Selon un communiqué du ministère tunisien de la Défense, il a fallu neuf (09) opérations le weekend dernier pour intercepter 194 candidats à l’exil qui tentaient de rejoindre l’Europe par la mer Méditerranée.
Les 8 et 9 octobre, l’armée tunisienne a mené plusieurs opérations différentes afin d’éviter l’immigration clandestine de 194 candidats en route pour rejoindre l’Europe par la mer Méditerranée.
“Parmi ces derniers figuraient 118 Tunisiens et 76 personnes originaires d’Afrique sub-saharienne avec une tranche d’âge située entre 2 et 49 ans”; a publié Africanews.
D’après les informations, huit (08) corps ont été repêchés au large de Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie le dimanche dernier. Ces cadavres, probablement des Tunisiens, avaient pris la mer le 21 septembre avec neuf autres passagers dont deux femmes et un bébé, dans une embarcation très vite signalée comme disparue.
Très souvent des embarcations de fortune transportant des candidats à l’immigration en Europe partent de la Tunisie et de la Libye, dans le but de rejoindre Lampedusa, une île italienne au large des côtes tunisiennes.
Mais l’enjeux sécuritaire reste énorme. Plusieurs périssent au cours du voyage car la traversée vers l’Europe se fait généralement à bord des grands bateaux de pêche et les conditions météorologiques entraînent le naufrage de ces derniers.
Face à cette pression migratoire, les autorités tunisiennes disent manquer de moyens. Si la Tunisie est un pays de transit pour de nombreux Africains subsahariens, une part croissante de ses ressortissants, surtout des jeunes, tente de prendre la mer pour fuir une situation économique et sociale très difficile.
Il faut noter que ce pays nord-africain compte quatre millions de pauvres sur une population de 12 millions.
En raisons des conditions météorologiques généralement clémentes, le mois d’octobre est encore propice aux traversées de la Méditerranée mais ces routes maritimes restent très dangereuses.
Selon l’ONU, plus de 3 200 personnes sont mortes ou portées disparues en mer l’année dernière.
La route de la Méditerranée centrale a été empruntée par plus de 42.500 migrants de janvier à juillet, soit une hausse de 44% par rapport aux sept premiers mois de 2021.
Des chiffres officiels de l’agence européenne Frontex, démontrent plus de 22 500 migrants interceptés depuis début 2022 avec une moitié venant d’Afrique subsaharienne. Il faut reconnaître que l’exil des migrants africains vers l’Europe est un mal réel à solutionner.