Le surnom Surdoué lui va comme un gant. Arckange Le Surdoué est un artiste ivoirien de la “Old School” qui se donne à fond pour valoriser la musique ivoirienne et éduquer la jeunesse. La vie n’a pas toujours été rose pour lui, mais Archange rêve d’un lendemain fleuri.

Bonjour Monsieur ! Présentez-vous à nos lecteurs, s’il vous plait !
Je suis Yao K. Alain né à Toumodi en Côte d’Ivoire. Je suis artiste chanteur pluridimensionnelle.

Artiste pluridimensionnelle ! Le surnom Arckange le Surdoué a donc tout son sens ?
Bien évidemment ! En fait, j’ai plusieurs autres activités que je fais en plus de la musique. Je suis aussi réalisateur, choriste, artiste peintre, arrangeur, coiffeur, mixte-réalisateur et producteur du 1er film de super-héros ivoirien.
Ma passion c’est la musique et tout ce qui va avec et j’ai ce don de réussir à faire des choses extraordinaires ou bien étonnantes sans avoir reçu une formation à la base ni appris sur le tas. Voilà pourquoi on me surnomme Arckange le Surdoué. En effet je suis réellement un surdoué !

Qu’est-ce qui vous a poussé à la musique ?
Ce qui m’a poussé à la musique, c’est la passion mais je dirai aussi que c’est une vocation. Mon plus grand soutien fut ma mère qui se cachait avec moi pour m’entendre chanter et me corriger. Malheureusement, elle n’a pas vu la sortie de mon premier album. Et c’est donc en son honneur que je me surpasse à faire plusieurs choses à la fois afin qu’elle soit fière de moi de là où elle est.

La mort de votre mère a été un chapitre assez douloureux dans votre cheminement. Comment arrivez-vous à surpasser cela ?
Ma mère fut la seule personne qui m’encourageait. Elle était la seule qui avait cru en moi. Elle demeure m’a source d’inspiration. Et cette situation a affecté ma vie mais positivement comme je peux le dire aujourd’hui, car j’ai décidé depuis son décès d’être un super héros, d’être talentueux et de réussir pour lui faire honneur. J’ai décidé depuis ce jour de vivre comme un homme responsable malgré mon jeune âge à l’époque.

De 1995 à aujourd’hui, quel est le chemin parcouru ?
J’ai commencé par le rap en 1995 où j’étais au sein d’un groupe de rappeurs qu’on appelait Les Dénonciateurs. Ensuite en 1999, notre groupe est arrivé à Abidjan à la recherche d’un producteur. Nous étions tombés sur Emmanuel Appata, qui était à l’époque le producteur du Chantre Oneil Mala. Il a accepté de nous produire, mais faute de moyens pour faire la promotion de notre album, ce fut un échec. En 2001, nous avons cette fois-ci autoproduit notre album qui non plus n’a pas connu de succès par manque de promotion. Il y a eu un autre essai en 2006 qui s’est soldé par le même résultat toujours pour défaut d’argent.
En 2013 j’ai donc décidé de faire carrière solo et j’ai produit mon premier album de 10 titres, arrangé par moi-même. Tout est donc parti de cet album que j’avais baptisé “Le temps du succès et de ma réussite”.
En 2014, j’ai été le réalisateur de l’album du célèbre artiste ivoirienne Chantre Rose Sabine. En travaillant avec Chantre Rose, j’ai eu l’occasion de rencontrer un animateur d’émission Télé qui m’a proposé de travailler avec lui.
A partir des émissions télé et radio, j’ai commencé par être connu sur les réseaux sociaux et aussi parmi les célébrités ivoiriennes et internationales.
En mai 2016, j’ai décidé de produire le premier film de super héros ivoirien baptisé “Super Arckange” dont je suis l’acteur principal et le réalisateur.

Avez-vous déjà fait des collaborations musicales ?
Des collaborations, j’en ai eu tellement que je ne peux me mettre à toutes les citer. Lol !

Avec quels artistes souhaiteriez-vous collaborer si vous deviez choisir ?
En ce qui concerne mes collaborations futures, je vise l’international. Au niveau du rap français il y a La Fouine, Booba, Maitre Gims que je vise. Je souhaite aussi faire un feat avec Singuila car son histoire ressemble un peu à la mienne et il est talentueux. J’aime la bonne musique bien faite. J’aime les artistes qui ont du talent.

