Dans les articles sur les cheveux, il y a des mots qui reviennent sans arrêt. Décoction, infusion, hydrolat, macérât, etc. Dans le présent article, nous allons essayer d’expliquer ces termes, avec des exemples à l’appui, pour une meilleure compréhension.

La compréhension de ces termes ne vous permettra pas seulement de faire des soins appropriés à vos cheveux, mais elle vous aidera à vous soigner naturellement. On y va, c’est parti !

Une décoction

La décoction est la solution obtenue en faisant bouillir les plantes dans une casserole couverte pendant douze à trente minutes selon le cas, puis en les passant au tamis.

On peut faire une décoction de feuilles sèches de romarin, des graines de fenugrec, de thym, de sauge, etc. Comme exemple nous allons parler de la décoction des feuilles de romarin.

Décoction des feuilles de romarin

Le romarin, si vous ne le savez pas encore, a de nombreuses vertus pour les cheveux. Elle stimule la pousse des cheveux, lutte efficacement contre leur chute et leur donne de la brillance. L’autre qualité de cette plante, c’est qu’elle vous aide à venir à bout des cheveux blancs.

Pour cacher les cheveux blancs et foncer sa couleur, rien de mieux qu’une lotion à base de romarin. Pour cela, mélangez des feuilles hachées de sauge et des feuilles séchées de romarin dans de l’eau que vous porterez  à ébullition.

Laissez le mélange sur le feu pendant 30 minutes et laissez refroidir pendant 3 heures avant de filtrer. Rincez une dizaine de fois votre touffe avec cette décoction. La petite astuce : Recueillez à chaque fois, l’eau de rinçage pour recommencer l’opération. Laissez agir 10 minutes et terminer par un rinçage à l’eau tiède.

Une infusion

L’infusion se prépare en versant de l’eau bouillante sur les plantes hachées, puis en les filtrant. Exemple, verser un litre d’eau bouillante sur 50 g de feuilles séchées de romarin. Filtrer 15 minutes après.

On peut utiliser cette infusion en dernière eau de rinçage ou en hydratation quotidienne pour les cheveux en y ajoutant ou non des huiles végétales ou des huiles essentielles. Pour ce faire, il vous sera nécessaire de garder cette lotion au frigo. Le petit plus : massez votre cuir chevelu avec cette lotion.

Une macération

On obtient une macération en laissant des plantes au contact de l’eau froide, du vinaigre, du vin ou de l’huile pendant quelques heures, quelques jours ou parfois plusieurs semaines.

On peut laisser macérer les poudres indiennes (Amla, Brahmi, Bhringaraj…) dans l’huile de coco et la filtrer pour obtenir une huile renfermant les vertus de ces plantes qu’on utilisera en bain d’huile.  Par exemple, le Bhringaraj est « la plante pour les cheveux » en Ayurvéda et permet de lutter contre la chute de cheveux et les cheveux blancs précoces.

Un autre exemple, on peut macérer du bissap dans de la glycérine pendant des semaines et faire ensuite une chantilly (beurre de karité fouetté). Vous pouvez ensuite ajouter les huiles végétales ou des huiles essentielles de votre choix qui font du bien à vos cheveux.

Par ailleurs, vous pouvez faire macérer les feuilles séchées de romarin dans du vinaigre de cidre pendant 15 jours. Au cours de vos soins, ajouter ¼ de ce mélange à l’eau de rinçage finale. Vos cheveux vous en remercieront.

Nous aimons tellement le romarin que nous vous proposons comment fabriquer son huile. Pour faire votre propre huile de romarin, vous aurez besoin de feuilles de romarin séchées,  de l’huile d’olive et d’un récipient. Ensuite, vous devrez mettre les feuilles de romarin dans le récipient. Mettrez de l’huile d’olive jusqu’à ce qu’elle couvre tout le romarin. Fermez le récipient et laissez macérer dans un endroit sombre, où il n’y a pas de lumière. Elle doit reposer au moins pendant un mois.

Après un mois, filtrer l’huile. Votre huile de romarin maison est donc prête !  La recette est toute simple et vous permettra d’obtenir une huile de romarin de très bonne qualité et économique.

Hydrolat

Un hydrolat (ou eau de distillation) est un extrait de plante, aromatique ou non, obtenu par distillation à la vapeur. Cette vapeur se refroidit et redevient liquide, se séparant de l’huile essentielle. Font partie des hydrolats, les eaux florales, obtenues à partir des fleurs. En usage externe, on pourra se servir des hydrolats pour les soins du visage et de la peau. Les vaporiser directement sur la peau après s’être démaquillé.

Les eaux florales sont considérées depuis longtemps comme un type de médicament naturel. L’hydrolat peut être vaporisé sur une plaie pour la nettoyer et activer la cicatrisation. Nous avons par exemple, l’eau de rose, l’eau de fleur d’oranger, l’eau de lavande, eau aromatique de citron, etc. Par exemple, l’eau aromatique de citron est astringente et purifiante. Elle est l’alliée des peaux à problèmes. Elle éclaircit naturellement la peau et la rend belle.

Concernant les soins capillaires, l’hydrolat de Bay St Thomas est tonique et purifiant. Il est apprécié pour stimuler le cuir chevelu, favoriser la pousse des cheveux et lutter contre les pellicules. Il s’utilise également pour le soin des peaux acnéiques ou en bains de bouche.

Pour finir, les hydrolats sont extrêmement vulnérables au développement bactériologique en raison de leur faible teneur en huile essentielle (concentration dépassant rarement les 0,2 %), et de la présence de particules végétales. Ils ont aussi tendance à changer de couleur en raison de la présence combinée de particules végétales et de sels métalliques. Pour leur bonne conservation, il convient de stocker les hydrolats à l’abri de la lumière, de l’oxygène et des variations de température. A bon entendeur…

A bientôt !

Rita T.

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