La diaspora sénégalaise ne ménage pas ses efforts pour maintenir une activité économique en cette période de pandémie. En France, Rokhaya Ndiaye fondatrice de Gdustyl fait partie de ces entrepreneures qui font bouillir les marmites.

La diaspora partout dans le monde n’en finit plus de montrer ses qualités entrepreneuriales. Rien que sur la France, on ne dénombre pas moins de 600 000 sénégalais présents sur le territoire français. Boostée par les différentes crises successives et frappées souvent par les injustices sociales dans les pays d’implantation, les diasporas sénégalaises à travers le monde notamment en France se mobilise et font preuve de résilience économique, culturelle et artistique à l’instar de Rokhaya NDIAYE – fondatrice de la marque Gdustyl.

«Je suis venue en France il y a près de vingt ans. Et je suis fière aujourd’hui de dire que je travaille avec des artistes de notre beau pays pour construire Gdustyl», indique-t-elle. Puis, elle poursuit: «malgré la COVID-19, nous avons décidé d’ouvrir un magasin physique, tout en renforçant notre présence numérique par un site internet», conclu-t-elle.

L’afrocentrisme : un remède pour l’affirmation de soi économique ?

A défaut de mettre en place de véritables processus d’industrialisations, la diaspora mise davantage son développement sur le court-circuit. «Nous nous démarquons de nos concurrents par les articles réalisées manuellement avec des pièces uniques – laissant la place à des artistes pétris de talents bien que peu connus du grand public», affirme Rokhaya NDIAYE. Bien souvent, la diaspora africaine privilégie la micro-entreprise. Il s’agit d’un développement plus lent mais le chemin semble davantage sûr. Selon les études officielles, près de 15% de la diaspora sénégalaise de France a créé des microstructures entrepreneuriales.

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Cette tendance de fonds est confirmée notamment chez les femmes. Un symbole d’auto-détermination: «la recherche de singularité et d’originalité sont des marqueurs d’une époque où le féminisme prend davantage de place dans les sociétés. A travers Gdustyl, c’est aussi la valorisation de la femme africaine qui est au cœur du jeu», explique la fondatrice de Gdustyl qui entend valoriser davantage l’africanité culturelle panafricaine avec les bijoux Fulani composés de bronze recyclés. Les vertus écologiques se marient donc décidément bien avec cet afrocentrisme économique qui contribue grandement à l’essor économique à travers le monde.

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