Artiste d’effets spéciaux de cinéma de la ville d’Uyo dans le sud du Nigeria, sculpteur pétri de talents, l’entrepreneur nigérian John Amanam, est le fondateur de  “Immortal Cosmetic Art”, une entreprise spécialisée dans la confection  de prothèses pour peaux noires.

Âgé de 33 ans,  John Amanam est l’initiateur du projet de fabrication de prothèses hyperréalistes pour les personnes noires amputées des parties du corps humain notamment les oreilles, le nez, les  doigts, les  orteils, les bras, les  jambes, les  seins etc .

JOHN AMANAM
John Amanam

L’idée de fabriquer des prothèses pour peaux noires lui vint après que son frère ait perdu une partie de sa main dans un accident soudain.

Sans aucune formation formelle en prothèse, Amanam s’est lancé dans une recherche autodidacte pour apprendre le métier. Après un an d’expérience dans son atelier, avec de nombreux essais et erreurs, il a pu produire une prothèse de main convaincante pour son frère.

Une publication de cette  main faite sur mesure sur la page Facebook de l’entrepreneur a donné suite à de multiples réactions  positives. Ainsi, les demandes de prothèses de la part d’amputés au Nigeria et dans d’autres parties du monde ont commencé à affluer et n’ont pas cessé depuis lors, car la plupart dans le besoin avaient perdu espoir de trouver des prothèses qui correspondent à leur couleur de peau.

C’est alors qu’en  2019, avec une demande croissante pour son travail, Amanam  cré ” Immortal Cosmetic Art”.

En plus de respecter la texture de la peau africaine, les prothèses de John Amanam  sont à  des prix accessibles à tous. En effet, les prothèses personnalisées qui correspondent à la couleur de la peau sont rares dans le monde. De plus en Afrique, toutes les prothèses sont importées de l’étranger.

Immortal Cosmetic Art
Immortal Cosmetic Art

Pour l’heure, la production des prothèses a été suspendue en raison de la forte demande.

Par ailleurs, John fabrique également des cheveux artificiels pour les personnes chauves. Il envisage ouvrir une usine dans l’État d’Akwa Ibom, son village natal, d’où il fabriquera des prothèses en grande quantité non seulement pour la consommation locale mais aussi pour l’exportation vers d’autres pays du monde.

Très bientôt, le travail d’Amanam sera présenté aux États-Unis et en France dans le cadre de deux expositions sur les innovations en prothèse. Mais, le sculpteur rapporte avoir manqué de faire de l’art pour l’art, car affirme t-il:  « Je suis béni de pouvoir aider les gens, mais le secteur des prothèses ne me laisse pas de temps pour ma pratique artistique ».

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