Les Black Stars du Ghana doivent éviter une défaite en Égypte s’ils veulent continuer à rêver d’une participation à la coupe du monde 2018. Ils sont attendus à Alexandrie dimanche 13 novembre.
Le weekend prochain sera frénétiquement animé par des matchs comptant pour la deuxième journée des éliminatoires pour la coupe du monde-Russie 2018. Les belles affiches qui seront au rendez-vous donneront aux fans de quoi envisager le weekend à travers le continent. La rencontre Égypte-Ghana sera pour plusieurs raisons, un grand centre d’intérêt.
L’histoire entre les deux nations
En finale de la CAN 2010 en Angola, L’Égypte était arrivée à bout d’une nouvelle génération des Black stars pour consolider sa place de la nation la plus titrée en Coupe d’Afrique des nations (7).
Trois ans plus tard, le 15 octobre 2013, à Kumasi, lorsque les deux équipes disputaient une place au mondial 2014 sur la terre brésilienne, ce sont les Blacks stars qui ont infligé une défaite humiliante aux pharaons au match aller (6-1). Puis, les Ghanéens se sont qualifiés éventuellement aux dépens des Égyptiens.
Ces précédents suffisent déjà pour donner à ce match une envergure immense. Cependant, les dynamiques du groupe E viennent épicer les choses et donnent un caractère plus savoureux aux deux matchs du groupe.
Le groupe E après la première journée
Pendant que les géants ouest-africains étaient tenus en échec 0-0 à Tamale (Ghana) par l’Ouganda, les Égyptiens sont allés agripper 3 points chez les Congolais de Brazzaville.
Au classement, on a donc 1. Égypte (3pts) 2. Ghana (1pt) 3. Ouganda (1pt) 4. Congo (0pt).
Une défaite du Ghana, le dimanche prochain signifierait une prise d’avance de 5 points par l’Égypte sur les quart-finalistes du mondial 2010 et ceux-ci n’auront plus leur destin en main étant donné que seul le premier du groupe obtient la qualification.
La pression monte
Du coté égyptien, les supporters veulent coûte que coûte venger l’humiliation de 2013. Mais le sélectionneur Hector Cuper des Pharaons, dans le but de calmer les attentes, a indiqué que ce ne sera pas aussi simple surtout avec les problèmes de blessures que son effectif connaît.
“Je ne suis pas magicien. (…) Il n’existe pas une façon de gagner. J’ai confiance en mes joueurs qui sont déterminés à prendre les trois points”, a-t-il indiqué. “Les cas de blessures m’ont rendu triste mais je fais confiance aux remplaçants. Je crois en l’équipe en tant qu’ensemble, pas aux individualités. Je suis contrarié par la blessure de Mostafa Fathi et nous allons voir l’état de Koka quand il sera là mais Ramadan Sobhi est en forme pour le match”; a ajouté Hector Cuper.
Du côté ghanéen, Avram Grant, le sélectionneur, est au centre de plusieurs débats sportifs. Plus d’un doutent de l’importance qu’il accorde à son job (de $50 000 par mois) en le voyant régulièrement sur les plateaux de sky sports à Londres. L’ex-manager de Chelsea FC justifie sa constante absence sur le sol ghanéen par le fait qu’il va suivre ses joueurs basés en Europe tout en espérant découvrir de nouveaux talents ghanéens. Cependant, sur les médias on remet en cause cette justification et on critique la prévisibilité de ses convocations et compositions. Aussi, faut-il ajouter que ce match sera son plus grand test depuis la CAN 2015. Avram Grant a l’obligation de se surpasser avec ses tactiques.
En ce qui concerne les joueurs, ils sont au campement à Dubaï, à l’abri des controverses et agitations d’Accra. Cela devrait les mettre dans un état d’esprit plutôt favorable.
La visite du mardi dernier de Asamoah Gyan, le capitaine, le seul et grand absent dû à une blessure, et le retour de blessure du vice capitaine André Ayew constituent un réconfort à toute l’équipe.
“Le Blacks Stars sont connus pour les grands matchs”. L’ancien capitaine à la retraite Stephen Appiah est persuadé que ce groupe de joueurs ne sera pas intimidé par les 75 000 fans qui seront le douzième homme égyptien sur le terrain dimanche prochain à Alexandrie.
On attend de voir si André Ayew et ses partenaires pourront maintenir en vie le rêve ghanéen d’une quatrième coupe du monde consécutive.