Recycler les excréments humains et des déchets végétaux pour en faire des engrais bio; telle est la mission de la société kényane Sanergy. L’idée est de plus en plus appréciée par les agriculteurs qui voient leurs productions augmenter de 30% face aux autres fertilisants.

Pour la collecte de la matière première que sont les excréments humains, la société kényane Sanergy a mis en place un système d’installation de toilettes publiques nommées FreshLife, dans les zones dépourvues d’installations sanitaires. Les FreshLife montées à partir des panneaux en béton sont conçues de manière à ce que la “matière universelle” soit récupérées facilement. Il s’agit d’une alternation plus saine que les traditionnels trous creusés dans le sol qui servent de lui de satisfaction des besoins naturels. En effet, la proximité de la nappe phréatique dans certaines zones entraine la contamination des eaux qui alimentent la population.

Après la collecte, place à la transformation qui, elle, est effectuée à l’extérieur de la ville. Les excréments sont alors mélangés à de la chaux avec des déchets végétaux. Le produit fini est obtenu au bout de quatre mois; un engrais bio sans produit chimique et sans agents pathogènes et donc sans effet sur la santé en ce qui concerne les produits agricoles issus de son utilisation.

Au-delà des petits agriculteurs, ce sont de grosses entreprises agricoles qui s’intéressent aux engrais FarmStar. Du coup, la société Sanergy se retrouve à court de matière première. Pour satisfaire la demande croissante, l’entreprise entend augmenter le nombre des toilettes FreshLife.

Bien qu’elle ne soit pas très répandue en Afrique, l’idée de Sanergy n’est pas une première dans le monde. Les États-Unis ont opté pour ce type d’engrais il y a des années.

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