Votre parcours n’a pas été des plus faciles. Comment planifiez-vous les jours à venir ?
Le manque de moyens financiers fut le plus gros obstacle couplé à la malhonnêteté et au mépris des producteurs. J’avais du talent mais je n’avais pas les moyens pour booster mes œuvres. Ce fut difficile, mais aujourd’hui ça va. Je remercie le ciel.
En ce qui concerne mes projets, je prépare actuellement le tournage de mon prochain film. Je dois également entamer une tournée nationale et sous-régionale, ensuite européenne.
Au-delà de la musique et du cinéma, je suis passionné par les animaux et aussi par la nature. Par conséquent, j’ai débuté la construction d’une ferme pour en faire un lieu touristique et reposant.

Comment percevez-vous la vie dans son ensemble ?
Ma vision dans la vie c’est ma réussite de façon responsable et digne sans passer par des moyens mystiques ou indécents. Pour moi, souffrir pour réussir est la plus belle richesse qu’un homme digne puisse avoir. Je suis parti de rien dans le rejet et l’abandon de toute la famille mais j’ai réussi à me créer une image et devenir quelqu’un qui ne vit pas de l’aumône. Selon moi, il faut croire en ce que l’on fait car en chacun de nous il y a une flamme qui attend d’être activée. Il y a un don et talent en tout un chacun, il faut juste que tu saches ce que toi même tu vaux et tu pourras réussir. Rien n’est impossible à celui qui crois en lui-même et en ses dons.

Un conseil à la jeunesse qui rêve de faire carrière dans la musique ?
D’abord, le jeune qui veut faire carrière dans la musique doit savoir ce qu’il veut. Ensuite, il faut rester digne et ne pas s’adonner à la drogue ni à la prostitution ou à l’homosexualité ni au vol. Même s’il se retrouve à dormir dans les rues, qu’il ne sombre pas dans la débauche car je suis un exemple vivant. J’ai été dans les rues lorsque mon père m’avait abandonné mais je n’ai jamais fumé la drogue ni cédé au vice de l’homosexualité, ni à des fétiches.
Jusqu’à présent, je ne fume pas et je ne consomme pas de l’alcool et j’ai donc réussi à réaliser plusieurs projets rentables qui m’ont permis d’acheter mes premières voitures et terrains, sans voler. Tout cela pour dire à la jeunesse qu’on peut partir de zéro et être un super héros !

Un message à la jeunesse africaine ?
À toute la jeunesse, soyez persévérant et gardez espoir quelles que soient les moqueries et gardez la ligne droite. J’ai mal lorsque je vois les jeunes aller mourir en mer alors qu’ils ont tout pour réussir et être respectés ou mieux traités chez eux en Afrique.

Vous avez sorti récemment un super Maxi. De quoi parle-t-il ?
Mon super maxi single parle des faits de société et surtout d’éveil de conscience. L’un des titres est baptisé “Chemin sans retour”. Dans ce titre je veux parler de toute cette jeunesse qu’on surnomme aujourd’hui les brouteurs à Abidjan et en Afrique qui sacrifie souvent leurs parents, leurs petites amies, leurs amis, en faisant des sacrifices humains atroces rien que pour avoir des portefeuilles magiques produisant des billets de banque, des canaris et valises magiques qui produisent de l’argent. Dans cette chanson, je parle à ces jeunes en leur disant que le chemin qu’ils souhaitent prendre est un chemin sans retour.
Le 2e titre parle de la musique de mon pays qui est aujourd’hui le nid des clashs que je déplore. Là encore j’exhorte les artistes ivoiriens à être unis plutôt que de s’entre-déchirer.
Le 3e titre parle du Maître suprême ; c’est dire de moi, de mes dons et capacités. Je me cite en exemple aux jeunes qui s’adonnent au vol afin qu’ils ne se basent pas sur le rejet de leur parent comme prétexte pour détruire leur vie et sombrer dans la drogue et le vol.

Votre mot de fin ?
Je demande à tous mes fans d’être prêts à recevoir mon tout nouveau film qui va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Je leur demande de continuer à me soutenir et de soutenir toute la jeunesse qui réalise des petits projets afin qu’ils puissent rester chez eux et éviter de perdre leur vie dans la mer.

Pour contacter Arckange Le Surdoué
Tel. : +225 55 70 72 43 /+225 47 19 90 22
Facebook: https://www.facebook.com/arckange.y
https://www.facebook.com/arckange33/

Propos recueillis par Essenam K²

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