Voilà une nouvelle qui va rejouir le monde entier et particulièrement l’Afrique : le virus Ebola a enfin un vaccin de taille. Et c’est l’Organisation Mondiale pour la Santé ( OMS ) qui l’annonce ce jeudi 23 décembre au terme d’une étude dont les conclusions ont été publiées dans la revue scientifique The Lancet.
rVSV-ZEBOV, c’est le nom de ce vaccin qui pourrait mettre fin à Ebola dans les années à venir. Le monde doit cette avancée scientifique au gouvernement canadien qui a procédé à l’injection du vaccin à 5800 personnes en Guinéee.
Résultat : aucun cas d’Ebola n’a été enregistré chez les personnes vaccinées sous une période de 10 jours. ” Ce qui suggère que le vaccin pourrait avoir une efficacité jusqu’à 100 % “; a affirmé Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l’OMS.
Cette méthode de vaccination dite “en anneaux” consiste à former un cercle de proches ou d’autres personnes ayant été en contact avec les malades. L’essai qui s’annonce concluant s’est déroulé dans la région côtière de la Basse-Guinée en 2015 auprès de personnes qui étaient en contact avec les malades. “Si ces résultats convaincants arrivent trop tard pour ceux qui ont déjà perdu la vie dans l’épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest, ils montrent que face à la prochaine flambée de cette maladie, nous ne serons pas sans défense”; indique le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général de l’OMS.
Une chose est à noter, Seul le laboratoire américain Merck est en possession des droits de commercialisation de rVSV-Zebov . Quant à son approbation définitive, le processus peut prendre dix ans ou plus. Si une crise sanitaire liée à Ebola survenait, un accord entre Merck et l’Alliance pour les Vaccins-GAVI permettra la délivrance en urgence de 300.000 doses de ce vaccin . Et par rapport à l’ampleur de la situation , un million de vaccins pourraient ensuite être disponibles. Cependant, une petite réserve est émise par Marie-Paule Kieny : “La protection intervient très tôt après la vaccination, mais nous ne savons pas si la protection durera encore six mois après”.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé dans un rapport publié en mars dernier que la fièvre hémorragique Ebola a tué plus de 11300 personnes rien qu’en Afrique de l’ouest.