Les autorités ougandaises ont finalement donné leur aval à la construction de l’oléoduc géant visant à transporter le pétrole du pays jusqu’à la côte tanzanienne.

L’attribution du permis de construction du projet d’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP), a désormais été approuvée par le gouvernement ougandais sous réserve de conditions, notamment l’obtention de tous les consentements et permis nécessaires.

” Le cabinet a approuvé lundi la demande de construction de l’oléoduc par la East African Crude Oil Pipeline Company Ltd (EACOP),” a déclaré Godfrey Kabbyanga, ministre d’État chargé de l’Information.

Ce projet financé par la compagnie TotalEnergies comme actionnaire majoritaire (62%) et ses partenaires (la société publique Uganda National Oil Company(15%), Tanzania Petroleum Development Corporation (15%), la China National offshore Company “CNOOC” (8%) )  à hauteur de 3,5 milliards de dollars est une étape clé pour développer les champs pétrolifères du pays d’Afrique de l’Est selon Reuters.

Notons que la production commerciale de pétrole dans la région a été retardée pendant près de deux décennies en raison d’un manque d’infrastructures et de désaccords entre le gouvernement et les compagnies pétrolières.

Ce pipeline de 1.445 km sera chauffé à 50 °C tout du long, pour acheminer le brut ougandais, qui a pour nature d’être très visqueux. Il transportera le brut du pays vers les marchés internationaux. Pour ce faire, il reliera les champs pétrolifères enclavés de l’Ouganda dans l’ouest du pays à un port sur la côte tanzanienne de l’océan Indien, d’où il pourra être exporté à travers le monde.

En réalité l’objectif de EACOP, (East African Crude Oil Pipeline Company Ltd) est de permettre au pays est-africain de se positionner sur le marché international de l’or noir.

Selon les géologues du gouvernement, les réserves brutes du pays s’élèvent à 6 milliards de barils alors que le pétrole récupérable est estimé à 1,4 milliard de barils.

Il faut souligner que ce projet a été largement dénoncé par des ONG et défenseurs de l’environnement qui mettent en avant son impact sur les habitants, la faune et flore avec le risque d’expropriation et de dommages irréversibles sur les écosystèmes locaux. Pour cela, TotalEnergies a été assigné en justice par plusieurs groupes environnementaux en France à propos de ses activités en Ouganda et en Tanzanie.

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