Il est étudiant en médecine et jeune artiste confirmé de la chanson congolaise; la preuve qu’on peut être artiste, exercer un métier ordinaire et aussi entreprendre. Son grand cœur n’a pas de limite, c’est ainsi qu’il a accepté de nous accorder cet entretien riche en information le concernant.

Bonjour Malix ! Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait !

Je m’appelle UPIT MWATEND NATHAN alias MALIX, artiste musicien Rappeur et producteur de nationalité congolaise résidant à Lubumbashi en République Démocratique du Congo. Je suis aussi étudiant en médecine à l’Université de Lubumbashi.

Pourquoi avoir choisi Malix comme nom de scène ?

Malix est un mélange de deux noms. Malcolm-x le révolutionnaire américain que j’ai toujours considéré comme une source d’inspiration par rapport à son combat, et Malik, nom d’origine arabe qui veut dire ROI ; d’où Malix.

Dans quel genre musical excellez-vous ?

A la base je suis un Rappeur. Mais actuellement je mélange les styles tel que l’Afro, le reggaeton, le dance hall. Mais mon kiff reste avant tout le rap.

Qu’est-ce qui vous a motivé à faire carrière dans la musique ?

Je suis un passionné de la musique depuis tout petit. Très jeune, j’ai commencé la musique dans une chorale de l’église de notre localité. D’ailleurs, ma mère n’arrêtait pas de me dire que j’aimais jouer du tambour quand j’étais tout petit.

Parlez-nous un peu de votre parcours musical et artistique !

Tout début étant difficile, je n’ai été révélé au public qu’en 2011 avec mon premier single « Où va le Monde ? ». En 2012, j’ai enchainé avec une mixtape « Je Représente » composée de 5 titres. Cette mixtape m’a permis de réaliser une série de concerts dans différentes communes de ma ville. En 2015, j’ai été sélectionné pour représenter ma province, le Grand Katanga à Kinshasa la capitale, lors du concours AIRTEL TRACE MUSIQUE STAR. En 2016, j’ai sorti un maxi single de trois titres intitulé « Malix » , dont la célèbre chanson « Johnny Mutoto Mubaya » (Johnny le mauvais garçon, en swahili). La même année j’ai participé au projet Mutoto Wote Ni Mali (tout enfant est une richesse, en swahili). Ce projet a pour objectif de lutter contre l’exploitation des enfants dans les mines, financé par le gouvernement provincial et organisé par l’association à but non lucratif Congo Drama.

En 2017, j’ai été sollicité par le Mouvement des Jeunes pour la Dignité et le Développement (MJDD) afin de réunir les artistes pour faire une chanson qui sensibilise sur la paix titrée « Amani ».Cela va nous mener jusqu’au prestigieux festival AMANI dans la ville de Goma à l’est de mon pays, théâtre des guerres depuis de nombreuses années.

2018 fût autant une année des décisions et des grandes réalisations, tout d’abords la sortie du single à succès « Pascalina ». En juin, j’ai partagé la scène avec ALEXIA WAKU, la chanteuse Belgo-congolaise à l’institut Français. J’ai participé la même année au festival RD’ICI du rappeur LEXXUS LEGAL à Kinshasa vers la fin de l’année. J’ai assuré également la première partie du concert du rappeur franco-congolais YOUSSOUPHA au mois de novembre à Lubumbashi avec Gaz Mawete.

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Tout un parcours ! Dites-nous, d’où vous vient votre inspiration musicale et artistique ?

J’observe tout ce qui se passe dans la société. Souvent, je m’inspire de moi-même, de tout ce qui m’arrive et quelque fois je puise les histoires dans les films.

Que représente la musique pour vous et que vous apporte-t-elle ?

La musique me permet d’exprimer ce que je ressens au fond de moi. Parfois, quand ça ne va pas je préfère me réfugier dans la musique ; c’est comme mon havre de paix. Depuis tout petit je vis avec elle et au-delà de la joie, il ya aussi le lucre. Même si je n’ai pas encore eu beaucoup d’argent dans la musique, je sais qu’un jour ça payera. Elle m’ouvre des grandes portes.

Y a-t-il des chanteurs qui ont influencé votre écriture et votre style musicale ? Si oui lesquels ?

Oui ! J’écoute beaucoup Eminem, Diams, Kerry James, Bob Marley, Marvin Gaye, Sarkodie, Jay-Z, Mc Solaar, Mickael Jackson et Jovi.

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Vos artistes préférés dans la sphère musicale congolaise, africaine et mondiale ?

Pour le Congo je dirai JB Mpiana, Innoss’B, Jean Ngoubal, Lokoua kanza, Alesh, Lexxus Légal, Fally Ipupa, RJ Kanniera. A l’international, je porterai mes choix sur Soprano, Stromae, Tunisiano, Yemi Alade, Minks, Zaho, MHD, Wiz Kid, Teni, Mr Eazy, Kanye West. La liste est longue. (Rire)

De toutes vos collaborations avec les autres artistes, laquelle vous a le plus marqué ?

