Mal de tête, migraine, céphalée, On entend souvent ces termes, mais sans toujours comprendre les nuances entre ces différents maux. Et pourtant, suivant le type de mal de tête, cela peut devenir très douloureux ! Pour mieux soulager, il faut déjà mieux comprendre.

Peu de personnes savent différencier une migraine d’une céphalée de tension. Le mal de tête, appelé céphalée, correspond à une douleur ressentie dans la région crânienne. Il existe plus d’une centaine de maux de tête différents. On distingue néanmoins 2 catégories : les céphalées primaires, c’est-à-dire celles qui ne sont pas le symptôme d’une autre pathologie, et les céphalées secondaires. La migraine et la céphalée de tension sont des céphalées primaires.

Plusieurs critères permettent de définir s’il s’agit d’un mal de tête ordinaire, appelé céphalée de tension car elles englobent les céphalées chroniques quotidiennes ou s’il s’agit au contraire d’une crise migraineuse.

Les critères :

  • Le mal de tête est-il arrivé brutalement ou progressivement ?
  • La douleur est-elle localisée ou touche-t-elle toute la tête ?
  • Est-ce seulement une gêne ou une douleur intense qui empêche de pratiquer les activités habituelles ?
  • La douleur est-elle pulsatile, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une douleur « battante » ou est-elle continue ?
  • Depuis combien de temps dure le mal de tête ?

Les céphalées de tension

Les céphalées de tension sont les maux de tête les plus fréquents. Une céphalée non soulagée peut se transformer en migraine, beaucoup moins facile à éradiquer.

Quels sont les symptômes?

Elles sont appelées céphalées de tension car elles s’accompagnent d’une sensation de tension au niveau de la tête. Parfois, cette tension commence à pulser dans notre crâne et provoque la sensation que notre cerveau est prêt à s’extirper de notre tête.

En réalité, la céphalée est tout à fait bénigne. Elle est souvent liée à notre état émotionnel, notre tension et notre fatigue. C’est dans le cas où vous n’écoutez pas ce message que vous donne votre corps que vous risquez d’aggraver les choses.

Les céphalées de tension sont reconnaissables par :

  • Une douleur continue modérée qui touche les 2 côtés du crâne. On parle d’une douleur « en casque »;
  • Le fait qu’elles ne présentent pas de symptômes de nausées ni de vomissements;
  • Le fait qu’elles ne présentent pas d’aggravation du mal de tête lorsqu’on exerce une activité physique habituelle;
  • Aggravation par le stress et, au contraire, amélioration en période de détente;
  • La concentration est difficile, sensation de tête lourde;
  • Les muscles du cou sont tendus et/ou contractés.

Les éléments déclencheurs:

Une céphalée de tension correspond au mal de tête classique. Les éléments responsables de ces maux de tête sont nombreux. Parmi les plus courants on peut citer le stress, la faim, la fatigue, la prise de médicaments, les périodes du cycle menstruel féminin…

Dans la plupart des cas, les maux de tête sont bénins et disparaissent en peu de temps. Il serait très urgent d’appeler les secours dans les cas suivants :

  • Le mal de tête est soudain, violent et s’accompagne de paralysie, d’une sensation de faiblesse ou d’une confusion. Il peut s’agir d’un accident vasculaire cérébral.
  • La douleur est insupportable et inhabituelle. Il peut s’agir d’une hémorragie méningée.
  • Le mal de tête s’accompagne d’une raideur de la nuque, d’un état fiévreux et de vomissements. Il peut s’agir d’une méningite.
  • La douleur est intense et est accompagnée de douleurs oculaires, attention il peut s’agir d’un glaucome aigu.

Ayez recours à un médecin dans les cas suivants :

  • Les maux de tête se font de plus en plus fréquents et/ou douloureux au fil des semaines.
  • La douleur est inhabituelle, plus importante et/ou plus durable qu’habituellement.
  • Aucun traitement ne permet de soulager ces maux de tête.

Conseil: À l’apparition du mal de tête, se mettre au calme et allongé dans le noir est une bonne solution pour soulager la douleur. Si le mal de tête n’est pas soulagé, la prise d’antalgiques peut s’avérer efficace.

La migraine

Une migraine est un mal de tête qui survient sans signe précurseur sauf dans certains cas où elle est précédée d’une aura. L’aura est un phénomène neurologique qui peut se manifester de différentes façons.

Signes précurseurs de la migraine:

Durant les 5 à 60 minutes précédant la migraine, la personne peut ressentir les effets suivants :

  • Des effets visuels comme des éclairs;
  • Des lignes de couleurs;
  • Un dédoublement de la vue;
  • Une perte de vision d’un œil ou des deux;
  • Des engourdissements;
  • Des difficultés d’élocution.

Quels sont les symptômes d’une migraine?

Une migraine peut durer de quelques heures à plusieurs jours. Elle commence par une douleur lancinante ou pulsatile (sensation de “cœur qui bat dans la tête” ou de “coups de marteau “) localisée d’un côté de la tête. Cette douleur est d’intensité modérée ou sévère et s’amplifie lorsqu’on exerce des activités habituelles. La migraine est souvent accompagnée de nausées ou de vomissements et d’une intolérance à la lumière ou au bruit.

Quelles sont les causes de la migraine ?

