L’entrepreneure Elisabeth Gaba nous dit tout sur son projet entrepreneurial et son engagement à cette deuxième édition de S’Aimer Au Naturel.

My Africa Infos : Amoureuse de la bonne bouffe, quand avez-vous décidé d’en faire un projet entrepreneurial ?

Élisabeth Gaba : Ça s’est fait assez naturellement. Une personne mange quelque chose que tu cuisines et ensuite te demande si c’est possible que tu lui en fasses spécialement.

C’est principalement de cette façon que j’ai compris que je tenais quelque chose.

Vous proposez des mets togolais avec une touche d’originalité. Quel est le plat le plus commandé chez La Rousse Foodies ?

Notre Adowè spéciale avec ses morceaux de Wangash. D’autres le préfère avec des boulettes de viande.

Spécialité La Rousse Foodies

Originalité toujours, pourquoi utilisez-vous les feuilles de bananier pour envelopper certains plats ?

Parce que c’est beau pour commencer, ensuite ça donne un effet très nature et très tropical que j’aime beaucoup. Et d’autre part je me dis aussi que la nourriture en contact avec avec un élément naturel serait forcément plus safe que toute autre matière.

Quelles sont les valeurs que vous véhiculez à travers votre entreprise ?

Une cuisine sans exhausteur de goût artificiel (cube), recherchée, valorisant des repas de chez nous et les présentant de la façon la plus naturelle possible. On peut vraiment manger de bonnes choses tout en préservant sa santé.

L’originalité faisant également référence à l’identité, qu’elle est votre compréhension de l’expression “identité africaine” ?

Pour moi l’identité Africaine serait un ensemble d’éléments ancrée en une personne et la rattachant à la culture Africaine.

Rousse est votre couleur de peau et celle de vos cheveux. Je parie que vous êtes sujet de curiosité. Dites-nous !

Eh oui ! La question qui revient souvent est “ce sont vos vrais cheveux ??? Ou sont-ils colorés ??”

Et je dois tout le temps répondre que c’est ma vraie couleur.

Par rapport à votre couleur de peau, êtes-vous obligée d’opter pour un soin particulier ?

En vrai non. Je me lave avec du savon noir et utilise du beurre de karité comme pommade.

J’ai eu la chance d’avoir grandi avec une mère qui m’a toujours appris à me méfier de tout ce qui pouvait être produit cosmétique chimique donc je n’ai jamais eu à faire trop d’effort de ce côté-là.

La dépigmentation volontaire de la peau est un fléau qui sévit en Afrique et ailleurs dans le monde. Pensez-vous qu’une campagne de sensibilisation est suffisante pour changer les mentalités ?

Je dirai même qu’elle serait très loin d’être suffisante.

Il faudrait déjà qu’on arrête d’ériger en standard de beauté la femme au teint “claire”, et je pense qu’il s’agit surtout d’une question d’amour de soi et de confiance en soi.

D’autre part pour beaucoup, c’est aussi de l’ignorance ou encore du suivisme. Bref le mal est profond et pour l’éradiquer, il faudra s’y prendre sous tous les angles possibles.

Elisabeth GABA/S’aimer au Naturel 2022

Parfois on assiste à des situations où les mamans utilisent des produits pour dépigmenter la peau de leurs enfants, voire celle des bébés. Que pouvez-vous dire à une mère adepte de cette pratique ?

C’est bien dommage de mettre la vie de son enfant en danger de la sorte. Une mère est censée aimer son enfant, le maintenir en bonne santé et non risquer sa vie pour sa satisfaction personnelle.

Votre mot de fin ?

Je pense qu’une personne, qui s’aime réellement, a confiance en elle et est conscient de son potentiel peut accomplir de grandes choses !!! Chacun devrait faire cette expérience-là.

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