FAMI avec L-DRY MUBA du collectif OFCB LEAGUE. Dans cette chanson, j’explique comment les amis sont une seconde famille. Ce sont des gens qu’on croise dans la rue et qui deviennent avec le temps des frères et des sœurs. Et l’artiste avec lequel j’ai collaboré à une très belle voix que j’admire beaucoup. Voilà pourquoi j’estime que c’est ma meilleure collaboration pour le moment.

Au-delà de votre carrière musicale, vous êtes entrepreneur dans le show biz. Que proposez-vous à travers vos structures RepublikVille et Oasis Agency ?

Avec RepublikVille nous avons développé une plateforme de streaming www.republikville.com qui permet aux artistes locaux d’être vus à travers le monde. Cela ne profite pas qu’aux artistes locaux mais aussi aux internationaux qui nous contactent pour leur promotion étant donné que nous sommes visités par près de 1 000 000 des visiteurs par mois. Oasis Agency est une agence de communication, de management et booking artistique. Nous travaillons sur le développement des artistes sur place et en dehors de nos frontières. Au-delà de ça il y a des activités connexes telles que l’organisation des événements et cette année nous prévoyons un festival. Vous en serez d’ailleurs informés au moment opportun.

Logo de la Fondation DadyLix

Artiste, entrepreneur et aussi philanthrope ?

Oui philanthrope à travers DadyLix foundation que j’ai crée avec la femme de notre vice-gouverneur Mme Daddy Kalaba. DadyLix a pour objectif de mener des campagnes de recolte des fonds pour prendre en charge les soins des enfants démunis et nous comptons étendre cela partout en Afrique.

Des projets en cours ?

Mon tout premier album sortira cette année. Je prévois également un concert pour avril. Je compte également m’engager dans la production artistique à travers mon label.

Avec quel(s) artiste(s) aimeriez-vous faire un duo si l’occasion vous était donnée ? Et pourquoi ?

TENI du Ghana ! Il y a une certaine originalité dans sa musique. Et j’aime bien son look des années 80 !

Malix dans sa blouse

Qu’auriez-vous fait comme métier si vous n’aviez pas été artiste ?

Médecin naturellement. Cependant, je pourrai bien être un Businessman aussi. J’aime les affaires mais je me focaliserais volontiers sur la médecine parce que j’aimerais consacrer ma vie à sauver des vies.

Comment arrivez-vous donc à gérer les études de médecine avec votre carrière d’artiste chanteur ?

C’est juste une question d’organisation mais j’avoue quand même que c’est dure quelquefois. Je suis parfois obligé de sacrifier l’une en faveur de l’autre mais ma technique consiste à savoir lire les signes du temps. En réalité, je me consacre à la musique si le temps me le permet et quand c’est la période des examens je suis à fond dans les cours. Mais comme on le dit chaque chose à son temps. Et actuellement c’est la musique qui prime encore que je suis en fin de cycle pour la médecine. J’aurai mon doctorat en 2020.

Votre plus beau souvenir ?

Mon voyage au Rwanda après le Festival Amani. J’ai aimé le paysage et surtout la plage de GUISENYI.

Votre plus grand regret ?

Le fait que le gouvernement ne s’est pas investi dans notre musique jadis en première place en Afrique. On avait le monopole de la musique Africaine mais actuellement je sens qu’on est entrain de perdre notre place.

Votre plus grand rêve ?

Devenir un grand entrepreneur dans le showbiz comme Jay-z ou P Diddy.

Votre citation préférée ?

« Quand on veut, on y arrive. Peu-importe les difficultés, on poursuit » ; Malix

En couple ou cœur à prendre ?

Cœur à prendre!

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui rêvent d’une carrière musicale ?

Il faut qu’ils travaillent beaucoup s’ils veulent réussir dans leur carrière. Surtout mettre du sérieux dans ce qu’ils font car Dieu nous dit : « ce que tu fais, fais le bien car ta bénédiction en dépend ».

Quelle est votre vision pour l’Afrique de demain ?

Une Afrique unie parce que l’union fait la force. C’est d’ailleurs le thème principal de mon album qui veut que les gens s’acceptent au-delà de la différence des religions. Nous sommes tous créés à l’image de Dieu et nos divisions ne profiteront qu’à nos ennemis. Nous avons le devoir de nous unir pour vaincre la misère et les autres maux qui minent l’Afrique.

Quels conseils à la jeunesse africaine en général ?

A la jeunesse africaine je demanderais de rester concentré car l’avenir nous appartient. Les jeunes africains doivent se lancer dans entrepreneuriat et trouver des projets qui vont développer l’Afrique davantage, ne pas se livrer à la délinquance ni aux manipulations des politiciens qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels.

Un dernier mot ?

J’aimerais d’abords dire MERCI à toute l’équipe de rédaction du site Myafricainfos.com pour cette interview. MERCI à toutes les personnes qui me soutiennent de partout où qu’elles soient et que Dieu bénisse tout le monde. Continuez à me suivre sur les réseaux sociaux pour ne rien rater sur mon album à venir.

Pour contacter Malix

N° de téléphone : +243995206025
E-mail : malixupit@gmail.com
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