Suite à plusieurs mois de violences enregistrés dans le pays, le gouvernement éthiopien a décrété l’état d’urgence. L’annonce a été faite dimanche 8 octobre par le Premier ministre Desalegn.

“L’état d’urgence a été déclaré après un débat approfondi en conseil des ministres sur les morts et les dommages aux biens survenus dans le pays”, a indiqué Hailemariam Desalegn, Premier ministre d’Éthiopie.

Malgré la croissance économique que connaît le pays, le gouvernement ne fait pas l’unanimité. En effet, la légitimité des nouvelles autorités éthiopiennes peine à convaincre la population. Les contestations qui embrasent le pays en sont la preuve. Et les forces de sécurités ont du mal à contenir les contestations, notamment dans les trois régions les plus peuplées du pays Oromia, Amhara et Addis-Abeba.

Face à la situation, les autorités éthiopiennes n’ont pas eu autre choix que de décréter l’état d’urgence. “Nous nous donnons comme priorité la sécurité des citoyens. De plus, nous voulons mettre fin aux dommages causés à nos infrastructures, à des centres de santé, des bâtiments de l’administration et de la justice”, a précisé le PM. Au-delà des dégâts matériels, l’on dénombre des centaines de pertes en vies humaines tant du côté de la population que de celui des forces de l’ordre.

Par ailleurs, certains observateurs estiment que l’état d’urgence décrété est un durcissement du gouvernement déjà accusé de fermer toutes les portes à l’opposition.

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