Les Chefs d’États africains se sont réunis à Malabo en Guinée-Équatoriale pour le premier sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la crise humanitaire. Les discussions ont débuté depuis mercredi avec la réunion du Conseil exécutif de l’organisation.
Selon RFI, cette réunion du conseil exécutif de l’Union africaine s’ouvre notamment au moment où l’Afrique est marquée par de nombreuses crises. Pour ce faire, la question humanitaire a été mise sur le tapis mercredi dernier.
À ce jour, l’UA a recensé 113 millions d’Africains ayant besoin d’une aide d’urgence dont 48 millions de réfugiés.
En dehors des inquiétudes sur le terrorisme et des changements anticonstitutionnels de gouvernement, l’Afrique est aussi affaiblie par la pandémie actuelle et la guerre en Ukraine qui affectent sévèrement les économies.
Il faut souligner qu’il est important de pallier ces problèmes qui provoquent actuellement une situation humanitaire inquiétante.
« En termes de besoins, globalement, on a plus de 135 millions de personnes ciblées par l’assistance humanitaire en Afrique sur un besoin global de 46 milliards pour 300 millions de personnes à travers le monde. Donc, la moitié des populations qui ont besoin de notre action se trouve sur le continent africain », a expliqué Modibo Traoré, le chef du bureau humanitaire des Nations Unies au Niger (Ocha).
Pour Aïssata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères, les Africains doivent absolument se mobiliser pour régler cette crise humanitaire.
« Sur la situation humanitaire, la situation est quand même alarmante au niveau du continent : vingt-sept millions de personnes sont réfugiées ou déplacées. Donc, nous pensons que l’urgence aujourd’hui est de trouver des solutions ici et maintenant »; a- t- elle affirmé.
Selon elle, ce sommet est le lieu pour exposer leur volonté d’une Afrique pour tous, sans exclusivité ni exclusion.
Ainsi, dans les couloirs de cette rencontre, la création d’une agence humanitaire africaine et la mise en place d’un fonds spécial d’urgence qui sera alimenté par la participation financière de chaque pays sont évoquées.
Une déclaration à cet effet sera soumise aux Chefs d’État ce samedi, lors d’ un second sommet qui sera dédié aux changements institutionnels de gouvernement. Rappelons que l’UA dépend pour son budget de fonctionnement à près de 75 % de ses aides.