Alors que le cimentier nigérian Aliko Dangote proposait du ciment à un prix défiant toute concurrence, les autorités togolaises obligent celui-ci à aligner son tarif sur celui de CIMTOGO, WACEM et FORTIA, plus cher.

Sur le marché commercial, le libéralisme économique sous-entend concurrence et compétitivité.  Mais hélas! Au niveau du ciment, cette règle a du mal à être respectée. On se souvient de la visite de Faure GNASSINGBE au Nigeria, il y a environ trois mois. Celui-ci  avait  profité de l’occasion pour signer un accord avec le milliardaire nigérian DANGOTE dont une société est spécialisée dans la cimenterie. L’objectif de cet accord, on ose bien le croire c’est de permettre l’arrivée du ciment DANGOTE sur le sol togolais à un prix concurrentiel par rapport au prix des autres firmes de cimenterie (CIMTOGO et WACEM/FORTIA).

D’ailleurs, au début de la commercialisation du ciment “Dangote”, la tonne se vendait à 65.000 FCFA, alors que celle du Cimtogo se vend à 81.000 FCFA et du  Wacem/Fortia à 80.000 FCFA. C’est la raison pour laquelle les Togolais ont exprimé un ouf de soulagement. Quoi de plus normal ! Cependant, aujourd’hui, le gouvernement a contraint Dangote d’uniformiser son prix sur ceux de Cimtogo et Wacem.  Dans ces conditions, veut-on alléger le fardeau du Togolais? De quoi peut-on comprendre par mandat social du Président Faure Gnassingbé ? Selon des sources qui se font crédibles l’État togolais n’a plus d’actions à la société CIMTOGO, contrairement à ce que le directeur commercial de ladite société avait chanté sur les médias lorsque le ciment Dangoté se vendait à bas prix. Il n’a pas hésité à interpeler les gouvernants à contraindre Dangote à vendre son produit au même prix que le leur. Il justifiait sa demande par le fait que CIMTOGO a créé des emplois aux Togolais alors que Dangote vient seulement vendre son produit fabriqué au Nigeria.

Ce dernier oublie que les produits Dangote respectent les conditions fiscales avant leur entrée sur le territoire douanier. Du moment où le Togo accepte le libéralisme commercial et économique, doit-on encore exiger que les ciments de différentes sociétés soient vendues au même prix sans le consentement des producteurs?

Des sources concordantes indiquent que les actions de l’État dans cette société sont vendues aux individus bien identifiés. Cela explique la décision de la Ministre du Commerce, celle de contraindre Dangote à vendre son ciment au même prix que les sociétés concurrentes de la place. Toutefois,  l’ultime question demeure: lorsque le tonnage du ciment Dangote passe aujourd’hui de 65.000 FCFA à 80.000 FCFA, qui prélève la différence de 15.000 FCFA ?

 

Anges ADJANOR

Source: http://corpsdiplomatictogo.com/

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