet.!!

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