Des pâtes alimentaires, nous en connaissons de différentes sortes en noms et en formes. Et nous savons tous qu’elles sont faites à base de la farine de blé bourrée de gluten et d’autres éléments pas toujours favorables à notre santé ! Annie Adiogo nous propose une alternative avec pâtes alimentaires à base du niébé (le Haricot connu au Cameroun comme la koki ou encore cornille, black eyed peas).
Bonjour Mme Annie Adiogo ! Comment allez-vous ?
Bonjour MyAfricaInfos, je vais très bien, merci.
Présentez-vous à nos téléspectateurs s’il vous plait !
Je suis Annie ADIOGO, fondatrice l’entreprise Glim Africa, ingénieur agroalimentaire de formation et j’ai développé une gamme de pâtes alimentaires à partir du niébé.
Dites-nous un peu plus sur votre parcours professionnel !
J’ai travaillé dans plusieurs entreprises en France en ma qualité de Manager d’équipe de production notamment chez les épices Ducros et les Chocolats Poulain.
Avant de parler des pâtes alimentaires que vous nous proposez. Dites-nous les objectifs de votre structure Glim Africa ?
Valoriser les ressources agricoles africaines via l’innovation afin de développer de nouveaux marchés pour les agriculteurs et de favoriser une alimentation en ville plus diversifiée, qui intègre mieux nos ressources locales de bonne qualité : le mieux manger local. Je veux également faire découvrir dans le monde, les typicités de l’alimentation africaine au travers de produits du quotidien.
Les grains du Niébé pour des pâtes alimentaires ? Comment est-ce que l’idée est-elle née ?
Je suis allée au Cameroun en fin 2017, j’ai regardé l’écosystème et j’ai vu différentes initiatives avec certaines ressources locales comme le manioc. Je me suis dit qu’il fallait que je travaille sur des matières premières de haute qualité nutritionnelle et encore peu valorisée. J’ai pensé au niébé que j’aime beaucoup dans le Koki J
Pourquoi avez-vous choisi spécialement les graines de Niébé et non celles d’autres céréales
La graine de niébé est naturellement sans gluten, riche en protéines et en fibres. Elle est très connue et appréciée dans la plupart des pays africains et a une valeur symbolique dans différentes traditions.
La production est-elle faite en France ou au Cameroun ? Où est-ce que vous en êtes côté couverture du marché ?
La Production est au Cameroun (actuellement nous ajustons nos procédés -avant c’était en France – avant le lancement officiel prévu fin mars). Le marché camerounais et français pour démarrer.
En 2020, vous avez lancé une collecte de fond participatif pour soutenir votre projet. Comment ça évolue ?
Déjà 70 participants, encore 2000 euros et nous pourrons atteindre 5000 euros. Montant qui nous permettrait de financer ce lancement, les salaires de personnels pour la fabrication et la promotion des pâtes.
Au-delà des pâtes alimentaires à base du Niébé, quels sont les autres produits de Glim Africa ?
Plusieurs produits sont en cours de développement.
Il y’a-t-il du recrutement au sein Glim Africa ?
Non nous recherchons des partenaires plutôt que des employés.
Que pensez-vous de la transformation agroalimentaire en Afrique ?
Je pense qu’il y a du potentiel et de la créativité mais qu’il faudrait la financer car c’est un domaine qui demande beaucoup d’investissement.
Plus grand défi depuis que vous avez lancé Glim Africa
Mon grand défi c’est mon retour au Cameroun. C’est comme si j’étais chômeur ou comme si je n’avais rien à faire. Il y a également l’éternel défi de financement
Tout en invitant nos téléspectateurs à faire parler leur cœur et leur poche pour vous soutenir, nous vous disons Infiniment Merci d’avoir accepté notre Invitation. Votre dernier mot s’il vous plait !
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Un proverbe soudanais dit « il faut choisir la bonne route quelle que soit la distance », je crois en l’avenir de l’Afrique.