Le Printemps des poètes invite à explorer la poésie africaine francophone du 4 au 19 mars 2017 dans toute la France.

Afrique(s). Pour sa 19e édition, le Printemps des Poètes propose une programmation d’événements : lectures, rencontres et animations, pour redécouvrir la poésie africaine francophone. La manifestation a pour parrains le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako et le journaliste ivoirien Soro Solo, animateur de l’Afrique en Solo sur France Inter. « De Birago Diop (poète Sénégalais) dès l’âge de 14 ans à Bamako, à Marina Tsvétaïeva à l’âge de 30 ans à Moscou, la poésie a été pour moi, à des moments de tristesse ou d’amertume de ma vie, un soutien. Elle a été comme une source qui irrigue l’âme pour à chaque fois m’aider à mieux repartir… », explique Abderrahmane Sissako, auteur du film Timbuktu récompensé aux César en 2015. Pour Soro Solo, les premières poésies dont il se souvient sont celles de son village de Pokaha de la savane du Nord de la Côte-d’Ivoire qui lui ont été transmises. « L’individu dit en poésie ce qu’il a retenu des enseignements reçus de sa communauté qu’il enrichit de ses ressentis. Ses proses traduisent la beauté des idylles, ses attentes des Esprits des morts, les tracas de la condition humaine ou la vilénie des mortels que nous sommes », explique-t-il

Hommages. Cette édition rend aussi hommage à l’oeuvre deLéopold Sédar Senghor et Tchicaya U Tam’si. Poète, écrivain et homme politique, Léopold Sédar Senghor a été le premier président de la République du Sénégal (1960-1980) et le premier Africain à siéger à l’Académie française. Il publie son premier recueil de poésie Chants d’ombre au Seuil en 1945 et l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédée de Orphée noir par Jean-Paul Sartre, aux PUF, en 1948.
L’écrivain congolais Tchicaya U Tam’si est considéré comme l’un des grands poètes du continent africain. Découvert par les éditions JP Oswald et Présence africaine avec notamment le recueil Le ventre, suivi de Le pain et la cendre, une partie de ses œuvres a été rassemblée dans l’anthologie J’étais nu pour le premier baiser de ma mère, Œuvres complètes I, Gallimard, dans la collection Continent noir en 2013.

Au programme. Parmi les événements proposés, France Culture invite Jacques Bonnafé à lire tout au long du week-end des 4 et 5 mars les grands poètes africains comme Léopold Senghor. La Comédie-Française propose une lecture autour de Léopold Sédar Senghor et Tchicaya U Tam’si, avec Christian Hecq et Suliane Brahim et le musicien Christophe Cagnolari, le 7 mars au Théâtre du Vieux Colombier. Deux poètes d’aujourd’hui, le guadeloupéen Daniel Maximin et le Tchadien Nimrod évoquent leurs figures tutélaires dans un dialogue vivant, mêlant la vie et l’oeuvre de Césaire et Senghor et leur propre univers poétique, le 13 mars à la Bibliothèque de l’Arsenal. Soro Solo, parrain du Printemps des Poètes, anime la soirée Afrique(s) en poésie le 18 mars au théâtre du musée du quai Branly-Jacques Chirac. Le Printemps des poètes est aussi l’occasion de lectures et de rencontres avec des auteurs comme Tahar Ben Jelloun à Nice le 4 mars, Tahar Bekri à Tours le 6 mars et à Bordeaux le 11 mars, ou encore Abdellatif Laâbi le 6 mars à Tours, le 10 mars à Gravelines et le 17 mars à Issy-les-Moulineaux. En clôture du Printemps des poètes, le Cabaret sauvage accueille le bal de l’Afrique enchantée le 19 mars en association avec la Semaine de la langue française et de la francophonie, qui se déroulera quant à elle du 18 au 26 mars.

 

Le Printemps des Poètes est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication via le Centre national du Livre, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

Source: http://www.culture.fr/Actualites/Litterature-Langues/Le-Printemps-des-poetes-celebre-la-poesie-africaine

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