Faire du sport, c’est bon pour la santé. Mais qu’en est-il pour les femmes enceintes? Peur que le fœtus se décroche, que cela provoque une fausse couche ou encore un accouchement prématuré: de nombreuses croyances existent à propos de la possibilité pour une femme enceinte de faire du sport.  La grossesse, ce n’est pas une pathologie, il n’y a donc pas de raison de cesser toute activité physique lorsque l’on est enceinte.

Débuter ou continuer à faire du sport pendant la période de grossesse est tout à fait possible. Encore mieux, cela permet d’éviter certaines complications, de limiter la prise de poids ou de réduire l’intensité des douleurs. Bien entendu, il faut adapter l’intensité de l’activité et s’assurer qu’il n’y a pas de contre-indication. Alors, quels sports pratiquer? À quelle fréquence? Et quels sont ceux à proscrire?

Forcément, il faut supprimer tous les sports à risque de traumatismes. Les sports de combat ou ceux qui peuvent entraîner une chute sont donc à écarter, à l’instar de la boxe, du karaté, de l’escalade, du roller… Il en est de même pour les sports collectifs (basket, hockey, football…) afin d’éviter tout risque de choc.

D’autres pratiques sont à bannir: c’est notamment le cas de la plongée, qui peut entraîner des malformations et augmenter le risque de fausse couche. Après le quatrième mois, il faut aussi proscrire les exercices allongés sur le dos car cela pourrait comprimer la veine cave, située au niveau de l’abdomen, et donc entraîner une insuffisance veineuse.

Les sports endurants sont particulièrement conseillés.

La Marche rapide, la natation, le  yoga… Ces sports peuvent être pratiqués sans problème jusqu’au terme. La gymnastique est aussi recommandée, ainsi que le vélo d’appartement. Quant à l’équitation, qui n’est possible que pour celles ayant déjà un bon niveau, mieux vaut l’éviter à partir du cinquième mois.

Que l’on débute ou que l’on poursuive une activité physique au cours de la grossesse, l’adapter est primordial. Finis, les entraînements de deux heures.

Au début de la grossesse, le rythme conseillé est de trois séances de 30 à 40 minutes maximum par semaine. Il est ensuite possible, au fur et à mesure des semaines, de passer à quatre ou cinq séances, tout en conservant la même durée.

L’activité ne doit pas être trop intense. Il faut que la personne puisse continuer à parler pendant l’exercice sinon, cela veut dire que son rythme cardiaque est trop élevé et qu’il faut ralentir.

Adapter sa pratique, c’est donc diminuer l’intensité et la longueur des séances. Au tennis, par exemple, il peut s’agir de passer à un jeu double, qui nécessite moins d’énergie.

Quels bénéfices vous pouvez en tirer?

La pratique d’un sport permet globalement de maintenir la mère dans un bon état de santé. Cela diminue par exemple les douleurs lombaires et abdominales et le risque de faire du diabète gestationnel, un trouble qui peut apparaître vers la fin du second trimestre et entraîner un excès de sucre dans le sang. Si ce dernier apparaît, pratiquer un sport permet même d’atténuer sa gravité.

Sans surprise, l’activité physique permet aussi de limiter la prise de poids, qui reste bien souvent inéluctable pendant la grossesse. Par ailleurs, certains sports ont des effets spécifiques: la natation permet par exemple de diminuer le risque d’œdèmes au niveau des jambes.

Globalement, les césariennes d’urgence sont moins fréquentes lorsque la mère a suivi des entraînements réguliers au cours de la grossesse, puisque les complications sont moins présentes.

Les bienfaits sont également psychologiques. Plusieurs études ont montré que le sport pendant la grossesse diminue le stress, l’anxiété, et le risque de dépression post-partum.

Notons ceci

Avant de commencer toute activité, il est primordial de consulter un médecin pour s’assurer qu’il n’y a pas de contre-indication à la pratique d’un sport. En effet, en cas de grossesse à risque, l’activité sportive est déconseillée. Cela peut être le cas si le placenta est mal situé, en cas de maladie cardio-vasculaire, d’anémie ou encore de grossesse gémellaire.

Et même après le début des activités sportives, il faut rester vigilante. Si, pendant ou après l’effort, le moindre symptôme est détecté, il faut en parler à son gynécologue, sa sage-femme ou son médecin.

Tout signe doit être alerté! Il peut s’agir de douleurs, d’une grande fatigue, de saignements ou encore de contractions. Diminuer, voire arrêter l’activité peut alors s’imposer.

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