Notre continent connait depuis peu chez ses enfants, l’apparition de maladies autrefois réservées aux habitants de l’Occident. Au rang de ces maladies se trouvent l’obésité, l’hypertension, le diabète et le cancer, pour ne citer que celles-là. Ces maladies sont connues pour être majoritairement causées par l’alimentation. Aujourd’hui notre attention va se concentrer sur certains produits alimentaires importés des autres continents vers l’Afrique et qui sont connus pour être les précurseurs de ces maladies. Il s’agira essentiellement de produits congelés et des boîtes de conserve.
De l’antibiotique dans les viandes et volailles congelés
Parmi les produits congelés, le poulet est de loin le plus prisé des populations africaines.
En 1994, le Cameroun importait 60 tonnes de poulet congelé en provenance de l’Union européenne, notamment des Pays Bas, de Belgique, de France et d’Espagne. En 2003, ces importations ont atteint 22 000 tonnes. Ce pays n’a été pris qu’en exemple. Imaginons un peu ce qu’il en est de nos jours. Nous pouvons aisément constater l’invasion du marché par les poulets congelés dont la première conséquence est l’impact direct sur le marché local des volailles.
Les poulets congelés sont réputés pour ses bas prix par rapport aux poulets bios élevés localement, et compte tenu du coût élevé de la vie les populations se dirigent naturellement vers ce qui leur semble plus abordable au détriment de leur santé. Outre le fait que cela constitue un énorme manque à gagner financier pour l’économie des pays africains concernés, le principal danger réside dans l’effet de ces produits sur notre corps. Plusieurs chercheurs en sciences démontrent de plus en plus la façon dont ces viandes affectent la santé des consommateurs. Afin de mieux comprendre le système, il faut tracer le trajet de toute la chaîne de production.
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Les géants européens et américains du bétail et de la volaille, dans un but de maximisation de gains, respectent rarement les conditions de salubrité requises. Et pour pallier à ce manquement, ils finissent par leur administrer de très grandes doses d’antibiotiques (70% des antibiotiques produits aux Etats-Unis sont destinés au bétail) pour prévenir les infections. La consommation de cette viande sur le long terme confère aux germes dans le corps humain une résistance aux antibiotiques. Et cela rend impossible toute cure en cas d’infection due à une de ces bactéries.
Dans le souci d’en accélérer la croissance et d’augmenter la productivité, des hormones sont injectées aux bœufs et aux volailles, ce qui réduit le temps nécessaire à leur maturité de plusieurs mois à quelques jours seulement. Certaines de ces hormones sont à l’origine du phénomène de puberté précoce rencontré chez les jeunes filles de nos jours, avec des risques de cancer du sein et de fibrome.
Beaucoup d’éléments chimiques ajoutés dans un but de conservation de ces produits congelés constituent des facteurs de risque d’intoxication alimentaire, d’hypertension, de diabète et de beaucoup d’autres maladies.
Les boites de conserve également à surveiller de très près !
Concernant les produits alimentaires en boîte de conserve, plusieurs reportages existent et ont déjà fait cas de scandale à propos du danger qu’ils constituent. Les boîtes de conserve contiennent généralement du bisphénol-A ou BPA, un produit chimique hautement toxique, et qui accélère la croissance des cellules cancéreuses dans le corps. Les tomates en conserve étant très acides, cette acidité permet au BPA de se propager dans le concentré de tomate.
A tout cela il faut ajouter le trafic de conserves périmées qui sont déversées sur notre marché, après falsification de la date de péremption, et les conditions d’emboîtement de ces aliments (origine de l’huile sur les sardines souvent floue).
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Les douanes africaines remises en cause
La célèbre corruption existant au niveau des douanes de nos pays est elle aussi à remettre en cause puisque tous les produits qui franchissent nos frontières ne respectent pas forcément les normes établies selon les législations en vigueur. Nos populations se trouvent pour ainsi dire prises au piège par des produits dont la qualité n’est pas toujours bonne.
L’une des raisons pour lesquelles l’Afrique était épargnée des épidémies de maladies chroniques était que les populations se nourrissaient de produits frais obtenus localement. Aujourd’hui, avec l’avènement de la mondialisation et des échanges intercontinentaux, les habitudes alimentaires sont colportées avec une partie de leurs effets négatifs, ce qui rend nos populations plus vulnérables puisque les moyens de protection et de défense face à ces maladies ne sont pas équilibrés de part et d’autre de l’océan. Cela crée un véritable souci de santé publique pour nos gouvernements.
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