Serial entrepreneur, Monsieur Joachim Amouzou, directeur de DéfiTech et Défi Informatique est de ces rares personnes du troisième âge qui s’intéressent véritablement au développement des plus jeunes. Au-delà de l’intérêt qu’il porte à la jeunesse, Joachim Amouzou alias Papy blogueur lance son tout premier blog à 68 ans pour contribuer de façon pratique au changement de vie de ceux qui le désirent. Au travers des lignes qui suivent, découvrons ensemble son parcours, ses ambitions et son engagement avec ce nouveau projet.

Bonjour Monsieur Amouzou ! Espérant que vous alliez bien, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs s’il vous plaît ?

Bonjour chère Madame ! Bonjour à toutes ces personnes qui liront cette interview ! Je me porte à merveille par la grâce du Tout Puissant. Je suis Joachim Ali AMOUZOU chef d’entreprise, passionné d’entrepreneuriat, de développement personnel et d’éducation financière. Je suis diplômé d’une maîtrise en gestion des entreprises (Université de Lomé TOGO), d’un DEA, diplôme d’étude approfondie en finances option théorie financière (Université d’Abidjan, Côte d’Ivoire), d’un DESS, diplôme d’étude supérieure spécialisée en gestion des PME (Université François Rabelais de Tours France). Pour finir, je suis père d’une merveilleuse famille de quatre beaux enfants.

Après avoir jeté un œil sur votre blog, on est convaincu que vous avez de la matière à partager avec vos lecteurs. Pouvez-vous nous parler un peu plus de votre parcours professionnel ?

Mon parcours professionnel peut être subdivisé en deux parties :

  • La première un peu brève de salarié n’a duré que trois ans, le temps de me constituer un petit capital afin de m’envoler vers ma passion première, l’entrepreneuriat
  • La deuxième, ma vie entrepreneuriale a été faite de haut et de bas. J’ai créé et géré plusieurs entreprises qui ont connu des fortunes diverses : TOGO INFORMATIQUE, DEFI INFORMATIQUE TOGO, DEFI INFORMATIQUE BÉNIN, TECHNET COTE D’IVOIRE, TECHNET BENIN, TECHNET NIGER, ETC….
Joachim Amouzou - MyAfricaInfos
Joachim Amouzou – MyAfricaInfos

À 68 ans, qu’est-ce qui vous a poussé à créer un blog au lieu d’utiliser tout autre moyen d’enseignement ?

Premièrement, le blog va m’amener à me perfectionner dans mes quatre passions que sont : l’enseignement, l’entrepreneuriat, le développement personnel et l’éducation financière.

L’enseignement est une vraie passion pour moi, j’adore enseigner. Je l’ai pratiqué tout le temps à plusieurs niveaux et ai retiré de grande satisfaction morale. J’ai participé à la formation de cadres civils et religieux de mon pays dont un est aujourd’hui Archevêque j’ai nommé son excellence Monseigneur Nicodème Barrigah, une immense fierté.

L’entrepreneuriat : J’ai indubitablement l’esprit entrepreneur. J’adore l’entrepreneuriat parce qu’il procure la liberté, l’indépendance des actions et exige la responsabilité. L’entrepreneuriat aide à apporter des solutions à des problèmes concrets de son milieu. L’entrepreneuriat m’a procuré des revenus substantiels et m’a permis de me réaliser.

Le développement personnel est en train de m’aider à mieux me connaître, à améliorer mes relations avec les autres : famille, collaborateurs, amis….., à devenir meilleure en tant que personne. Grâce au développement personnel, je commence à retrouver ma première nature de sourire, de joie de vivre, d’empathie, de compassion et de générosité que la course entrepreneuriale était en train de me faire perdre.

L’éducation financière m’a permis de mieux comprendre les finances personnelles et de sortir de mon inculture financière qui m’a quand même coûté un peu cher.

Deuxièmement, ce mode d’enseignement par un blog beaucoup plus en ligne (80%) va me permettre de m’adresser à plus d’apprenants dans le temps et dans l’espace, que ce que je fais aujourd’hui dans une salle de classe à la fois à l’Institut DEFITECH.

