Une semaine après le drame ferroviaire qui a coûté la vie à 79 personnes, aucune enquête n’a encore abouti. Comme sur un terrain de ping-pong, les acteurs se rejettent la responsabilité.

 

Quelques jours avant le fameux vendredi, un pont a cédé sous le poids d’une pluie qui s’est abattu sur la région. La compagnie ferroviaire Camrail, filiale du groupe Bolloré Africa Railways, a alors décidé de rajouter des wagons à ceux déjà disponibles, afin de permettre a beaucoup de passagers de voyager. Au total, il y avait 17 voitures au lieu des 9 que compte. Que disent les enquêtes? Pas de déclarations officielles pour le moment, car aucune des enquêtes ouvertes n’ont encore abouti.

Pour Eric Melet, président de Bolloré Africa Railways, “l’information (concernant le rajout des voitures) a été donnée au ministère des Transports”. Ce dernier aurait alors donné son accord. “Ça n’a eu lieu que parce que le ministère compétent se préoccupait, à juste titre, du transport des Camerounais entre Douala et Yaoundé”, a indiqué Eric Melet interrogé par RFI.

Du côté du ministère des Transports, on estime que l’avis du cabinet n’était qu’à titre indicatif et que c’est à la compagnie de décider ce qui était possible dans les mesures sécuritaires.

Dans ce brouillard qui donne place à toutes sortes de polémiques, les journalistes camerounais ont décidé de faire une enquête indépendante. C’est ainsi que le syndicat des journalistes du Cameroun a lancé jeudi 27 octobre l’opération “Eseka 1”. Celle-ci vis à mobiliser les journalistes à “chercher par tous les moyens factuels nécessaires à la bonne information et la meilleure compréhension du public des événements du 21 octobre 2016.

Par ailleurs, le gouvernement est accusé de maintenir le flou sur ce drame qui a ôté la vie à 79 personnes et blessé 600 autres.

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