Maritsa Natsiraishe est une adolescente zimbabwéenne qui pratique les arts martiaux depuis l’âge de 5 ans. La pratique sportive étant une vraie source d’émancipation, elle guide depuis toujours la vie de cette jeune sportive qui a décidé de faire partager sa passion du taekwondo afin d’ aider les filles-mères.
Du haut de ses 17 ans et résidant à une quinzaine de kilomètres de la capitale Harare, cette adolescente a décidé de mettre sa passion du taekwondo au service des autres et par conséquent venir en aide aux “filles-mères” et aux femmes victimes de mariages forcés.
“Je veux me servir du taekwondo pour aider mon quartier à lutter contre les mariages forcés. Je veux également mettre un terme à la toxicomanie, car la plupart des adolescents se droguent. Ma solution pour qu’ils décrochent, est de leur faire découvrir autre chose avec la pratique du sport”: a-t-elle expliqué.
C’est ainsi que dans le quartier d’Epworth, des enfants de quatre ans et aussi ses anciennes camarades de classe, aujourd’hui mariées, se rendent en masse dans le jardin de sa maison familiale pour prendre des leçons.
Très engagée pour la cause des jeunes filles-mères et déterminée à lutter contre le mariage précoce; Maritsa Natsiraishe prend très à cœur l’objectif qu’elle s’est fixée.
” La plupart de mes amies à l’école primaire sont tombées enceintes et se sont mariées. Au lycée, j’ai des camarades qui sont déjà mamans. Elles sont confrontées à de gros problèmes car ce sont encore des adolescentes. Elles n’ont pas encore la capacité de s’occuper d’une famille. Elles sont souvent battues et subissent même des abus. Cela me fait vraiment mal”: a-t-elle révélé.
À travers son association “Vulnerable Underaged People’s Auditorium”; ses cours de taekwondo de même que les échanges qui prolongent ses leçons, Maritsa Natsiraishe espère donner un maximum de confiance aux jeunes filles, qu’elles soient mariées ou encore célibataires.
Au Zimbabwe, les jeunes filles ont longtemps été autorisées à se marier à partir de 16 ans. Depuis 2016, elles doivent être désormais majeures même si dans les faits, la pratique reste encore très répandue.