Un regroupement d’éminentes personnalités du football africain au cours de la semaine, a donné lieu à des changements drastiques par rapport à la pratique dudit sport sur le continent.

«Il faut impliquer tout le monde dans ces questions (réforme des compétitions de football), que ce soit les anciens joueurs, les techniciens, les sponsors et évidemment les administrateurs du football que nous sommes. Il faut qu’on discute librement, sans contrainte.» Ahmad (à l’époque candidat à la présidence de la CAF) a-t-il laissé entendre lors d’un entretien avec Rfi quelques semaines avant les élections.
Quelques mois après sa montée au plus grand et prestigieux bureau administratif du football en Afrique, le malgache se met à l’œuvre en vue de tenir sa promesse.
A l’aide d’un symposium tenu les 18 et 19 Juillet, des légendes qui ont illuminés le continent a l’instar de Kalusha Bwalya, Joseph Antoine Bell, Abedi Ayew pele, pour ne citer que ceux-là, des entraineurs d’élites, responsable de structures médiatiques et administrateurs se sont retrouvés à Rabat au Maroc pour un brainstorming censé changer la donne et la direction du football africain.
Bien avant le symposium, comme annoncés, d’aucuns espéraient voir au centre du débat, des sujets tels que la périodicité de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), son format et les dates de sa phase finale.
En fin de journée Mercredi, plusieurs recommandations ont été faites, dont pas mal d’entre elles ont suscité des réactions négatives sur les réseaux sociaux.
On note parmi les propositions: le changement du format de 16 équipes à 24, la modification du calendrier habituel de la CAN de Janvier-Février à Juin-Juillet, et le changement du format de la ligue africaine des champions de 16 à 32 équipes.
Intrigante était la recommandation du groupe de travail marketing d’inviter trois nations asiatiques comme le Qatar, la chine ou encore l’Inde aux prochaines CAN et également d’organiser la phase finale de la CAN 2023 aux USA ou au Qatar afin de profiter des infrastructures qui auront été utilisées pendant la coupe du monde 2022.
L’idée d’inviter des nations non-africaines à prendre part au tournoi a été justifiée par le fait que cela pourrait présenter une grande opportunité marketing pour attirer les sponsors asiatiques.
Jeudi, le comité exécutif de la CAF a fait ses délibérations dont notamment la désapprobation d’organiser la CAN sur un continent autre que l’Afrique. Le résumé dans cette publication parue sur le site officiel de la CAF.

«Atelier 1. Can : compétition et cahier de charges
Passage à une Coupe d’Afrique des Nations à 24 équipes dès l’édition de 2019 avec un tournoi qui devra se disputer entre les mois de juin et juillet. La compétition continuera à se disputer tous les deux ans, les années impaires et exclusivement sur le continent africain et avec des sélections nationales africaines.

Atelier 2 : compétitions inter-clubs
Il a été convenu par le Comité de maintenir le format actuel, mais de procéder à l’avenir à un changement de calendrier pour les compétitions interclubs qui devraient commencer à se dérouler des mois d’août à mai.

Atelier 3: Développement du football (entraînement, arbitrage, médical)
Le principe de l’augmentation des indemnités payées aux arbitres a été approuvé.
Le Comité a signifié sa détermination à accompagner toutes les solutions scientifiques et médicales à même d’éradiquer le phénomène de trafic des âges. Tout comme les recherches pouvant permettre de déterminer les causes de mort subite chez les footballeurs, dont la majorité des victimes sont originaires d’Afrique.

Atelier 4. Football des jeunes
Le Comité a décidé de l’organisation d’éliminatoires zonales pour les Coupes d’Afrique des Nations des catégories jeunes (U17, U20, U23). Avec la flexibilité offerte à chaque zone de proposer une formule. Il a également été prescrit par le Comité le renforcement des contrôles médicaux dans la détermination de l’éligibilité des joueurs.

Atelier 5. Partenariats internationaux
Le comité reconnaît l’urgence d’une amélioration des relations entre la CAF, ses associations membres, les états et l’Union africaine.

Atelier 6. Communication et médias
Le Comité exécutif s’inscrit en droite ligne des suggestions formulées pour l’amélioration des outils de la communication de la CAF, dans le domaine digital et des réseaux sociaux notamment avec la mise en ligne d’un site internet en adéquation avec les standards du moment. Le Comité s’engage, dans la perspective du renforcement des cahiers de charges des compétitions, à considérer une meilleure prise en compte des attentes des médias.

Atelier 8. Footballeurs : rôles et perspectives
Le Comité a approuvé le principe de création d’un cadre de concertation avec les footballeurs africains de légende, et une plus grande implication de ces dernières dans les activités et instances de la CAF.

II – Compétitions
CHAN Total, Kenya 2018
Une nouvelle mission d’inspection sera conduite à la fin du mois d’août 2017 pour évaluer les avancées après celle de juin 2017.

CAN Total, Cameroun 2019
Une inspection sera conduite début septembre.

CAN U23 Total
La Zambie s’est officiellement retirée de l’organisation de l’édition de 2019. Le comité a instruit l’ouverture d’un appel à candidatures pour la sélection d’un nouveau pays hôte.

CAN beach-soccer
Le Comité a décidé de l’octroi de l’édition de 2018 à l’Egypte, seul pays à avoir manifesté son intérêt pour l’organisation au terme du délai prescrit pour l’appel à candidatures.

Competitions interclubs
Le Comité a constaté la levée de la suspension du Soudan par la Fifa et indiqué que les clubs soudanais engagés en Ligue des champions Total et Coupe de la Confédération Total ne sont pas disqualifiés mais perdent, conformément aux règlements, leurs matchs de la 6e journée de la phase de groupes.
Par voie de conséquence, le club soudanais Hilal El Obied est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de la Confédération Total.»
Déjà, plus d’un expriment leur inquiétude concernant la capacité du Cameroun du point de vue infrastructure à accueillir 24 nations en 2019 au lieu de 16 prévues initialement. La mise en œuvre de ces changements reste un développement à suivre de près.

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