La migraine touche finalement assez peu de personnes. Selon l’Inserm, la migraine touche environ 12% des adultes, et majoritairement des femmes, entre 30 et 40 ans. Chez les plus jeunes, elle est plus rare puisque seulement 5% des enfants peuvent souffrir de migraine. Mais que se passe-t-il dans notre organisme pour déclencher une telle réaction ?

L’hérédité

Pour commencer, l’une des causes majoritaires des migraines est héréditaire. Si vos parents sont souvent sujets aux migraines, alors il est donc bien possible que vous ayez des prédispositions génétiques pour développer vous aussi des migraines.

Les hormones et le cycle hormonal féminin

Certaines femmes sont sujettes aux migraines principalement pendant leurs menstruations. Selon l’IASP (International Association for the Study of Pain), elles représentent même 50 à 60% des femmes sujettes aux migraines. Ce type de migraine serait dû à la baisse du taux d’œstrogènes dans notre organisme, précédant l’apparition des règles.

Les femmes sous contraception hormonale voient souvent leurs migraines diminuer en période de règles, car le taux d’hormone produit par notre corps est moins soumis à variation. De la même façon, les femmes en période de pré-ménopause peuvent voir le risque de migraine accroître, à cause de la fluctuation du taux d’œstrogènes caractéristique de cette période de la vie.

Facteurs physiques et émotionnels

Lorsque vous avez des tendances à la migraine et êtes soumis à une émotion forte (négative ou positive), il est possible que cela déclenche une crise. De la même façon, la faim, le surmenage, la fatigue, un effort physique important, une modification de la pression atmosphérique ou l’apparition d’une odeur particulière et inhabituelle par exemple sont parfois à l’origine d’une crise migraineuse.

On note également des causes alimentaire notamment une surconsommation d’alcool ou de caféine, ou la consommation de certains aliments les plus cités par les personnes souffrant de migraine:  le chocolat, le yogourt ou l’aspartame…

Enfin, une lumière forte ou vacillante peut troubler nos sens et entraîner l’apparition de ce mal de tête extrême.

Quelles solutions en cas de migraine ?

Prévenir l’apparition des céphalées

Même s’il est difficile d’empêcher complètement une crise migraineuse d’apparaître, nous pouvons au moins en réduire l’intensité.

Tout d’abord, apprenez à comprendre votre corps. Notez sur un cahier, à chaque fois qu’une migraine se déclenche, ce que vous étiez en train de faire ou ce que vous aviez mangé. À force, il est possible que cela vous aide à mettre en évidence un élément déclencheur récurrent ! En identifiant les facteurs déclenchants, vous pourrez réduire les risques de migraines.

Chez certaines personnes, la façon de s’alimenter peut aussi être un facteur de migraine. Pensez donc bien à boire beaucoup pendant la journée afin de rester hydraté. De la même façon, évitez de sauter des repas, car votre organisme peut s’en retrouver très affaibli, et être plus enclin à la migraine.

Enfin, pensez à bien respecter votre rythme biologique. Ainsi, des horaires de sommeil réguliers permettent à votre corps de se reposer et peuvent prévenir l’apparition des migraines de fatigue. Et si vous sentez l’aura de la migraine qui commence à apparaître, n’hésitez pas à faire une petite sieste, peut-être que cela vous permettra d’éviter la grosse migraine! De la même façon, il est important de réaliser régulièrement une activité sportive. Cela permettra de diminuer progressivement les migraines. En effet, la pratique régulière de sport (minimum 3 fois par semaine) de diminuer et éradiquer les crises de migraine.

Comment soulager la migraine naturellement?

Si vous avez identifié que le stress est l’un des facteurs déclenchant vos migraines, vous pouvez vous tourner sur des plantes anti-stress comme le griffonia ou la valériane. De plus, notre corps produit naturellement certaines molécules afin de réguler le taux de stress.

Lorsque la crise migraineuse est là, vous pouvez la soulager avec des huiles essentielles. L’huile de Menthe Poivrée est particulièrement indiquée dans ce genre de cas. Une ou deux gouttes sur les tempes, en massage, permettent de réduire la durée et l’intensité de la migraine.

Pour celles et ceux qui sont un peu plus sensibles aux odeurs, vous pouvez utiliser l’huile de Citron afin de réduire l’intensité de la crise. Utilisez-la de la même façon que la Menthe Poivrée. La sensation de fraîcheur vous permettra de moins mal vivre ce moment douloureux !

Attention: La prise d’un antidouleur pendant plus de 10 à 15 jours par mois doit faire l’objet d’une consultation chez le médecin. S’il s’agit de migraines, la prise de médicaments doit se faire sous l’avis d’un médecin.

Quelques traitements adaptés :

Le biofeedback, une discipline qui étudie les interactions « corps-esprit » c’est-à-dire à la façon dont les émotions et les pensées touchent l’organisme et comment la modulation des fonctions du corps (notamment le rythme cardiaque) permet de redonner au patient le contrôle de son propre corps ce qui permettrait de prévenir ou de traiter de nombreux maux et notamment les maux de tête.

Des études ont  montré des améliorations après 5 ans pour 91% des patients souffrant de migraines.

L’acupuncture serait également efficace dans le traitement de la migraine selon une étude publiée en 2009. Elle peut être utilisée en unique traitement ou venir en complément d’un traitement médicamenteux. Elle serait aussi efficace contre les maux de tête.

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