A la tête du Kpelly Group, Paul ambitionnait de ravir la vedette à Nescafé en produisant Leon King Coffee 100% togolais, une initiative qu’il développait progressivement tout comme la dynamisation de la boulangerie de sa mère, un centre de lavage pressing au kilo et même une coopérative agricole pour annoncer son intérêt à l’agriculture et surtout pour le pôle de transformation…
Après ses études en Italie, Paul Kpelly a décroché quelques boulots dans des structures non des moindres: à FERRARI comme car explainer pour le modèle FERRARI 4-88-GTB, à APPLE STORE comme spécialiste dans les produits phares d’APPLE et comme gestionnaire de la clientèle etc. Mais l’amour de ses origines et l’entrepreneur en lui, l’ont poussé à tout raccrocher pour regagner le Togo. Depuis lors, Paul Kpelly n’est plus à présenter.
Il est l’un de ceux qu’on pouvait présenter comme un exemple vivant, des jeunes diasporiques qui ont abandonné le discours “d’experts et de donneurs de leçons” pour aller se frotter aux réalités. Il n’en fallait donc pas plus que le jeune entrepreneur soit confronté à l’adversité sur place, dont l’hypocrisie de certaines banques, visiblement accrochées à des principes déconcertants. Pour le reste, on te sort des discours aussi vagues qu’incohérents à la limite de moqueries, alors que ces institutions disent consacrer leurs ressources aux initiatives des jeunes. Plusieurs personnes ont été confrontées à ces mûrs et n’osent plus en parler.
Sans oublier qu’un entrepreneur africain en général, n’a pas que des problèmes de financement à régler. Parfois le contexte est si rude, qu’on a besoin que toutes les combinaisons s’homogénéisent à un moment pile ou alors, on fini par perdre les rares “bons marchés”, ces marchés qui peuvent changer l’allure d’une start-up à jamais.
Alors qu’il était encore serein et confiant quelque semaines plutôt dans une interview vidéo qu’il a accordée à MyAfricaInfos, Paul Kpelly s’est finalement résolu à économiser de son temps face au micmac de certains financiers au Togo pour retourner en Europe en pleine crise de Covid-19, d’où il a en quelques heures paraphé un contrat qui le permet de continuer par développer ses ambitions, même si ça ne sera pas forcément au Togo.