Vous avez mis en place plusieurs entreprises au Togo ou dans la sous-région ouest africaine. Néanmoins, parlant de vos entreprises, on peut lire ceci dans un article sur votre blog « Au lieu d’indépendance et de liberté je me suis construit au contraire une prison ». Que voudriez-vous dire par là ?

Grâce à la lecture et à certaines formations, j’ai fini par comprendre qu’en réalité je n’ai jamais été entrepreneur mais que j’avais créé des emplois pour moi qui ont consumé mon existence.

J’ai passé trente années de ma vie au service de mes entreprises au lieu qu’elles soient au service de ma vie. Voilà ce que je voudrais éviter aux générations plus jeunes en créant ce blog. Je veux leur faire comprendre tôt ce que j’ai compris tard.

Un autre article très intéressant sur votre blog parle de la relation fournisseur/client autour du gain. Pouvez-vous nous parler des 4 composants du cadran que vous avez proposés ?

Le cadran que voici parle de lui-même.

Cadran Gain Fournisseur – Entreprendre pour changer sa vie – MyAfricaInfos

Cadran 4

Dans le cadran 4, le client gagne et l’entreprise fournisseur perd.

Perdre de l’argent sur une affaire, est-ce envisageable pour un entrepreneur?  Ce n’est pas l’idéal, ce n’est pas recherché mais ça peut arriver.

Cadran 3

Dans le cadran 3, le client perd et l’entreprise fournisseur aussi perd. Je l’appelle la zone idiote. Une entreprise qui répète ça, n’a aucun avenir. Elle est appelée à disparaître.

Cadran 2

Dans le cadran 2, le client perd et l’entreprise fournisseur gagne. C’est une situation qui frise l’arnaque et devrait être proscrite. Je l’appelle la zone « voyou ». L’entreprise doit toujours tout faire pour que le client gagne à tous les coups, c’est-à-dire qu’il soit toujours satisfait.

Cadran 1

Dans le cadran 1, le client gagne et le fournisseur gagne. Cette transaction est appelée le gain/gain. Le client est pleinement satisfait et l’entreprise a dégagé une marge positive sur la transaction. C’est ce qui devrait être recherché en permanence par toute entreprise qui veut assurer sa survie. C’est cette situation de gain/gain qui permet de fidéliser la grande majorité des clients.

La conclusion du cadran, c’est que tout entrepreneur qui veut prospérer et exister de façon pérenne doit tout le temps rechercher la satisfaction totale et entière de tous ses clients sans exclusive et à tout prix.

Quelles sont selon vous les conditions de base pour entrer dans le monde entrepreneurial ?

D’abord avoir envie, la volonté de faire bouger les choses, d’impacter son environnement, être curieux, être une force de travail, ne jamais abandonner, avoir de la résilience, …

Comment peut-on gérer son stress quand on est entrepreneur et ne pas mélanger les émotions entre sa vie familiale et la vie de son entreprise ?

Pour embrasser le monde féroce de l’entrepreneuriat, il faut être solide et endurant. L’équilibre pourtant indispensable entre vie familiale et vie entrepreneuriale n’est pas aisée à trouver. Séparer vie professionnelle et vie familiale est plus facile à dire qu’à faire. Le constat est que le taux de divorce dans le milieu des entrepreneurs et entrepreneuses est relativement élevé. Ce parcours a l’ambition de vous préparer à éviter ce drame généralement ravageur.

Déléguer la gestion ou une partie de la gestion de son entreprise n’est pas chose facile. Quel est votre avis sur ce défi auquel font face plusieurs entrepreneurs ?

Savoir déléguer est une des clés fondamentales pour la réussite et l’épanouissement d’un entrepreneur. C’est elle qui fait la différence entre un manager leader et un entrepreneur homme-orchestre. L’homme-orchestre ne sait pas déléguer et n’a généralement confiance qu’en lui-même. Il met sa vie entière au service de son entreprise au lieu du contraire et se construit ainsi sa propre prison. Comme le dit si bien un adage populaire : « Seul on va probablement plus vite, mais ensemble on va loin. » l’entrepreneur doit travailler en équipe.

