Lomé la capitale togolaise connait actuellement le début de la grande saison des pluies. Située sur la côte ouest-africaine, la ville est arrosée entre les mois de mars et de juin par les alizés du sud-ouest Africain, encore appelés la mousson. Ce sont ces vents chauds et humides qui déplacent avec eux des précipitations très abondantes provoquant des inondations.
La saison pluvieuse en avance cette année, commence déjà à attirer l’attention sur elle. La grande pluie de la dernière semaine du mois de février, l’illustre parfaitement avec les photos de scènes d’inondation qui circulent sur les réseaux sociaux. On y voit des avenues et rues complètement noyées sous des lacs d’eau en plein cœur de la ville de Lomé. C’est surtout le cas des anciens quartiers comme Nyekonakpoè, Bè, Gbadago… dont les habitants ont recommencé à avoir les cauchemars avec l’arrivée des pluies. C’est la hantise des pluies dans les vieux quartiers de Lomé ; avec la crainte pour ces habitants, de devoir revivre les éternelles scènes de domiciles inondés, de biens et matériels mouillés ou perdus. Et aussi, l’exil temporaire chez des proches situés dans les parties non affectées par ce phénomène récurrent.
Pourtant des travaux d’aménagement et de drainage ont été effectués ces dernières années à plusieurs endroits de la ville. Les bassins de rétention en sont les plus palpables. Ces retenues d’eau sont censées recueillir le trop-plein d’eau lors des précipitations. Mais un fait est à noter, la partie basse de la ville où se situent ces quartiers n’en disposent pas ou peu.
La lagune qui se situe également dans cette partie a été choisie pour servir de canal avant l’exutoire final de l’océan Atlantique. Malgré ces dispositifs, nombreux sont les riverains de ces quartiers qui se désolent du manque de ces bassins de rétention ou de solutions pour les sortir définitivement de cette hantise des pluies. En attendant et selon les météorologues, la grande saison des pluies est annoncée très abondante cette année sur l’ensemble de la côte ouest-africaine.