Hier, le gouvernement sud africain a pris la décision d’assouplir ses mesures de confinement afin de relancer son économie déjà à bout de souffle. En dépit de la progression de la pandémie, le couvre feu est levé et la plupart des commerces ont été réouverts.
Grâce à l’ allègement des mesures de confinement, environ huit millions de personnes ont repris leur travail. Ce fut malgré tout une situation assez contraignante pour l’Afrique du Sud de permettre à l’activité économique de reprendre son cours.
Ces nouvelles directives ont permis également la réouverture des lieux de culte, avec une limite de 50 fidèles; la reprise des liaisons aériennes intérieures, pour des voyages liés exclusivement au travail. Mais la mesure que la population attendait de pied ferme était la levée de l’interdiction de la vente d’alcool, mise en place depuis deux mois. Les magasins d’alcool ont vu des files se former aussitôt avec des habitants impatients de refaire leurs stocks.
Certaines classes devaient normalement accueillir des élèves ce lundi; mais le gouvernement a fait marche arrière au dernier moment en donnant raison aux syndicats qui estimaient que les établissements manquaient de préparation.
Cette réouverture est donc repoussée d’une semaine, créant la confusion auprès des parents et des enseignants; surtout que la région du Cap Occidental, tenue par l’opposition, et qui détient pourtant un taux d’infections record, a de son côté décidé de s’en tenir au plan principal.
Toutefois, le taux d’infection augmente et le pays compte désormais plus de 30 000 cas positifs. Le président Cyril Ramaphosa n’a pas vraiment eu le choix, alors que la banque centrale prévoit un ralentissement de l’activité de 7% cette année, et que les experts envisagent une perte de plusieurs millions d’emplois. On observe donc un quasi retour à la normale dans les rues des grandes villes, avec un certain relâchement des règles de distanciation sociale, mais un port du masque plutôt respecté.
Les différents niveaux de restrictions sont susceptibles de changer en fonction de l’évolution de la pandémie.