Le diable a tant aimé ses fils qu’il leur a envoyé les réseaux sociaux afin que quiconque y croit, accède à l’illusion de la liberté totale.

Et depuis que cette boîte de Pandore s’est ouverte, le piège s’est refermé hermétiquement sur la majorité naïve. L’expression « L’enfer c’est les autres » est devenue tellement vraie avec les réseaux sociaux. Les rumeurs sont devenues infos, les fake news sont à la Une et le rien-du-tout devient « événement du jour ». Comment s’est-on retrouvé dans ce guêpier ? Et pourtant n’avons-nous pas été prévenus ? Souvenons-nous des trois singes du proverbe « Pour mieux vivre en ce monde, ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre»; Hélas ! Les réseaux sociaux ont libéré les 3 singes et leur ont donné un pouvoir au-delà de leur restriction. La tentation était trop forte.

Pourtant, tout a commencé de façon banale ; les hommes vivaient en société et les rôles étaient partagés. Il a été donné à tous le droit de communiquer pour exprimer leurs envies, faire des demandes et exprimer leur ressentiment. Mais à un nombre réduit, on donna le droit de gouverner. A un autre petit groupe, le droit de rentre justice. Enfin un 3ème groupe, un peu plus nombreux, se chargeait d’établir les lois. Puis l’on remarqua que malgré le droit de communiquer inhérent à tous, beaucoup n’étaient pas au courant de certaines choses importantes de la société. Alors on confia à un autre petit groupe le droit d’informer et de dire la vérité sur la vie de la société. On les appela les journalistes. On leur donna des outils qui leur permettaient de parler à toute la société en quelques secondes ; mais la vérité était de mise et des surveillants veillaient à cela.

Puis un jour, ils arrivèrent ! Les RESEAUX SOCIAUX ! Un groupe de gangsters impitoyables. Les plus célèbres étaient au nombre de trois : FACEBOOK, TWITTER et YOUTUBE. Mais le premier avait un fils qui les dépassait tous en méchanceté ; il s’appelait WhatsApp. Personnes ne les a vus venir puisqu’ils étaient cachés sous l’informatique et l’Internet. Ils étaient déguisés en bienfaiteurs comme des colons jadis face aux africains. Cette fois-ci, c’est toute la planète qui a été prise d’assaut. A la place des miroirs, ils nous ont présenté la possibilité de faire des photos et des vidéos et de les envoyer à qui on veut. A la place des fusils et de la poudre à canon, ils nous ont offert « l’insulte à la bouche » et « l’envie de dire du mal des autres quand on ne peut les imiter ». Enfin, à la place des liqueurs et de l’eau-de-feu, ils nous proposèrent « la soif ou plutôt la drogue de suivre et de guetter ce que les autres disent et montrent » même quand cela ne nous regarde pas. Leurs complices prirent la parole et expliquèrent que c’était une révolution inouïe et que cela allait créer non seulement des emplois mais aussi plus d’argent et de joie parce que plus de communication et d’échanges. Même les journalistes ont été pris de court, restés sans voix quand WhatsApp, le fils terrible, pour les corrompre, les a mis dans une troupe d’élites nommé les « émoticônes ».

Très vite, les déboires ont commencé. N’importe qui pouvait dire n’importe quoi à n’importe quel moment et un nombre incommensurable s’en donnaient à cœur-joie. N’importe qui pouvait faire croire n’importe quoi à n’importe qui n’importe où et n’importe comment. C’est à ce moment que le piège s’est refermé. Car la majorité naïve s’est alors dit qu’elle détenait un pouvoir extraordinaire, le pouvoir que seuls les journalistes possédaient avant.

Mais le drame était encore plus prononcé ailleurs : l’Afrique. Car là où les Occidentaux sont arrivés à mettre les barrières pour empêcher que les débordements ne deviennent insoutenables, l’Afrique piégée par son taux élevé d’analphabètes, elle, a mis un genou à terre, puis l’autre genou et enfin s’est étalée de tout son long dans la poussière.

Tout le monde a remarqué que la majorité des jeunes devenus accrocs aux réseaux sociaux ne lisent plus, ne créent plus et ne font plus d’activités stimulatrices ; en fait les Occidentaux peuvent se le permettre parce qu’ils sont déjà à une étape de consommation de masse et de plans d’avenir bien ficelés. Mais une telle attitude de la jeunesse africaine ne peut être qu’un danger niveau 5. En effet ces 10 dernières années, le taux de réussite scolaire dans la majorité des pays africains a chuté considérablement. Au Togo par exemple, une rapide observation permet de voir que la moyenne des étudiants a un niveau de français équivalent à celui d’un collégien d’il y a 20 ans.

Par contre un sport panafricain a vu le jour depuis l’apparition des réseaux sociaux. Au Cameroun on le nomme «  le kongossa » ; au Togo il prend le non de « lèguèdè » et à Abidjan il est connu sous le nom de « Kpakpatoya ». Souvenez-vous de l’affaire Mamadou Gasssama-et-son frère-qui le suit partout. Souvenez-vous de l’affaire du mort ressuscité du pasteur Sud africain qui finit par mourir vraiment. Souvenez-vous enfin de l’affaire Arafat-Débordo-Sidiki Diabaté-Tina Glamour-Makosso-Don Giovanni. Que d’insultes, de faux témoignages, de manipulation et de désinformation autour de ces faits sur les réseaux sociaux !

L’Africain doit se rappeler que pendant qu’il est mobilisé ou plutôt bloqué sur les réseaux sociaux, il ne réfléchit plus à son sort, à comment se faire de l’argent, comment aider sa famille, comment sortir du CFA, comment se choisir les bons dirigeants ou comment réaliser des projets utiles à sa communauté. Oui certains Africains utilisent les réseaux sociaux utilement, mais combien sont-ils ? Sur 30 personnes dans ton quartier, combien ont eu leur vie changée grâce aux réseaux sociaux ? Et pourtant ils y sont accrochés 90% de leur temps  quotidien.

N’est-il pas temps d’enseigner les réseaux sociaux dès l’école primaire et montrer aux pépinières comment ne pas devenir esclaves de WhatsApp ? N’est-il pas temps d’enseigner les réseaux sociaux dès le bas âge afin de faire de vos enfants des maîtres de YOUTUBE et de FACEBOOK ? L’Afrique est toujours lente à réagir mais le salut peut-il venir de Plumes d’ébène ?

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