Une deuxième édition de la campagne de sensibilisation sur la dépigmentation “S’aimer au Naturel” démarre aujourd’hui 1er mars 2022 avec les plateformes Pensées Noires et Myafricainfos. Comment sortir de cette pratique dangereuse dans laquelle plusieurs personnes semblent être prisonnières ?

Bombardées par des images et des tendances à suivre, beaucoup finissent par ne plus savoir où donner de la tête. En effet, en matière de beauté, les femmes accordent une grande importance à leur image en société car contrairement aux hommes, elles sont sans cesse jugées sur leur physique. Toutefois, la pratique de la dépigmentation volontaire universellement répandue, mais sous des formes variées concerne les deux sexes, juste avec une nette prédominance féminine.

Autant le phénomène de dépigmentation volontaire s’amplifie, les problèmes s’acculent et il devient difficile pour bons nombres de s’échapper de ce cercle vicieux.

Cette situation dans laquelle les adeptes de la dépigmentation se sont enfermés est tout simplement un usage addictif des cosmétiques associé à l’attente d’un effet éclaircissant.

Résultant d’un mal-être profond et d’une négation de soi, il faut reconnaître que la dépigmentation volontaire de la peau accentue la crise identitaire en Afrique. Ainsi sortir du cercle vicieux du complexe d’infériorité liée à la peau peut paraître difficile mais pas impossible.

Que faut-il faire ?

Il serait judicieux de centrer les discours de prévention sur les éléments les plus dangereux, notamment l’utilisation massive de dermocorticoïdes ou de mercuriels. Il est important de souligner que ces produits agissent d’une part, par desquamation. La peau pèle et ceci se traduit par la perte des couches superficielles de l’épiderme. D’autre part, ces produits agissent en empêchant la synthèse de mélanine, ce pigment produit par les cellules qui protège la peau des rayons du soleil.

Notons que ces cosmétiques éclaircissants illicites provoquent des effets nocifs de gravité variable chez 60 à 70% des utilisateurs. Pour le mercure par exemple, il peut s’agir de troubles neurologiques ou d’insuffisance rénale. En réalité, la plupart des produits dépigmentants sont des médicaments détournés de leur usage.

Les principales substances utilisées sont entre autres l’hydroquinone, le mercure, le propionate de clobétasol et bétaméthasone. Ces deux dernières sont des médicaments de la classe des dermocorticoïdes. Quant au glutathion il est venu enrichir l’arsenal des produits dépigmentants très récemment.

Quoi qu’il en soit, le désir d’interrompre un comportement qu’on sait nocif à sa propre personne et l’impossibilité d’y parvenir évoquent une problématique addictive

Des solutions ?

Conscientiser et sensibiliser les adeptes de la DV sur les conséquences est primordial. Il faut noter que les agents dépigmentants les plus efficaces sont dangereux pour la santé mais aussi responsables de complications cutanées particulièrement inesthétiques.

Faire attention aux étiquetages mensongers, aux déconditionnements sauvages et aux contrefaçons artisanales demeure aussi très important. 

Un changement des paradigmes esthétiques, éthiques, sociaux et politiques serait aussi bénéfique pour lutter contre ce fléau.

Bon à savoir : La beauté n’est pas synonyme de teint clair. Chaque couleur de peau a ses avantages. La peau noire est dotée de toutes les qualités pour résister au chaud soleil. De plus la luminosité, la pureté, la netteté, la douceur et l’éclat ne sont pas une qualité réservée uniquement aux teint clair ou blanc.

Aimer, entretenir et sublimer sa peau qu’elle soit claire ou noire grâce aux produits non dépigmentants, c’est de ça qu’il s’agit en matière de beauté.😉 Joignez-vous à la campagne “s’aimer au naturel” des plateformes Pensées Noires et Myafricainfos ce 1er jusqu’ au 08 mars afin d’apporter tous ensemble des solutions pour éradiquer ce fléau.

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