Hier 3 novembre, la police a fait une descente dans les locaux du journal “Échos du Nord”, proche de l’opposition. Un article sur le roi marocain aurait provoqué la colère de Libreville. Vingt personnes ont été placées en garde à vue dont neuf journalistes.

 

Si les autorités gabonaises reprochent aux “Échos du Nord”, la “propagation de fausses nouvelles”, l’ONG Reporters sans frontière (RSF) s’indigne d’un “acte de violence intolérable envers la liberté de l’information” au Gabon.

Officiellement, il est reproché au tri-hebdomadaire un article paru mercredi concernant l’interpellation du patron de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI). Cependant, selon les investigations de RSF la descente policière serait plutôt motivée par un article ayant trait à Mohammed VI, le roi marocain en visite privée au Gabon. “Des personnalités proches du pouvoir expliquent que cette rafle serait un signe de la part du président gabonais envers le roi du Maroc, extrêmement irrité par un article évoquant son intervention supposée auprès du Premier ministre français en faveur de la reconnaissance de l’élection d’Ali Bongo Ondimba”; explique l’ONG RSF.

D’après les informations, une vingtaine de personnes ont été arrêtées jeudi dont neuf journalistes. Quant à la rédactrice en chef des ” Échos du Nord”, Raïssa Oyasseko, elle a été interpelée à son domicile ce vendredi matin selon le directeur de publication joint par l’AFP.

Si certaines personnes ont été relâchées, neuf personnes sont toujours en garde à vue dont la rédactrice en chef. L’avocat de cette dernière n’a pas été autorisé à la voir; ce dont celui-ci s’indigne. “Raïssa Oyasseko est à la documentation pour interrogatoire, en garde à vue. Or, quand il y a garde à vue, un avocat est autorisé à visiter son client pendant une heure, c’est la loi”; tempête Me Charles Henry Gey, avocat d’Oyasseko.

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