Dédié au développement chorégraphique, SIKO LAB’ est un projet lancé courant 2023.  Ce programme est une initiative portée par l’association Sikota.

SIKO LAB’ est un programme de formation et de renforcement des capacités des acteurs du secteur de la danse. Ce projet veut œuvrer pour une meilleure création et diffusion des initiatives de ce genre.

Dans le domaine artistique, les artistes utilisent leurs meilleurs outils pour communiquer mais aussi pour dénoncer des faits qui déchirent la société. L’une des grandes plaies de la société demeure la violence faite aux femmes. Pour l’association Sikota, la danse se trouve être l’arme ultime pour dénoncer les injustices.

L’objectif principal de SIKO LAB’ est de promouvoir la formation et d’organiser des ateliers visant à renforcer les compétences des danseurs, de soutenir la création, la diffusion, et de développer un modèle économique autour des œuvres produites. Le but ultime est de créer une véritable industrie de la danse au Togo en professionnalisant le secteur.

Siko-Lab
SIKO-LAB’

De manière spécifique, le projet SIKO LAB’ 2023 se dévoile en plusieurs points.

Sélection de 10 jeunes filles : un appel à candidature a été lancé, offrant une plateforme ouverte aux candidates désireuses de rejoindre le projet. Suite à une étude méticuleuse des candidatures reçues, 10 jeunes danseuses semi-professionnelles ont été sélectionnées. Cette démarche a non seulement permis d’identifier des talents prometteurs, mais elle a également constitué une opportunité capitale pour ces jeunes artistes, favorisant ainsi leur épanouissement dans le domaine de la danse.

Résidence de formation, recherche et création : la mise en place d’une résidence dédiée à la formation, à la recherche et à la création a créé un environnement propice à l’épanouissement artistique des 10 jeunes danseuses. Des formateurs internationaux renommés tels que N’da Hortense de la Côte d’Ivoire, Olouwakitibi Bukunmi du Nigeria, Herman Nikoko Yao de la compagnie Dumanlé, Awa Kébé de la Compagnie De ceux qui, Agbodan Tètè, Joseph Koudjan et Germaine Sikota, tous trois chorégraphes togolais, ont apporté leur expertise au travers d’ateliers et de master classes au Centre Culturel Denyigba, au Centre Culturel Case des Daltons et à Espace Culturel Fiohomé. Cette approche diversifiée a enrichi la formation des jeunes danseuses, favorisant ainsi une croissance artistique et professionnelle substantielle.

Création d’un spectacle : Le projet a abouti à la création d’une pièce chorégraphique unique, intitulée “Cèmentharle”. Cette œuvre artistique offre une voix aux jeunes filles, leur permettant de manifester leur solidarité envers leurs sœurs ayant traversé des moments douloureux dus au harcèlement. Cette pièce se positionne comme un moyen puissant de sensibiliser à un phénomène souvent sous-estimé dans nos sociétés : le harcèlement.

Diffusion du spectacle : “Cèmentharle” a été présenté à plusieurs reprises dans divers contextes, allant des écoles aux centres culturels en passant par des institutions gouvernementales et non gouvernementales. Cette diffusion significative a permis d’atteindre un public varié, apportant ainsi la diversité et la richesse de la danse à différentes communautés. Plus important encore, le spectacle a été utilisé comme un moyen puissant pour véhiculer un message contre le harcèlement, contribuant ainsi à la sensibilisation et à la promotion du changement social.

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Le spectacle « Cèmentharle » ; Les émotions n’ont pas de sexe ni de races est un idée originale de la danseuse et présidente de l’association Sikota; Germaine Sikota

« Depuis plusieurs années, je m’interroge sur la vie de la jeune fille, que ce soit dans le milieu professionnel ou non professionnel. Mon travail, dans sa majeure partie, porte sur le résultat des luttes gagnées ou en cours de toutes ces femmes dans le monde entier. Aujourd’hui, il est important pour moi de mettre en lumière tous les non-dits, les douleurs tues, les violences que les femmes ne réalisent pas, surtout dans des milieux insoupçonnés comme celui hospitalier ou familial par exemple. Je souhaite proposer un spectacle poétique, lumineux, profond et résilient, qui va au-delà des luttes féministes » ; a indiqué Germaine Sikota expliquant la genèse du projet.

Pour la présidente de l’association Sikota, de nouveaux paradigmes sociétaux, équitables et humains doivent être mis ensemble seulement par un travail d’ensemble. Elle estime que les harcèlements et les violences sur toutes leurs formes constituent des obstacles au développement à la fois pour l’homme et la femme. Les émotions n’ont pas de sexes ni de races ; par conséquent cette lutte est une affaire de tous.

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Bien que SIKO LAB’ soit une initiative de l’association Sikota, celle-ci ne saurait porter seule cet engagement. Plusieurs organisations internationales accompagnent le projet. Le Programme ACP-UE CULTURE (Afrique de l’Ouest) ; AWA (Art in West Africa); le consortium INSTITUT FRANÇAIS de Paris et le Centre Culturel Kôrè Ségou sont entre autres des partenaires stratégiques du projet. Par ailleurs, SIKO LAB’ bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et du Secrétariat de l’OEACP – Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

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