Lu Ke est un réalisateur chinois de 27 ans extradé par la Zambie vers le Malawi pour avoir tourné des vidéos racistes personnalisées avec des enfants. Ce dernier a comparu devant le tribunal malawite lundi dernier.
Selon la BBC, Lu Ke, s’est installé au Malawi et tournait des vidéos racistes d’enfants africains, pour ensuite les revendre sur l’internet chinois. Ayant été finalement démasqué, Lu Ke a été arrêté en Zambie, puis extradé vers le Malawi ce lundi 18 juillet pour répondre aux accusations formulées contre lui.
RFI a notifié que le caractère raciste a été le point de départ de l’enquête du média BBC Africa Eye. Il faut souligner que Lu Ke a surtout développé un système financier exploitant des enfants pauvres.
Ses vidéos pouvaient être achetées jusqu’à 70 dollars sur les réseaux sociaux et les plateformes Internet chinoises ; toutefois, Lu Ke ne reversait que 50 centimes de dollar pour une journée de tournage aux enfants. Ce trafiquant a tout de même nié avoir réalisé des vidéos désobligeantes.
Selon le média britannique, le réalisateur avait déclaré avoir réalisées ces vidéos afin de diffuser la culture chinoise auprès de la communauté locale.
Rappelons que Lu Ke a été arrêté le mois dernier en Zambie et s’est vu infliger une amende pour être entré illégalement dans le pays.
Installé depuis des années dans de petits villages malawites aux abords de Lilongwe, Lu Ke a tourné plus d’une centaine de vidéos dans lesquelles il mettait en scène de très jeunes enfants prononçant des paroles en chinois qu’il leur dictait.
Les vidéos quelques fois sont légères. La plupart du temps elles se transformaient en humiliation pour les acteurs. Dans l’une d’elles, on pouvait voir un enfant prononcer ces paroles: “Je suis un monstre avec un faible QI”.
L’enquête de la BBC, a également révélé des cas de maltraitance, notamment celui d’un enfant de 5 ans, battu lorsqu’il ne répétait pas correctement les phrases.
Selon le South China Morning Post, la Chine a promis prendre des dispositions pour lutter contre le racisme en ligne à l’encontre des Africains. Quant à Pékin, il a annoncé renforcer les contrôles pour limiter la diffusion de ce genre de vidéos en Chine.