Démarrées depuis le 28 septembre 2020 conformément au calendrier scolaire en vigueur en République du Bénin, les activités académiques de l’Ecole du Patrimoine Africain pour le compte de l’année 2020-2021 ont été officiellement lancées par le ministre en charge du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel ABIMBOLA. L’autorité ministérielle accompagnée du Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et du Directeur Général de l’Agence Nationale de Promotion des patrimoines et de développement du Tourisme (ANPT), était dans les locaux de l’institution panafricaine le mardi 26 octobre 2020.
Autrefois parents pauvres dans le lot des formations universitaires, la dotation des étudiants en techniques professionnelles de conservation et de gestion du patrimoine culturel, la poursuite des études en guidage touristique et la professionnalisation des jeunes dans des métiers des arts et de la culture deviennent de plus en plus, des filières universitaires les plus prometteuses. L’économie du patrimoine, de la culture, des arts et du tourisme a pendant longtemps, été ignorée par les africains. Chaque pays africain a désormais besoin de ses fils pour faire rayonner le patrimoine national au profit de la solidification d’une économie durable. C’est ce qu’a compris l’Ecole du Patrimoine Africain.
Siégée en République du Bénin, l’institution panafricaine en charge du patrimoine, à travers son programme de Licence professionnelle en gestion du patrimoine culturel, forme depuis bientôt, trois ans, rien que des jeunes Béninois. Durant plus de 20 ans, l’EPA a formé des professionnels du patrimoine. Mais, où sont-ils au moment où le Bénin se met dans la dynamique de faire du tourisme, le deuxième pilier de son économie ? C’est en réponse à cette interrogation que le Dr Franck Comlan OGOU, Directeur de l’Ecole du Patrimoine Africain et toute son équipe ont fait valider ce programme de formation par l’Université d’Abomey-Calavi. Contrairement aux programmes de cours antérieurement dispensés par l’instuition, le présent programme de licence en gestion du patrimoine culturel se veut initiateur du jeune depuis la première année d’université. Cela lui permettra de bien se mouler dans les questions de conservation et de gestion du patrimoine.
Ainsi, présent dans les locaux de l’EPA dans le cadre du lancement de l’inventaire général du patrimoine national de la République du Bénin, le ministre Jean-Michel ABIMBOLA a donné le coup d’envoi aux activités de l’année académique 2020-2021. C’était en présence du Professeur Maxime da Cruz, Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, de M. Edmond TOLI, Directeur Général de l’Agence Nationale de Promotion du patrimoine et de développement du Tourisme (ANPT), des membres de l’administration de l’EPA, des Etudiants et têtes couronnées. Prenant la parole après présentation des trois promotions de la licence par Dr Franck Comlan OGOU, Directeur de l’EPA, l’autorité ministérielle se dit fière d’être en face des étudiants, futurs professionnels qui auront en charge la gestion du patrimoine national. Pour Jean-Michel ABIMBOLA, le Bénin a entamé depuis l’avènement du gouvernement du Président Patrice TALON en 2016, une autre phase de son développement qui voudrait énormément puiser de la mise en valeur des potentialités touristiques nationales. « Notre pays disposent d’énormes potentialités culturelles et artistiques mais, jamais mises en valeurs » a dit le ministre.
Selon lui, les blocages à cet état de chose étaient le manque de professionnels qualifiés, le manque d’infrastructures et surtout, le manque de sensibilité des jeunes vis-à-vis de la culture et du patrimoine. «Mais, avec le programme d’action du gouvernement (PAG), le Bénin prendra entièrement sa place dans le paysage touristique, patrimonial et artistique mondial» dira le responsable du ministère béninois en charge du Tourisme, de la Culture et des Arts. Il continue et dit : « Pour cela, nous avons besoin de professionnels formés, qualifiés et gardant un même discours sur la présentation de nos valeurs matérielles et immatérielles du Nord au Sud. ». S’intéressant aux étudiants en gestion du patrimoine culturel à l’EPA, le ministre Jean-Michel ABIMBOLA les encourage à tirer profit de cette opportunité de formation et prendre conscience de la lourde responsabilité qui les attend vis-à-vis du patrimoine national.
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A entendre le ministre, les étudiants n’auront pas à s’inquiéter de leur insertion professionnelle après formation. « Assurément, les débouchés professionnels existent. L’emploi est assuré » leur confie-t-il. Il en veut pour preuves, les nombreuses initiatives en attente de réalisation et les vastes projets lancés par le régime de la rupture au profit du secteur du tourisme et de la culture. A en croire le fièrement descendant nagot, les étudiants en patrimoine, culture et tourisme ont désormais une possibilité de formation et de renforcement des capacités à l’extérieur grâce à la coopération de travail commun signée en 2019 entre le Bénin et le Ministère de la Culture de la France. Ce partenariat met l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) au cœur du dispositif et ceci, dans le but lui redonner ses lettres de noblesses afin qu’elle soit, une réelle référence au service du patrimoine culturel africain.