Le président Talon, ne reste pas indifférent, suite aux  polémiques suscitées par une publication de la journaliste béninoise Angela Kpeidja ce 1er mai sur sa page Facebook dénonçant des faits “de viol, de harcèlement moral et sexuel à l’ORTB” où elle travaille.

Vendredi dernier,  Angela Kpeidja, journaliste béninoise sur la radio et télévision nationale-ORTB dénonçait sur sa page Facebook le harcèlement sexuel et moral au sein dudit média. « Une fête disent-ils de travail, alors même que le travail, dans mon milieu [médiatique] est totalement décousu. Le harcèlement sexuel en milieu de travail, même à mon âge, a encore droit de cité avec des humiliations de tout genre, y compris la baisse de l’estime de soi » s’est lâchée la journaliste à l’occasion du premier mai. Des propos qui ont parcouru les réseaux sociaux et les médias africains sans manquer de tomber dans l’oreille du Chef de l’Etat Béninois Patrice talon.

« Et dire qu’il y a des femmes parmi nous qui se laissent faire. Viol, harcèlement moral et sexuel…j’en ai marre. Dites-moi comment on célèbre le 1er mai dans une maison où la religion de tous est devenue le silence dans la frustration? » s’est exaspérée cette femme qui avait fin mars 2020, mené une interview télévisée du Chef de l’Etat sur la situation du Covid-19 au Bénin. A la même occasion, une autre Béninoise était revenue sur les heures sombres d’un stage qu’elle avait effectué dans un ministère du pays en 2010. En effet, ELVIRA AKPLOGAN CATARIA rapportait que du Directeur de son département au ministre, tout le monde avait tenté de la faire passer dans un canapé. Elle a du botter son projet de stage en touche pour “garder sa dignité”.

Réagissant à cette publication de Angela Kpéïdja à travers un droit de réponse,  le chef de la cellule de la communication de I’Office de radiodiffusion et de la télévision du Bénin (ORTB) Jean Paul Ibikounlé dans un message a donc voulu porter à la  connaissance du public qu’à ce jour, la Direction générale de l’ORTB n’avait reçu aucune plainte portant sur harcèlement moral, sexuel ou pour viol sur un personnel féminin et précisa qu’ en parfaite harmonie avec ses valeurs à savoir professionnalisme, innovation et esprit d’équipe, l’ORTB demeurait une entreprise au sein de laquelle les droits et devoirs des travailleurs sont garantis.

4 jours plus tard, le Chef de l’Etat Patrice Talon a réagit en convoquant les responsables de l’ORTB à une séance à laquelle la journaliste Angela fut invitée.

Ce fut  une séance entrant explicitement dans le cadre des dénonciations faites par la journaliste sur le harcèlement sexuel au sein de la télévision nationale.

L’autre espoir est que les femmes de médias d’autres pays mais surtout que les leaders des pays de la sous-région, se joignent à cette vague pour garantir aux femmes, un climat apaisé de travail pas seulement dans les entreprises médias, mais dans tous les secteurs. Pour ce faire, tout devra sûrement commencer par le courage de celles qui doivent briser le silence et rester solidaires.

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