Le projet « 50 millions de femmes ont la parole », a été lancé au Mali le lundi 24 février 2020 dans l’hôtel Salam de Bamako. La cérémonie était placée sous le parrainage du Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et en présence du représentant spécial du président de la Commission de la CEDEAO, le Pr Habib BOLLY et Mme KANTE Fatoumata DIOMBANA, Directrice du Fonds d’autonomisation des femmes et d’épanouissement de l’enfant (FAFE), coordinatrice pays du projet.
Associations et groupements féminins, des femmes entrepreneures et partenaires du département ont manifesté par leur présence, leur intérêt pour le projet. Le projet ‘’50 Millions de Femmes ont la Parole” est une plateforme virtuelle pour la mise en réseautage des femmes africaines en particulier. La Plateforme contient des informations détaillées sur la création, la gestion et l’expansion d’une entreprise, conçue à l’intention des femmes entrepreneurs. Elle est constituée de deux grandes sections : la section de « ressources » contenant des informations dont les femmes entrepreneurs ont besoin, et la section « réseautage » permettant aux femmes entrepreneurs de se mettre en réseau d’apprendre et de réaliser des projets ensemble.
En effet, la plateforme ” 50 millions de femmes ont la parole” a été lancée en 2017 dans les États de la CEDEAO par la Banque Africaine de Développement (BAD) en partenariat avec le Marché Commun de l’Afrique Orientale (COMESA), la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), pour pallier à certains problèmes d’ordre financier et non financiers auxquels les femmes font face. Notamment la faiblesse d’instruction et de formation entrepreneuriale, la faiblesse des droits de propriété, les barrières juridiques qui compromettent leurs activités économiques, les barrières culturelles qui freinent leur avancée dans les affaires.
Le lancement médiatique continental de la plateforme “50 millions de femmes africaines ont la parole” a été officiellement fait le mardi 26 Novembre 2019 à Kigali (RWANDA) lors de la seconde journée du «Sommet mondial sur le Genre».
Autonomisation et réseautage des femmes
Par ailleurs, «50 millions de femmes africaines ont la parole» contribue à l’autonomisation économique et sociale des femmes dans 38 pays du continent en fournissant une plateforme de réseautage permettant d’accéder aux informations sur les services financiers et non financiers. Et facilite un échange dynamique passionnant d’idées entre les femmes entrepreneures utilisant les fonctionnalités intégrées des médias sociaux pour les mettre en réseau en favorisant l’apprentissage entre pairs, le mentorat et le partage d’informations et de connaissances au sein des communautés, en facilitant l’accès aux services financiers et aux opportunités de marché entre les zones urbaines et rurales et au-delà des frontières.
La plateforme permet aussi d’avoir des statistiques fiables sur le nombre de femmes actives et son domaine d’excellence dans chaque pays. Elle est disponible sur Internet et sur les téléphones portables sous forme d’application et donne à des millions de femmes africaines les moyens de créer, de développer et de renforcer leurs entreprises en mettant à leur disposition un guichet unique pour leurs besoins spécifiques en information. Le projet est lancé au Mali par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le Marché commun de l’Afrique orientale avec pour objectif d’échanger avec les femmes entrepreneures du Mali sur les opportunités qu’offrent la plateforme numérique.
Le Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré a invité les femmes entrepreneures à une utilisation efficace de la plateforme, pour l’atteinte des objectifs de promotion et d’autonomisation de la femme malienne. Pour elle, à travers le projet ” 50 millions de femmes ont la parole”, les femmes pourront par l’entremise des technologies de l’information et de la communication atténuer les difficultés auxquelles elles font face. Elle a expliqué que son département restera mobilisé pour accompagner ladite plateforme sous-régionale à travers la cellule technique FAFE (Fonds d’autonomisation de la femme et de l’enfant).
De même, elle n’a pas manqué de saluer l’appui financier de la BAD et les partenaires techniques pour la mise en œuvre, notamment la Cedeao, le Marché commun de l’Afrique orientale, la Communauté des États de l’Est. Quant au Pr Alilou Bolly de la Cedeao, il a révélé que les femmes pourront bénéficier d’un financement de 20 milliards de Fcfa pour des projets d’autonomisation.