Alors que la Covid impacte directement l’économie africaine, le promoteur d’African Valley, un Think-Tank spécialisé et créé par DIMITRI M’FOUMOU-TITI propose des solutions innovantes, pour relancer le continent.

L’objectif à long terme consiste à transformer une partie des transferts de fonds de la diaspora en un investissement productif. Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (O.C.D.E) et l’Union Africaine (U.A), ce sont près de 72 milliards de dollars qui ont été envoyés l’an dernier par la diaspora vers le continent africain.

La diaspora est devenue le premier partenaire financier du continent, loin devant les financements multilatéraux. Dimitri M’Foumou Titi, président de l’ADRNS et promoteur de l’African Valley nous dévoile son plan. «Mon idée ou concept est qu’il faut que cet investissement soit productif  en contribuant à l’émergence d’entreprises ou d’augmenter les capacités de productions par exemple utiliser une partie de cet argent vers un projet économique  quantifiable  en Afrique.», indique-t-il. Puis il poursuit: «Au lieu de verser les fonds pour les besoins de premières nécessités, il faut accompagner les donateurs vers l’acquisition ou le financement d’outils servant à la production ou à la croissance des entreprises et des individus pour le développement des états africains», indique-t-il.

Des secteurs ciblés

Pour ce diplômé de l’ESSEC Exécutive Paris Business School & Ingénieur- maître en Management Transport Logistique, qui possède 20 années d’expériences au sein des directions centrales de plusieurs grandes entreprises, la diaspora doit cibler ses investissements dans des domaines d’activités générateurs de revenus.

«Si nous réorientons  10% des sommes envoyée -soit 7 milliards USD- ce sont plusieurs entreprises qui seraient sur le chemin de la croissance », avance-t-il. Si le secteur privé doit prendre une part primordial,  les pouvoirs publics ont aussi un rôle à tenir. De son côté, African Valley conseille aux Etats d’investir dans l’acquisition des équipements informatiques ou matériels de production car ils sont générateur de développement. «Mais nous devons voir encore plus loin par l’investissement dans le secteur agricole afin de favoriser la transformation des récoltes agricoles dans les pays d’Afrique et de créer des infrastructures modernes avec des solutions des montages financiers qui permettront à la diaspora d’avoir un retour sur investissement garanti», énumère-t-il.

Des services proposés à la diaspora

Un des objectifs d’African Valley est «de restaurer la confiance et proposer des services performants aux membres de la diaspora», explique Dimitri M’foumou Titi.

Parmi les idées il y a plusieurs contributions qui pourront se réaliser comme la création d’entreprises de transfert de fonds concurrentes, de celles déjà présentes, avec une proposition de valeurs spécifique.

«L’innovation englobe les solutions de la FINTECH avec les transferts financiers dématérialisés. Mais attention, la réglementation des marchés financiers doit accompagner l’utilisation de ces innovations et enfin, une des clés passerait par la création d’une banque pour gérer les transferts de la diaspora pour donner confiance et pouvoir capter cette manne».

L’autre proposition qui lui tient à cœur est la mise en place. «D’une crypto monnaie pour créer une alternative aux transferts de fonds. Elle est nommée diaspora Currency »

Le Partenariat Public Diaspora (PPD) 

Au-delà de ce think thank est de ce projet de crypto-monnaie, Dimitri M’foumou-titi voit l’horizon en grand. Selon ce diplômé de l’ESSEC, les états africains devraient considérer la diaspora africaine comme des agents économiques et des partenaires extérieurs de premier plan (alliés objectifs). D’après lui, celaobligerait les états à instaurer un dispositif permettant de tracer l’utilisation des fonds tout en évaluant leur contribution au développement et à l’émergence des pays.

Pourtant, d’après lui dans de nombreux pays, le rôle de l’Etat demeure  primordial dans les politiques de régulation de l’économie et de relance de l’Etat par les travaux d’infrastructures  ou alors de privilégier l’économie verte (Cf Plan de relance Européen Juillet 2020). Il préconise une logique Keynésienne mais sauce africaine qui encourage  l’intervention de l’Etat pour la relance de l’économie, se doter d’une  politique monétaire indépendante comme meilleurs moyens d’assurer la croissance économique au niveau des pays ou du  continent (Union Africaine). Par exemple, tous les pays africains qui ont une croissance forte, ont une politique monétaire indépendante.

Et c’est dans ce cadre, que la solution d’African Valley consisterait à demander aux Etats d’améliorer la formule qui consiste à définir le budget de la nation en rajoutant une valeur ou variable qui identifie l’apport réel de la diaspora dans l’émergence du pays. Enfin l’émergence de la diaspo currency sera certainement une donnée qui pourra venir favoriser l’arrimage de l’Afrique au changement à venir.

Par Rudy Casbi

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