D’un lieu à un autre ou d’un continent à un autre, les regards changent aussitôt que vous changez de visage. Et, c’est tant mieux si ailleurs vous étiez respectés ! Ici vous serez suspectés. Étrange! Mais étant étranger on n’y peut rien. Quelles sont donc les figures de l’étranger et quelles attitudes adopter? C’est ce dont a débattu la Première Colloque  Internationale de la F.U.A. En voici quelques éclaircissements présentés par la Présidente fondatrice.

Bonjour, vous êtes l’organisatrice du colloque International surles  figures de l’étranger en littérature, en arts et en sciences humaines qui s’est déroulé du 10 au 12 Avril 2019 à l’Institut Conficius, Université de Lomé. Dites-nous qui vous êtes et ce qui est à l’origine de ce colloque.

Professeur Titulaire en Lettres à l’Université de Lomé, je réponds au nom de Madame Koutchoukalo Tchassim. Je suis Directrice de l’Institut Conficius et Présidente Fondatrice de la F.U.A, fédération instigatrice de ce colloque.

Qu’est-ce que la F.U.A ?

La F.U.A est la Fédération des Universitaires d’Afrique.

Qu’est-ce qui a motivé la naissance de cette fédération ?

C’est la volonté de se mettre ensemble pour organiser des cadres d’échanges sur les recherches mutuelles ; mettre en place une fédération en Lettres, Langues et Arts à l’image de celle qu’on rencontre  souvent au niveau des sciences et Technologies; rassembler ceux qui partagent les visions de développement de la chose africaine : les africains comme les africains africanistes ; telles sont les raisons qui ont mobilisé la naissance de cette fédération. 

Quels sont les objectifs de la Fédération ?

La Fédération se veut être un cadre aux  enseignants-chercheurs de pouvoir collaborer et aider les jeunes étudiants, les doctorants et les docteurs surtout, à faire carrière à l’Université.

Elle veut aussi permettre aux doctorants de faire des mobilités de recherche dans différentes universités.

Quelles sont les conditions requises pour faire partie de la F.U.A?

La F.U.A est ouverte aux doctorants et aux docteurs, à tous les enseignants-chercheurs africains ou d’ailleurs  (Europe, Asie, Amérique).

En tant qu’organisatrice, éclairez nous sur le sujet : Que traite le colloque ?  Pourquoi le thème 《les figures de l’étranger en littérature, Arts et sciences humaines 》?

De nos jours, las des litiges et des conflits,  les sociétés se donnent le défi de mettre fin  aux guerres, au rejet de l’Autre. Or tout le monde est étranger donc nous voulons consulter les textes pour une approche de solutions à ces situations “d’étrangéité”. Tout simplement, il s’agira d’interroger les textes, pour savoir ce qui est étranger, et qui est étranger.

Quels sont les buts visés?

Sortir du colloque bien outillé, avec un bagage riche en notions de l’étranger et tout ce qui les compose.

Les résultats du colloque serviront à la reconstruction des mentalités, à faire tomber les vieux préjugés. Ils permettront à la masse de renoncer aux considérations qui empêchent la collaboration, l’interculturalité.

 Pourquoi avoir choisi le Togo?

Parce que je suis la Présidente Fondatrice de la Fédération et étant  de nationalité togolaise, il est de bon ordre que le colloque se déroule au Togo.

Quels ont été les activités au programme du colloque ?

Des communications présentées par les participants du colloque du  10 au 12 Avril et une vente parallèle de livres.

Le Vendredi soir à la fin du colloque, il y a eu une réunion des membres de la Fédération.

Quelles sont les prochaines manifestations de la Fédération ?

Ce sera l’édition d’un ouvrage collectif sur la littérature orale.

Quel message au public universitaire ?

Je convie tous les universitaires à prendre contact avec l’ouvrage collectif du colloque car d’habitude d’excellentes idées sont exposées mais elles finissent par mourir dans les tiroirs sans être consultées.

Je fais aussi appel à tous les enseignants-chercheurs en Lettres,  Langues et Arts de se joindre à nous et de prendre le train en marche.

Merci !

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