Née en 1993 au Darfour, Emtithal Mahmoud affectueusement surnommée Emi est une poète slameuse soudanaise. Elle est sacrée championne du monde de slam en 2015.
Suite aux guerres civiles au Soudan, La slameuse soudanaise Emtithal Mahmoud quitte Darfour pour Yémen avec sa famille alors qu’elle est enfant et rejoindra ensuite les États-Unis en 1998.
Depuis 2016, Emi Mahmoud soutient le travail du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et a été nommée ambassadrice volontaire de l’ONU en juin 2018.
Elle participe à diverses manifestations mondiales telles que le forum de Davos, l’Assemblée générale des Nations unies et le Women’s Forum à Paris et se rend très souvent dans sa ville natale pour son engagement en tant que militante.
Emtithal Mahmoud et le HCR ont collaboré sur des œuvres telles que “Comment vais-je célébrer ?” qui met en lumière les millions de réfugiés qui marquent le Ramadan loin de leurs foyers et de leurs proches ; “Boy in the Sand”, dédié à Alan Kurdi à l’occasion du premier anniversaire de sa mort et bien d’autres.
A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés en 2020, Emi a écrit un poème spécial intitulé « Les sept étapes du deuil pendant le coronavirus ».
Elle a écrit « Observation des oiseaux sur l’île de Lesbos » après avoir rencontré des réfugiés syriens qui avaient réussi à surmonter la difficile traversée maritime depuis la Turquie. En 2016, elle l’ interprète au cours de la cérémonie de remise de la Prix Nansen pour les réfugiés du HCR.
Emi interprète sa poésie dans le monde entier, depuis Google Zeitgeist aux États-Unis et au Royaume-Uni jusqu’au festival de musique Sziget 2019 en Hongrie, où elle a interprété avec brio son poème gagnant du championnat du monde, Mama.
La slameuse soudanaise a utilisé sa voix en 2021 pour mettre en lumière les effets dévastateurs du changement climatique sur les réfugiés.
Ses discussions avec des réfugiés dans les camps de Cox’s Bazaar au Bangladesh, le camp de Minawoo au Cameroun et le camp d’Azraq en Jordanie ont servi d’inspiration pour la création de “Di Baladna”, qui signifie “Notre terre” en arabe.