Démarrée le 12 septembre, la première édition des RISAO a pris fin le samedi 26 septembre 2020. Une occasion qui a fièrement fait découvrir divers panégyriques et rythmes musicaux béninois sous la commande des enfants de 8 à 15 ans.

73 finalistes sur 120 sont passés exposer leurs origines et présenter les règles de savoir-être et de savoir-vivre qui régissent leur collectivité. L’association socioculturelle Passion Culture Art (PCA) a su s’adapter aux exigences de la riposte contre la covid-19 quand les RISAO se veulent point de rencontre entre les enfants et leurs origines…


Les Rencontres InterScolaires des Arts et de l’Oralité (RISAO), sont initiées par l’association socioculturelle Passion Culture Art (PCA). Il s’agit d’une série de compétitions en danses patrimoniales et louanges de panégyriques qui regroupe plusieurs écoles primaires publiques, privées et confessionnelles du Bénin. L’objectif est de favoriser la connaissance, la maitrise et l’enracinement des valeurs culturelles et artistiques béninoises en chacun des enfants afin de détecter des talents à orienter. Pour les danses, le finaliste exécute d’abord des pas de danse puis est ensuite, soumis aux interrogations du jury.

Celles-ci concernent l’identité de l’artiste (nom d’artiste et nom à l’état civil) dont le morceau est choisi, le titre de la chanson, l’album dont est issu le morceau, le rythme et ses origines. Cet exercice permet d’amener les enfants à mieux connaitre les artistes ainsi que la répartition spatiale et socio-ethnologique des rythmes musicaux au Bénin. Pour les panégyriques, le finaliste est entretenu sur les interdits de sa collectivité, le bienfondé (le pourquoi) de ces interdits et les sanctions infligées lors de leur non-respect. Toutes les prises de parole sont en langues béninoises et les écoliers participants expliquent avec fierté, la signification de leur prénom en langue maternelle béninoise. Il s’agit en général, d’un dispositif pensé, bien organisé et installé pour ramener l’enfant vers ses origines et l’amener à s’en inspirer pour orienter sa future vie socioculturelle, professionnelle et économique.


RISAO 2020, un événement qui a tenu tête au corona virus
Pour cette première édition, l’organisation est restée dans le département de l’Ouémé et a pu toucher près de 300 écoles dans cinq communes réunies pour une première phase. Il s’agit des communes de Sèmè-Kpodji, Porto-Novo, Adjarra, Avrankou et Akpro-missérété. Malheureusement, pour la deuxième phase, l’apparition brusque de la covid-19 n’aura pas été favorable à l’implication des autres communes du département que sont : Aguégués, Dangbo, Adjohoun et Bonou. Par conséquent, initialement prévues pour avoir lieu les 16 et 17 avril 2020 au centre culturel Ouadada de Porto-Novo, les RISAO 2020 ne se tiendront que les 12, 15, 17, 19, 22, 24, 25 et 26 septembre 2020 dans la salle de conférence de l’association Kond’Art Théâtre à Porto-Novo.


En effet, tout était presque prêt quand a surgi coronavirus avec tant d’exigences. Le respect des gestes barrières s’est imposé à tout le monde. Toutes sortes de rassemblement, interdites.Plus d’activités culturelles nécessitant d’attroupement d’hommes. Le centre culturel Ouadada a fermé ses portes. Les écoles en ont fait pareil. Le comité de pilotage des RISAO 2020 et l’association PCA n’avaient donc, eu que deux choix. Soit reporter l’évènement pour 2021 malgré toutes les promesses faites aux enfants. Soit s’adapter aux exigences de la riposte contre la pandémie ravageuse.


De deux maux, le moindre est toujours priorisé. « RISAO 2020 aura lieu autrement. Il faut apprendre à vivre avec la pandémie tout en s’imposant le respect des gestes barrières » avait confié Missigbèto DJOSSA, Directeur Artistique de l’association PCA.


Quand la danse change, la cadence change dit-on. Au lieu de deux jours, l’événement s’étendra enfin, sur huit.
Pas de campement comme prévu.
Plus de participants à héberger.
Plus d’invités extra-scolaires.


