La vie est belle, très belle! Elle offre une chance de réussite à tous. Mais pourquoi toute personne ne réussit-elle pas ? Juste parce que la réussite n’est pas un cadeau qu’on puisse vous offrir d’un jour au lendemain. Ce sont vos décisions, vos travaux, votre engament et détermination de chaque jour qui vous procurent le succès. C’est ainsi que derrière tout grand homme se trouve toute une grande histoire, un long parcours de combattant. S’il en est ainsi quelle est alors l’histoire derrière Michel Gohou?
Né le 10 décembre 1963 d’un père ivoirien et d’une mère burkinabè, Michel Gohou, surnommé Louis de Funès africain est aujourd’hui l’une des grandes icônes de l’humour africain. Mais avant de nous faire rire, ce sont la vie et les hommes qui se sont moqués de ce digne fils de Gagnoa. À l’occasion de son 57ème anniversaire, MyAfricaInfos vous propose de découvrir son parcours riche en conseils et digne d’inspiration.
Enfance et Maladie de Michel GOHOU
L’unique histoire de Michel GOHOU a commencé en classe de CE1 lorsque, dans le but de briser sa timidité, son instituteur en l’honneur de M. Victor Yobo lui proposa d’intégrer la troupe théâtrale de son établissement. Le jeune GOHOU n’a pas hésité à intégrer cette troupe au sein de laquelle il réussit pour la première fois le rôle de Siriki le boy, ce qui lui vaudra l’estime de toute son école et de sa communauté. Tout est alors bien parti, la passion pour le théâtre pénétra le jeune GOHOU pour une fois de bon. Un nouvel horizon plein d’espoir s’ouvre ainsi devant lui. Malheureusement cette passion sera terriblement combattue par une très grande maladie dont nul ne sait l’origine.
En effet, Michel GOHOU fut esclave d’une paralysie durant plus de trois (03) ans, l’obligeant à arrêter ses études en classe du CM2. Tout a commencé par de simples bouffées de chaleur que GOHOU ressentait dans une nuit et c’est parti pour un traitement de plus de trois ans. « Je sentais dans mon corps une chaleur pas possible. Dans mon corps c’est comme si on avait allumé du feu, comme s’il avait un foyer dans mon corps. Je sentais que mes os se tordaient et j’étais seul à savoir cette atrocité que je vivais. C’est ainsi que cette maladie s’est emparée de moi.», se rappelle-t-il. Suite à la déformation que la maladie apportait dans son corps, le petit GOHOU perdit la compagnie de ses amis à l’école. « Mes amis me voyaient comme un monstre, comme un sorcier. Ils me voyaient sous un angle pas du tout agréable.», se souvient-il. Après de vaines tentatives de guérison de ses parents, c’est son oncle qui a réussi son traitement au Burkina-Faso. En route pour le Burkina-Faso, Michel GOHOU vivra une expérience assez traumatisante qu’inoubliable : « Arrivé à la gare routière de Koumé mon oncle me fit attendre là dans le but d’aller saluer un autre oncle. Je lui demandai pourquoi ne puis-je pas s’y rendre avec lui. C’est là qu’il me fit comprendre que cet oncle lui avait dit de ne pas me faire venir car je serai son sujet de honte vis-à-vis de ses amis à cause de ma forme. A l’écoute de cette parole je fondis en larme, et c’est là je me suis dit que si j’arrivais à être guéri, je me battrai contre vents et marré pour réussir dans la vie», M. GOHOU se souvient encore comme hier. Il y a de ces mésaventures qui deviennent de puissants fortifiants dans nos moments de luttes.
Dieu merci GOHOU a pu retrouver sa santé au Burkina-Faso avant de revenir en Côte d’ivoire pour rebâtir sa vie. Il lui faudrait recommencer là où il était arrêté mais ne pouvant plus reprendre les chemins de l’école, il a dû se lancer dans le métayage contre 500 FCFA par jour, la vente du café et de l’eau. Il a également appris le métier d’électronicien télévisions et radios. Mais la passion pour le théâtre ne l’avait pas quitté.
Comment Michel GOHOU est-il réussi dans l’univers de l’humour?
En 1985, il prend la résolution d’aller à la conquête de la capitale pour tenter de faire le métier qu’il a choisi, celui qui peut sauver sa vie de la moquerie des gens. Avec le soutien de son grand frère Castel Bolou, il arrive à Abidjan. En ce temps-là, la troupe du ‘’Fétiche Eburnéen’’ faisait ses répétitions au centre culturel. Gohou demande à intégrer le groupe, pour apprendre et devenir un bon comédien. Puis, il travaillera avec l’Attounglan, ensuite le Théâtre national, le Gaska Théâtre, la Compagnie nationale de théâtre, le N’Zassa Théâtre.
En 1993, il rencontre Daniel Cuxac et entre dans la troupe des ‘’Guignols d’Abidjan’’. Il a le rôle principal de la troupe Les Guignols d’Abibjant, puis a tourné dans la série Ma famille. Il est souvent marié à Nastou Traoré dans les Guignols et à Clémentine Papouet dans Ma famille. En 2007, il tourne une nouvelle série appelée le Gohou Show.
Dans le cinéma, il s’est démarqué avec le film Laurent et Safi, de Anton Vassil, sortie en 2015.
Depuis 2016, aux côtés de Charlotte Ntamack, Digbeu Cravate et Mamane, il joue le rôle de premier vice-président, dans l’émission «Le parlement du Rire » diffusée sur la chaîne Canal+.
Conseils de Michel GOHOU à l’attention de la jeunesse
La jeunesse grâce à l’internet est reliée au monde entier alors je demande aux jeunes de se prendre en charge, foncez, comptez sur vos potentialités, personne ne viendra vous soutenir, il n’y a que vous-même.
La vie en elle-même est un combat , un combat terrible qu’il faut mener de bout en bout. La vie est comme deux boxeurs qui montent sur un ring pour se cogner. Tu donnes de coups mais tu en reçois aussi jusqu’à ce qu’il n’y ait qui reçoive un coup fatal qui tombe. Mais c’est lorsque tu reçois un coup fatal et tu t’as prêtes pour tomber qu’il faut prendre les taureaux par les cornes car le gain ou la perte dans la vie commence là.
Pour moi l’école te met sur la voie pour te guider et après tu fais le reste toi-même.
Les projets de Michel GOHOU
L’icône de la comédie africaine a un projet de construire une école pour transmettre son savoir aux jeunes. Ensuite il compte créer une fondation pour récupérer tous les petits Gohou afin de leur donner de l’espoir.
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Marié et père de six enfants, Michel Gohou fait partie aujourd’hui des icônes du cinéma d’Afrique francophone et on le surnomme “Le Louis de Funès africain”. Il nous apprend qu’on peut commencer par le drame et finir par le fantastique. Nous souhaitons plus de réussite à notre humoriste Michel Gohou.
