Généralement présenté comme une réaction normale de l’organisme, l’éternuement est une expiration brusque et bruyante, semi-autonome ou involontaire (réflexe au niveau cortical) par le nez et la bouche, provoquée par un mouvement subit et convulsif des muscles expirateurs notamment le diaphragme et les muscles intercostaux  en raison d’une irritation des muqueuses nasales ou de leur mise en contact avec un corps étranger. L’être humain n’éternue pas seulement lorsqu’il est malade. Alors pourquoi éternue-t-on et est-ce bon pour la santé ?

L’éternuement est un mécanisme réflexe équivalent à celui de la toux en cas d’irritation. La différence est que, cette fois, ce sont le nez et ses muqueuses qui sont concernés et non plus la gorge.

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Un système de défense destiné à évacuer les impuretés des voies respiratoires.

L’éternuement correspond à un mécanisme de défense de l’organisme et permet à chaque individu qui éternue d’expulser du nez des particules, des agents irritants ou des microbes qui pourraient causer une infection.

Scientifiquement, c’est un vent d’environ 200 km/h qui est  éjecté du nez; Cette explosion irrépressible ne permet pas seulement de chasser les particules et autres pathogènes qui peuvent encombrer le conduit nasal. Elle a une autre fonction, jusqu’alors insoupçonnée. En provoquant une surpression à l’intérieur des poumons jusqu’au nez, l’expiration brutale d’air redynamise le système de circulation du mucus chargé de piéger la poussière et de l’ éliminer.

Ainsi, les particules de poussière et autres parasites non indésirables sont chassés d’un coup. L’éternuement est donc un processus radical de purification du mucus pour une meilleure respiration.

Si un premier système de purification existe, composé par les poils du nez ainsi que par les cellules qui tapissent les parois nasales, il semble que l’éternuement est le système de purification de rechange qui est déclenché lorsque le premier système ne fonctionne pas.

Une fonction de secours et de maintenance du système respiratoire.

Dans des conditions normales, l’air inhalé est purifié avant d’arriver dans les alvéoles, là où s’effectuent les échanges gazeux (oxygène contre gaz carbonique). Les poils du nez ont un rôle très secondaire, ils ne retiennent que les grosses poussières. Le nettoyage de fond est assuré par deux types de cellules qui tapissent les parois de toute la tuyauterie en amont: nez, trachée et bronches.

D’abord, les cellules épithéliales qui produisent les sécrétions visqueuses (le mucus), piègent les poussières et empêchent le dessèchement des parois.

Ensuite, les cellules ciliées qui font glisser le mucus chargé d’impuretés comme un tapis roulant vers la bouche ou les narines. Chacune de ces cellules compte une centaine de poils microscopiques équipés à leur extrémité de crochets. Soumis à des battements fréquents, les cils agrippent le mucus et le font remonter vers la sortie en se détendant comme des fouets. En période froide, le mécanisme est ralenti par le froid, ce qui favorise les rhumes.

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C’est  thérapeutique 😉!

L’éternuement se produit quand le système de purification commence à dysfonctionner. Les chercheurs l’ont découvert en cultivant en laboratoire des cellules ciliées prélevées dans le nez de souris et d’humains.

En soumettant ces cellules aux mêmes conditions de pression que celles provoquées lors d’un éternuement (énergie et durée), ils ont constaté une augmentation de la fréquence des battements. Cette dernière est activée par la production de plusieurs molécules spécifiques que les chercheurs américains ont retrouvées dans des concentrations élevées chez des personnes venant juste d’éternuer. Finalement, si certaines personnes éternuent souvent, c’est parce que leurs éternuements ne sont pas efficaces. Il faut noter que les éternuements allergiques relèvent d’un autre processus.

Les différentes causes!

Il existe plusieurs causes à l’éternuement, tel que le rhume ou une rhinite allergique, plus rarement un état grippal mais lorsqu’elle est plus ou moins répétée, cette réaction peut être liée à un encombrement nasal (poussières), la présence d’un élément allergène (pollen, poils d’animaux), un parfum ou une odeur trop forte, une polypose nasale et la lumière solaire (un réflexe photo-sternutatoire dont la cause probable serait une anomalie congénitale touchant les signaux nerveux dans le noyau du cinquième nerf crânien appelé nerf trijumeau. Une exposition soudaine à une lumière vive va créer d’innombrables potentiels électriques dans les nerfs des yeux ce qui va entrainer un « court-circuit » dans ceux du nez).

