Le groupe français Bolloré, principale actionnaire de Camrail a été assigné en justice par des familles de victimes de l’accident ferroviaire d’il y a deux semaines et qui a fait 79 morts et plus de 600 blessés.
Certaines familles de victimes de la catastrophe ferroviaire du 21 octobre se sont constituées en collectif pour trainer le groupe français Bolloré en justice. Une plainte a donc été déposée devant le tribunal de grande instance d’Eseka, la localité où l’accident s’est produit. Pour l’avocat qui représente le collectif, c’est “le groupe Bolloré dans son ensemble” qui est visé par cette traduction en justice.
Connaître la vérité sur l’origine de cet accident, faire la lumière sur les responsabilités impliquées et obtenir une indemnisation complète pour les familles des victimes, tels sont les objectifs de la plainte contre le groupe Bolloré. Par conséquent, le DG de Bolloré Railways, le directeur technique, le conducteur du train et bien d’autres membres du personnel de Camrail devront répondre devant la justice camerounaise.
Pour le moment, le collectif est composé de 28 personnes, mais vu le nombre des victimes, ce chiffre risque bien d’augmenter dans les jours à venir; indique l’avocat Me Guy Olivier Moteng qui se charge de défendre le collectif.
Outre Bolloré, l’État camerounais serait également incriminé. En effet, le surpeuplement constaté chez Camrail le jour du drame avait pour origine l’effondrement de la route nationale N°3.
Alors qu’aucune des enquêtes ouvertes sur ce dossier n’a encore fourni de conclusion, l’avocat pointe du doigt “un système de freinage défaillant”. “Nous pointons des défaillances, des négligences et omissions de porter secours”, a expliqué Me Moteng.