Le Parlement nigérian examine un projet de loi sur l’égalité du genre. Mais déjà le projet fait des mécontents, notamment du côté des religieux.
Les députés nigérians sont appelés à rejeter un projet de loi favorable à l’égalité entre l’homme et la femme. Permettre aux femmes d’avoir la même part d’héritage serait contraire aux recommandations de l’islam. Du moins, c’est ce qu’avancent des dignitaires religieux. Ces derniers soutiennent que la religion préconise que la femme ne reçoive que la moitié de la part accordée à l’homme.
En mars dernier, le Sénat du Nigeria avait déjà rejeté une loi de ce type, présenté par le Sénateur Abiodoun Olujimi. Les Sénateurs ont soutenu leur refus de voter la loi par le fait que celle-ci est contraire aux principes de la Bible et plus particulièrement aux recommandations de la Sharia adoptée par la majorité des États nigérians.
Figurant au bas de l’échelle du classement IDH, le code de la famille appliquée au Nigeria est considéré comme l’un des plus discriminatoires. Dans ce contexte de réticence, la loi devra être réaménagée avant de passer de nouveau devant le Parlement nigérian.