Après un SOS d’aide d’urgence lancé au FMI  par le Congo- Brazzaville touché violemment par la baisse de la recette pétrolière en cette période de crise liée au coronavirus ( Covid 19); Quelles sont  les décisions prises par le FMI en réponse à ce cri d’alerte malgré l’instabilité de leur relation ?

La demande d’aide introduite par le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso,  au Fonds monétaire international pour faire face à la crise pétrolière en cette période de pandémie porte sur  300 à 500 millions de dollars.

Pour sa part, le FMI souhaite que Brazzaville restructure sa dette auprès des deux négociants pétroliers suisses Glencore et Trafgiura, et demande que Brazzaville lui  fournisse un certain nombre de “garanties” notamment le détail de ses opérations financières au premier trimestre, ainsi que celui des mesures de soutien aux entreprises en cette période de pandémie.

En revanche, la décision d’accorder ou non cette aide est dissociée  de l’épineuse question de la dette contractée par le Congo auprès de plusieurs négociants en pétrole, affirme une source au sein du FMI. Cette dette évaluée à 1,5 milliard de dollars empoisonne depuis bien longtemps les relations entre le Fonds Monétaire International et le Congo-Brazzaville.

En juillet dernier, le FMI avait accordé à Brazzaville 448,6 millions de crédit sur trois ans avec un premier décaissement de 44,9 millions de dollars. C’était à la condition que Brazzaville négocie une décote de 30% de cette dette avec ces pétroliers afin de rendre la dette “soutenable”, explique un économiste. Déjà dix mois, mais la condition n’a toujours pas été remplie. Cela a poussé le FMI à suspendre ses versements en décembre dernier.

Par ailleurs, ce contexte de négociation en inquiète plus d’un en cette période de grande turbulence pour l’économie du pays. Mais, Denis Sassou Nguesso pour sa part, reste confiant face aux négociations car déclare t-il: “Nous avons confiance, nous pensons que nous allons conclure avec Trafigura et Glencore”.

Jusqu’à ce jour, les négociations sont toujours en cours. Il est à noter que le Congo-Brazzaville avait déjà été sévèrement touché par une première chute des cours en 2014, qui avait creusé sa dette.

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