Dans le cadre la lutte contre la corruption, plusieurs juges ont été épinglés par la police secrète du Nigeria. Cependant, cette action ne plaît pas à tous.
Lutter contre la corruption qui gangrène le pays; c’est l’une sinon la principale promesse de campagne du président nigérian Mohammed Buhari, élu en 2015. C’est donc dans l’application de cette promesse que des juges nigérians sont tombés dans les filets de la police secrète du Nigeria.
D’après les informations, ces arrestations sont basées sur des “allégations de corruption et de fautes professionnelles”, dont les juges seraient auteurs. A travers des opérations de perquisition et de saisies, les autorités fédérales auraient saisi environ 800.000 dollars aux domiciles des magistrats, lors de l’opération menée dans la nuit du vendredi au samedi 8 octobre. Il faut par ailleurs préciser que s’il y a eu arrestation, les juges ont été libérés après avoir fait des déclarations écrites.
“Les fouilles ont permis de découvrir une fortune en liquide, en devises multiples (…) ainsi que des biens immobiliers d’une valeur de plusieurs millions de nairas et des documents compromettants pour ces juges”; annonce-t-on au Département des services fédéraux (DSS).
Comme on pouvait s’y attendre, des voix se sont levées pour dénoncer la méthode employée par le gouvernement nigérian. “Nous sommes sérieusement préoccupés par la vague d’arrestations, d’intimidation et de harcèlement des juges à travers tout le pays par la DSS”, a déclaré Adetokunbo Mumuni. Il est directeur d’une organisation qui lutte en faveur des droits-économiques et de l’obligation de transparence.
L’association du barreau du Nigeria quant à elle dénonce un “style Gestapo” de l’opération.