L’association Bien Être de la Femme et de l’Enfant (BEFE) soutenue par nombre d’éducateurs compte réduire le taux de grossesse précoce en milieu scolaire. Ainsi, des séances de sensibilisation ont été réalisées dans les Lacs (région maritime) au Togo.

“Un enfant est une bénédiction” dit-on! Toutefois, une bénédiction précoce dans une situation précaire est une source d’amertume et de stress. Mme Ameyo Dick s’est engagée avec son association et leurs partenaires, à tirer la sonnette d’alarme et à rappeler aux jeunes élèves filles comme garçons que la grossesse précoce peut mettre en danger leur avenir.

Nous avons échangé avec Mme Dick et son service de communication. Voici le point sur cette première phase de la campagne de sensibilisation Zéro Grossesse en Milieu Scolaire organisée par l’association Bien Être de la Femme et de l’Enfant (BEFE).

Bonjour Mme Dick ! Vous avez organisé et réalisé une campagne de sensibilisation par rapport aux grossesses en milieu scolaire. Pourquoi cette campagne ?

Bonjour et merci pour l’opportunité offerte. Notre association porte un nom bien évocateur : Bien Être de la Femme et de l’Enfant. Et c’est dans la ligne de nos objectifs que nous sommes en mission pour sensibiliser et amener la population à prendre l’engagement avec le projet Zéro Grossesse en Milieu Scolaire; ceci au vu des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Une grossesse de plus en milieu scolaire est une grossesse de trop à notre avis. En tenant compte des nombreuses conséquences que nous semblons ignorer, il convient de rappeler à chaque fois à la jeunesse les bons comportements pour réduire ce fléau.

Zéro grossesse en milieu scolaire est-ce possible ?

Au début de la scolarité, il y a certes la maternelle mais il n’est mentionné nulle part la maternité. Si nous respectons bien toutes les règles qu’il faut, l’objectif zéro grossesse en milieu scolaire serait atteint. Vouloir c’est pouvoir dit-on! Et nous voulons nous adresser aux jeunes garçons à qui nous demandons de passer le message à leurs soeurs.

Il est clair, que les grossesses ne découlent pas forcément ou uniquement des relations entre élèves garçons et filles. Au-delà des élèves est-ce que les enseignants ont été impliqués dans cette campagne ? 

Cette question est une grande occasion de gratitude à l’endroit du corps enseignant et des responsables de syndicats/associations qui ont très bien accueilli cette campagne .

Juste pour vous dire que nous ne saurons nous adresser aux jeunes sans l’implication des aînés. Non seulement ils accueillent ouvertement la campagne, ils prennent aussi bien joyeusement la parole pour des témoignages qui font soit froid dans le dos ou donnent la force à décupler les énergies.

Vous avez ciblé la préfecture des Lacs pour cette première édition ? Pourquoi ce choix et quelles sont vos prochaines régions cibles?

La préfecture du Zio, chef lieu de région maritime abrite notre siège au quartier Adiakpo. Nous envisageons en fait couvrir tout le territoire. C’est pour cela que nous sommes descendus sur le littoral pour la première phase de 9 étapes et nous remonterons bientôt dans le Zio pour 3 autres étapes avec à la clé le lancement officiel du centre qui accueillera les jeunes pour des conseils .

À part les élèves vous avez sensibilisé des acteurs d’autres domaines d’activités. Était-ce important ?

La jeunesse est au coeur de notre projet. De ce fait , nous nous sommes aussi rendus dans les centres d’apprentissage pour jeunes. Convenons donc que c’était bien utile d’aller parler aux jeunes dans ces centres. Sans cela on aurait pas atteint nos objectifs.

Comment les différents groupes ont-il accueilli l’information passée ?

En Afrique de façon générale, il n’est pas aisé d’aborder le sujet sur la santé sexuelle et reproductive. A l’école, aborder ce sujet c’est donner l’occasion aux apprenants de se défouler. Et cette campagne s’enracine dans la culture pour aborder un sujet qui se pose avec acuité. Partout, les échanges ont été bien fluides. Les jeunes s’interrogent et se découvrent à travers les questions posées au point où responsables et même jeunes attendent déjà le retour du messie dans ce contexte.

Quel est le bilan que vous dressez pour cette campagne ?

Du satisfecit oui mais il reste encore à faire. A chaque étape notre cahier de suggestions est ouvert pour améliorer et mieux se faire entendre et comprendre. Une chose est sûre : quand la parole vient du cœur, elle touche le cœur mais quand elle vient de la bouche, elle touche juste les oreilles!!!

La campagne de sensibilisation a été faite sous la coupole de votre association. Parlez-nous d’elle et de ses objectifs.

BEFE est une jeune association de droit togolais qui bénéficie depuis sa création de l’expertise de l’ONG allemande Togo Goes On E.V. Sa dénomination laisse aisément comprendre que le bien-être de la femme et de l’enfant est au coeur de ses actions. Elle compte vraiment pouvoir couvrir le territoire national voire aller au delà des frontières du Togo.

Quels sont les soutiens qui vous ont accompagné pour ces séances d’information ?

Le partenaire financier de l’opération est la fondation allemande “Stiftung Nord Süd Brücken”. Sur le terrain, bien de partenaires techniques et médias ont aussi apporté leur contribution. Nous voulons à l’occasion demander aux autorités et autres partenaires de bien vouloir faire de cette campagne la leur, afin de permettre aux jeunes de comprendre et de pouvoir aisément prendre le relai plus tard.

D’autres projets à venir de le sens de la sensibilisation des populations ?

Au vu de l’importance du sujet qui évolue au gré du temps et de l’évolution du monde, notre vœu est de perpétuer la tradition chaque année. Car tous les jours et toutes les secondes, une jeune fille dans l’ignorance s’expose. Avec le centre de Tsévié dont la mission est de conseiller et d’accompagner, nous murîssons des idées  pour être encore plus utile à la société.

Un dernier mot ?

Profonde gratitude à tous, partenaires pour leur soutien, autorités et autres responsables pour avoir permis que cette campagne soit menée,  le public pour sa participation et son adhésion. Aussi nous rêvons confirmer le rendez vous 2024 avec la prière que les partenaires croient davantage en la problématique traduite en la thématique de la campagne.

Propos recueillis par Essenam K²

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