Alors vous proposez un accompagnement pratique pour tous autant au niveau de l’entrepreneuriat mais aussi une éducation financière. Qui peut bénéficier de cette formation et comment est-ce que cela se déroule ?

Tout le monde peut bénéficier de cette formation. Mais chacun doit tenir compte de sa personnalité et surtout en avoir envie. La motivation de l’apprenant est déterminante dans sa réussite. Nous devons quand même ici préciser que tout le monde n’a pas envie de devenir entrepreneur, heureusement d’ailleurs. Où trouverions-nous alors nos enseignants, nos soignants, nos ouvriers, nos chauffeurs etc.? Il existe d’autres voies pour générer ses revenus. On peut ne pas être entrepreneur et être très heureux. L’essentiel c’est de faire ce que l’on aime et de comprendre que ce n’est pas en réalité la quantité d’argent qu’on gagne qui compte, mais la part qu’on garde. Il faut ensuite apprendre à faire travailler cette part gardée pour soi (éducation financière).

Joachim Amouzou - MyAfricaInfos
Joachim Amouzou – MyAfricaInfos

Toute formation à un prix. Au-delà du prix de vos formations, vous proposer une méthode assez particulière pour le paiement. Donnez-nous des détails !

Notre ambition est de démystifier l’entrepreneuriat, de le mettre à la portée de tous en l’enseignant de façon pratique et pragmatique. Bien que nous souhaitons tendre la main aux plus pauvres et aux chômeurs, le prix de cette formation que nous n’avons pas encore entièrement arrêté sera exprès élevé pour tester l’envie, le courage, la ténacité et la confiance en soi des candidats potentiels. Et le mode de paiement porte en lui la solution au problème. Le coût de la formation pourra donc être payé à partir du neuvième mois et dans un délai de deux ans si on en fait la demande. Notre souhait est que l’entreprise créée génère les revenus qui vont payer la formation. Aussi, tout ce qui est payé avant la fin de la formation est remboursé si on n’est pas satisfait et si on en fait la demande avant la fin du neuvième mois.

On peut dire que Mr AMOUZOU est fou, mais non et non. Tous ceux qui vont essayer de nous dribbler ne sont pas faits pour l’entrepreneuriat. L’entrepreneuriat est tout simplement basé sur la confiance; et c’est notre conviction.

Pour le jeune entrepreneur ; en peine de rentabiliser son entreprise, qui vous lit, quel est votre message ?

Il faut qu’il fasse des sacrifices aujourd’hui pour être plus heureux demain. Il atteindra plus rapidement son indépendance financière en investissant aujourd’hui sur lui-même (achat de formations, de livres …) au lieu d’investir dans des biens matériels (le dernier smartphone de marques prestigieuses, une plus grosse voiture, etc). Qu’il apprenne tôt à faire travailler l’argent pour lui au lieu de passer tout son temps à courir derrière l’argent. C’est à tout ça que le parcours va le préparer.

Avant de finir cet entretien, pouvez-vous nous donner en cadeau 7 clés de réussite pour devenir un ou une vrai(e) Boss ?

  1. Connais-toi toi-même
  2. Forte confiance en soi
  3. Grande capacité de travail
  4. L’envie de toujours mieux faire
  5. Investir sur soi (achat de formations, de livres, de coaching, etc …)
  6. Être résilient
  7. Avoir de l’empathie et de la compassion (savoir se mettre à la place de l’autre)

Merci de nous avoir gratifiés de vos savoirs ! Votre mot de fin ?

Mon mot de fin ? Il faut que les Africains arrêtent de croire que c’est toujours mieux sous d’autres cieux. Retroussons nos manches et avançons.

Je termine par cette citation : ‘’La seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas’’ Paul-Emile Victor

Merci à vous Madame Essenam !

Echange avec Papy Blogueur Monsieur Joachim Amouzou

Pour contacter Monsieur Joachim Amouzou

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