Les 120 écoliers finalistes sont répartis en sept équipes par catégorie (danse et panégyrique). Les compétitions seront donc entre membres de chaque équipe. Les sept équipes de chaque catégorie ont eu chacune, un jour sur les huit.
RISAO, juste sept journées et les rideaux tombent derrière l’édition 2020 !!!
La première édition des Rencontres InterScolaires des Arts et de l’Oralité est désormais du passé. La Maison Internationale de la Culture de Porto-Novo a abrité dans l’après-midi de ce samedi 26 septembre 2020, la cérémonie de remise de trophées aux meilleurs et de lots de consolation aux finalistes ayant pris part aux manifestations.

Des 120 attendus, c’est seulement 73 finalistes qui ont pu participer aux compétions avec : 12 garçons finalistes en danse patrimoniale et 20 en louange de panégyrique, 21 filles finalistes en danse patrimoniales et 20 en louange de panégyrique.


« Nous ne sommes pas venus à une compétition mais plutôt, une fête de reconnexion avec nos origines. Ainsi, aucun enfant, même le moins méritant, ne sera découragé. Nos enfants ont du talent et de la matière. Aidons-les à aller de l’avant. Pour RISAO, ne pouvant pas manquer d’apprécier les choses à leur juste valeur afin d’encourager les uns et les autres, PCA a juste décidé d’encourager tout le monde et ensuite, distinguer ceux qui ont obtenu de très haute moyenne dans l’espoir d’exciter les autres à mieux fouiller et se renseigner sur leurs origines » a laissé entendre Missigbèto DJOSSA, Directeur Artistique de l’association Passion Culture Art.


Ainsi, de la combinaison des différents résultats issu des compétitions au niveau de chaque groupe, PCA a procédé au choix des premiers dans chaque catégorie et suivant les sexes. De cette classification, les plus méritants qui ont reçu les trophées sont : HOUNHOUI Chédrac Dotou venu de l’EPP Djègan-Daho, premier des garçons dans la catégorie danse avec 85/100. SOKENOU Sédè Exaucée venue de l’EPP Ekpè II, PK 10, première des filles dans la catégorie danse avec 84,33/100. HOUNDJO Kpédékpo Jean-Justin venu de l’EPP Akonaboe-gbago, premier garçon dans la catégorie louange de panégyrique avec 92,66/100. AMOUYE Fifamè Géraldine venue de l’EPP Vakon-Adanhou, première fille catégorie louange de panégyrique avec 87,83/100.


Concernant le reste des enfants, la structure de Missigbèto DJOSSA a mis de petits plats dans de grands pour que chaque enfant participant, retourne chez lui avec au moins, un paquet de cahier de 100 pages et des stylos. Les cinq premiers ont, en plus du prix ordinaire, pris un vrai dessinateur. Pour les deux premiers, un partenaire de l’évènement a marqué chaque enfant avec un tee-shirt et une enveloppe financière pour le premier de chaque catégorie.


Remerciements, appréciations et recommandations diverses ont jailli des parents, instituteurs et responsables d’école présents à cette occasion. Pour Missigbèto DJOSSA, il doit la réussite de cet événement tout particulièrement à l’implication de la majorité des responsables et enseignants des écoles ayant accueillis le projet A L’ECOLE DE NOS CULTURES. Occasion pour le numéro 2 de l’association PCA d’exprimer toute sa reconnaissance envers toutes les personnes directement ou indirectement impliquées dans le pilotage et l’exécution de cette première édition des RISAO. Des dons en espèce comme en nature, des facilitations de démarches administrative et supervisions techniques, le Directeur Artistique de PCA manque de mots pour dire merci à tous ceux qui de loin ou de prêt ont été des siens.

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Avant les photos de famille, il a été question de reconnaitre l’effort et l’engagement des jeunes, tous appartenant aux domaines des arts, du patrimoine et du tourisme, qui ont travaillé aux côtés de l’association PCA pour que l’organisation de l’événement soit une réalité. Ces 11 membres de l’équipe de pilotage et/ou d’exécution des RISAO 2020 sont chacun, rentrés avec une attestation de reconnaissance en témoignage à leur participation.


C’est ainsi que les rideaux ont été fermés derrière les RISAO 2020. Une expérience à coup sûr, réussi. Les regards sont désormais tournés vers 2021.
Mais avant, place à la cinquième édition du projet A L’ECOLE DE NOS CULTURES.
Avec PCA, sauvegardons nos traditions…

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