L’UNESCO a proclamé, à l’occasion de sa 40e session de la Conférence générale en 2019, le 24 janvier la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA); une source riche du patrimoine mondial commun. La promotion de la culture africaine et afro-descendante est indispensable pour le développement du continent et pour l’humanité en générale.
L’avènement de cette prodigieuse célébration s’avère indispensable dans la mesure où elle renforce le rôle que joue la culture dans la promotion du dialogue et de la paix, leviers efficaces au service du développement durable du continent. La JMCA demeure une vaste opportunité d’apprentissage, de partage et de célébration des innombrables cultures qui vitalisent et identifient l’africanité à travers le monde. C’est pourquoi l’UNESCO encourage tout le monde à y participer par des activités telles que des débats, des conférences, des ateliers, des manifestations culturelles et des présentations ou expositions.
Précisons que La Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante s’inscrit dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies de 2015 à 2024, qui vise à assurer la reconnaissance, la justice et le développement de la population d’ascendance africaine. Mais cette journée est initiée par le togolais John Ayité Dossavi, le fondateur de l’ONG RAPEC (Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels).
«Cette dynamique a été enclenchée en 2011. La date du 24 janvier pour célébrer la culture africaine est une recommandation du premier congrès panafricain sur la place de la culture dans le développement de l’Afrique organisé par le Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels (Rapec), en collaboration avec l’Unesco, au Togo. Cette journée est un hommage à l’Afrique, le berceau de l’humanité. Le 24 janvier est une date qui a été choisie parce qu’elle est celle de l’adoption de la Charte de la renaissance culturelle africaine. Depuis 2014, où la journée a été lancée, nous avons mobilisé un certain nombre d’institutions – comme l’Unesco, le Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) –, des promoteurs et entrepreneurs culturels et les chefferies traditionnelles afin que cette date soit célébrée. Dès 2016, quatre événements ont été ainsi organisés en Afrique et, en 2019, ce sont une quarantaine qui se sont tenus à cette date du 24 janvier, aussi bien sur le continent qu’au sein des diasporas africaines dans le monde. Nous avons alors estimé que l’heure était venue de nous tourner vers l’Unesco qui a toujours suivi nos activités, est impliquée depuis le début et a toujours soutenu l’organisation de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante. Pour ce faire, nous avons demandé à la délégation togolaise auprès de l’agence onusienne, puisque c’est dans ce pays que l’idée de la JMCA est née, de porter notre projet de résolution auprès du Conseil exécutif de l’Unesco. Le projet a reçu l’adhésion de nombreux pays. Il n’a pas été seulement porté par des pays africains, des Etats d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient ont accepté de le co-parrainer. Ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où l’Afrique est, aujourd’hui plus que jamais, au cœur des préoccupations de l’humanité »; propos de M. John Ayité Dossavi recueilli par nos confrères de Franceinfo sur le processus de la reconnaissance de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante par l’UNESCO.
Que ce soit au sein du continent ou dans les différentes diasporas à l’instar du Costa Rica par exemple, la précédente célébration a connu une vibrante réussite. Surtout avec la complicité de l’UNESCO, les forces se sont jointes pour commémorer pour la première fois la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante avec des dizaines d’activités gratuites dans les espaces publics de San José. Des conférences, des ateliers, des présentations artistiques, des concerts, des films, des expositions de photos et des dégustations gastronomiques. Cette précédente édition a également la prestation des groupes d’afrodescendants du Costa Rica, du Mali, du Brésil, de l’Équateur, d’Israël, de l’Éthiopie, de la Jamaïque, du Panama et des États-Unis d’Amérique.
“La culture est une source de créativité en perpétuelle évolution. Soutenir les artistes et les créateurs africains et d’origine africaine dans l’économie créative pourrait contribuer à remodeler l’Afrique, à l’intérieur et à l’extérieur du continent, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités aux jeunes”, Message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante.
MyAfricaInfos souhaite plein de succès aux futures éditions Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante et encourage vivement tout le monde à se mobiliser autour de ce projet.
Lire aussi: Burundi: l’Éducation liée à l’agriculture
Message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante.