La communauté ivoirienne en Suisse s’engage pour l’émergence d’un écosystème agricole en Côte d’Ivoire.  Et ce sont les femmes qui se mobilisent le plus à l’instar de Félicité Galaret. Elles sont discrètes mais efficaces.

La Suisse est le premier pays européen en termes de montant d’envois des transferts de l’Europe vers l’Afrique. Selon les autorités nationales helvétiques, 100 000 Africains résideraient en Suisse. Un chiffre qui est à mettre en corrélation avec celui de Western Union. Dans une récente étude, la célèbre agence de transfert de fonds a indiqué que les montants provenant de Suisse représentait la quatrième source d’envois depuis le reste du monde vers l’Afrique. Parmi les membres de la diaspora active:  membre de la diaspora, Félicité GALARET – fondatrice de la société d’import-export FGAT et de l ‘association Kouata est la démonstration de cet engagement qui ne faiblit pas malgré la crise du COVID-19. Et c’est sur le terrain agricole que les échanges sont les plus fructueux avec le soutien aux coopératives agricoles féminines.

Elevée dans le monde agricole, je connaissais les difficultés traversées par le secteur primaire. Cette réussite a été rendue possible par une stratégie efficace et pérenne avec une commercialisation de ses produits agricoles. «Nous identifions les tenants et aboutissants du secteur. Nous travaillons sur toute la chaîne puis nous vendons les produits sur les marchés locaux», explique Félicité Galaret. La stratégie de développement est simple. «Nous mettons en valeur dix coopératives féminines à l’ouest de la Côte d’Ivoire à la frontière libéro-guinéenne. C’est l’expertise de ces cultivatrices qu’il faut valoriser», conclut-elle.

Ces coopératives se trouvent dans l’ouest, terre des Dan. Et les Danwopeumin sont un peuple de la région basé dans le centre-ouest du pays à 700 kilomètres d’Abidjan regroupant 800 villages, avec plus d’ 1 million d’habitants. Cela représente 9% de la superficie cultivable où se concentre d’autres plantations pour des cultures vivrières locales. Installé à Fribourg, Félicité Galaret importe une douzaine de produits frais en gros puis les distribue auprès des consommateurs helvètes. En Suisse, selon les autorités, on dénombrerait un peu moins de 1 000 réseaux de revendeurs de produits africains.

En 6 ans, la DG de FGAT Import-Export et fondatrice de l’Association Kouata a fait du chemin. «Avant la pandémie Covid 19, je passais 7 mois dans la région du Tonkpi, pour écouter, aider les cultivateurs et cultivatrices. Il s’agit d’assurer continuellement l’épanouissement des communautés productrices, en apportant des changements sociaux significatifs, sur le renforcement des capacités opérationnelles des coopératives», rassure la fondatrice de l’Association Kouata. Concrètement il s’agit «de réorganiser le secteur agricole, pour créer des emplois viables, dans un objectif d’auto-suffisance alimentaire en créant des unités de transformations et des unités de transformation de déchets, pour favoriser l’alimentation en biogaz» explique notre interlocutrice.

La formation au cœur des enjeux

Un autre défi de taille consiste à former la main d’œuvre qualifiée où se trouve beaucoup d’immigrés, afin de pallier le manque de formations, le manque de technique. Du point de vue juridique, nous aidons aussi les agricultrices en majorité non-propriétaires de leur lopin de terre, afin qu’elles ne se fassent pas arnaquer. L’éducation tient donc un rôle capital pour alphabétiser les cultivateurs et les jeunes générations, avec le projet de création d’écoles, suivi par Michel Me , Président de la Jeunesse, se trouvant sur place, Il s’occupe avec nos collaborateurs et collaboratrices de la remise en état des locaux et des fournitures scolaires», complète-t-elle.                                                                                                                              

Actuellement en fonds propres, pluisieurs structurs se sont jointes à l’aventure en tant que partenaire. «D’autres entités en Côte D’Ivoire, incluant l’ANADER, le CNRA, le ministère de l’agriculture nous permettent de pérenniser nos projets» insiste-t-elle.

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Son objectif à moyen terme consiste à conquérir d’autres marchés en Europe en mettant en valeur la formation des agricultrices pour séduire ces potentiels marchés. A ce rythme, tout devient possible.

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