De récents chiffres ont montré un énorme risque d’insécurité alimentaire dans la zone sahélienne. Pour éviter la famine, les populations ouest africaine et sahélienne font recours à la mobilisation de fonds.
Plus d’une vingtaine de millions de Sahéliens sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë, un chiffre qui selon Africanews pourrait monter à 38 millions si rien ne change dans les deux prochains mois.
Il est remarqué que depuis vingt ans le Sahel et les pays du lac Tchad n’avaient jamais plus connu une telle crise.
Mercredi dernier à Paris, au siège de l’OCDE s’est tenue une consultation réunissant les pays concernés et les organisations régionales et internationales.
L’heure étant à la mobilisation, le mot d’ordre est : “la crise ukrainienne ne doit pas faire oublier la crise au Sahel”.
Le président nigérien Mohamed Bazoum s’est exprimé sans détour devant les représentants européens, ceux des organisations onusiennes et des instances africaines.
« Mesdames et messieurs, les catastrophes causées par les aléas naturels et les conflits représentent une menace importante pour le développement durable et la paix. Il s’agit, maintenant, et tous ensemble, de nous engager résolument dans l’action. » a-t-il souligné.
Aujourd’hui, il est clair que l’urgence est de taille. Si la crise au Sahel est due à la fois aux conflits et aux déplacements de population, à la sécheresse et aux conséquences de la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine aura, de graves répercussions sur la zone ouest africaine cette année.
« L’Afrique de l’Ouest devrait enregistrer un déficit de consommation d’engrais compris entre 1,5 à 2 millions de tonnes pour 2022. Ce volume correspondant à un déficit prévisionnel estimé pour les récoltes de vivrier entre quinze et vingt millions de tonnes équivalent céréales », aurait déclaré le président de la commission de la CEDEAO Jean-Claude Kassi Brou au cours de la conférence à Paris. Il faut noter que depuis plus de quatre années, le Sahel connait une crise sans fin.