Les gestes qu’il faut adopter en cas d’éternuement:

  • Éternuer dans un mouchoir est une mesure d’hygiène et un comportement-barrière.
  • Éternuer dans un ou deux coudes est un moyen recommandé pour ne pas contaminer directement les autres et pour éviter d’asperger ses mains.

Inoffensif chez un individu en bonne santé, l’éternuement contribue à la propagation par la bouche et le nez de divers microbes aérotransportés via des gouttelettes infectieuses d’aérosol, notamment dans l’environnement et l’air intérieur.

Un éternuement peut projeter environ 40 000 gouttelettes jusqu’à 1 m de distance (gouttelettes d’une taille variant généralement de 0,5 à 5 µm).

Un allergique ou un malade enrhumé ou grippé peut éternuer des dizaines de fois par heure sans pouvoir se laver les mains à chaque toux ou éternuement.

❌⚠ Une pratique courante était de mettre la main devant la bouche quand on éternue ou tousse. Ce geste protège l’entourage immédiat des micro-gouttelettes chargées de virus ou bactéries, dans l’instant, mais ces microbes expulsés sont alors abondamment présents sur la peau des mains. La recommandation d’utiliser les mains à cette fin est récemment tombée en désuétude  car inappropriée en termes d’hygiène. En effet les mains deviennent alors la principale source d’une contagion très efficace, via notamment les poignées de main, les poignées de portes, rampes d’escalier, la robinetterie, etc…

Les microbes sont ensuite facilement dispersés sur divers objets qui deviennent alors des fomites.

Il est donc recommandé de:

  • Se moucher dans des mouchoirs en papier jetables et ensuite les jeter dans une poubelle appropriée;
  • De toujours éviter de se contaminer les mains en toussant ou en  éternuant dans le creux du coude, le bras plié devant soi dans les deux coudes, les deux bras croisés devant soi, les mains disposées sur les côtés (en arrière ou contre les épaules), sans non plus trop empêcher l’expulsion de l’air.
  • Eviter de maintenir le nez pincé car  à travers les trompes d’Eustache, la pression de l’air se propagerait vers l’oreille moyenne. Il y aurait alors risque de lésion de l’oreille moyenne ou de l’oreille interne, ainsi que d’apparition d’une douleur à ce niveau.

Astuces pour éviter l’éternuement 👇

  • Retenir sa respiration car  pour éternuer, il faut pouvoir expirer de l’air, plutôt que de se pincer le nez ;
  • Avaler sa salive de façon répétée jusqu’à ce que la sensation d’éternuement disparaisse. Cette astuce fonctionne presque systématiquement ;
  • Se déconcentrer de l’envie d’éternuer, en faire abstraction, contrôler et contenir ce réflexe.

Lorsque vous êtes en compagnie ou dans un lieu silencieux par exemple, cela évite d’avoir à faire un quelconque mouvement d’esquive ou bruit ; Evidemment, la réussite de ce procédé est proportionnelle au contrôle moteur qu’il est possible d’avoir sur l’envie d’éternuer dès que celle-ci est ressentie ;

  • incliner la tête arrête parfois un éternuement ;
  • Réduire l’interaction avec les irritants/allergènes ;
  • Expirer profondément l’air dans les poumons juste avant d’éternuer, réduit le volume d’air chassé ;
  • Bien se moucher.

L’efficacité de ces méthodes reposerait sur différents moyens d’agir ou rétro-agir sur le système neurovégétatif impliqué dans le réflexe d’éternuement. Certaines personnes trouvent en outre agréable ou utile d’éternuer, et ne souhaitent pas s’en empêcher.

Contrairement aux idées reçues, éternuer fait beaucoup de bien et il faut éviter de se retenir à tout prix.

Eternuer est très bon pour la santé. Il permet d’activer un système de ventilation et de purification. L’expiration brutale de l’air donne un coup de fouet aux mucus nasal, qui est chargé d’éliminer les bactéries , les virus et toute la pollution urbaine que l’on a dans le nez. C’est un système de nettoyage automatique qui se met en place. Il ne faut donc pas hésiter à éternuer quand on en a envie. On se fait beaucoup de bien.

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